jeudi 20 mars 2008

Reel et Macadam


Jocelyn Parent, directeur de Reel & Macadam .

J’avais ce soir une rencontre avec le danseur traditionnel Jocelyn Parent, fondateur de la troupe de danse Reel & Macadam qui prépare activement un spectacle prévu les 23 et 24 mai prochains au théâtre Centaure dans le Vieux Montréal. Cette rencontre en étonnera peut-être certains. Depuis 1999 je me suis surtout intéressé à la chanson et à la musique traditionnelles québécoises. Le fait que j’anime à la radio n’est pas étranger à cela. Y a autre chose. Je n’aime pas danser. J’ai pourtant suivi des cours de ballet jazz alors que j’avais 6 et 7 ans. Hélas, ça m’ennuyait. Mais quand t’es le seul p’tit gars de la classe, que t’as l’attention de toutes les filles et que tu ignores encore que t’es un piètre danseur… puis arrive un jour où ton père convainc ta mère d’inscrire fiston au hockey, une délivrance. Par contre, il m’arrive de voir des spectacles de danse avec grand intérêt.

L’idée de le rencontrer me vient de Caroline Tardif, flûtiste de La Grande Virée, à qui je disais que je cherchais un sujet d’article à écrire pour le prochain numéro du magazine Québec Folklore. Elle m’a dit que le numéro du mois de mai serait consacré à la danse traditionnelle et qu’il serait tout indiqué d’écrire une page sur une troupe de danse. Why not ? Quelqu’un m’a suggéré de rencontrer Jocelyn Parent co-fondateur de l’ensemble montréalais Reel & Macadam. Un gars P-A-S-S-I-O-N-N-É par la danse traditionnelle. Son goût pour cette danse remonte à sa tendre enfance. Il m’a raconté qu’un jour il revenait de l’école (il avait 5 ou 6 ans) et présenta un formulaire d’inscription à sa mère sur lequel il était expliqué qu’une activité de danse traditionnelle était proposée aux enfants de l’école. Il voulait danser. Quelques années plus tard, dans les années 70, ses parents vont fonder Les P’tits Pas Jacadiens, une troupe de St-Jacques-de-Montcalm encore bien vivante. À 17 ans il se joint à la troupe de danse Les Sortilèges, à 20 ans il suit des cours de ballets à l’école de danse supérieure, à 22 il fait de la danse moderne, à 23 du tango et du flamenco… Au milieu de la vingtaine il recommence la danse tarditionnelle pour ne plus jamais s’en détacher.

Pour en revenir à Reel et Macadam, c’est un ensemble qui réunit une quinzaine de danseurs dans la jeune trentaine. C’est peu si l’on compare avec les autres qui accueillent souvent plusieurs groupes d’âge mais Jocelyn souhaitait une structure légère (certains ensembles folkloriques compte plus d'une centaine de danseurs). Chose intéressante, Jocelyn m’a expliqué que comme en musique il y a un courant néo-trad qui a gagné le milieu de la danse. Si de nombreuses troupes l’ont adopté R&M s’emploie plutôt à respecter l’esprit de la tradition en dansant sur de la musique véritablement traditionnelle et en le faisant avec des chorégraphies, des pas, des figures qui le sont tout autant. Cet esthétisme a d’abord été choisi pour que l’ensemble se distingue des autres et parce que Jocelyn à sa façon aime se faire gardien de la tradition.

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