mardi 25 mars 2008

Métier : luthier

Vendredi soir dernier je suis arrêté à l’atelier de lutherie Wilder & Davis sur Rachel à Montréal. J’y suis arrêté pour saluer Les Langues Fourchues qui y pratiquent régulièrement. Il était 22h00, le groupe venait de terminer, ne restait plus qu’une Boréale dans la caisse. Faut croire qu’elle m’attendait (je l'ai refusé prétextant avoir trop mangé). On a placoté un peu et avant que je ne parte Pascal Béland, guitariste de l’ensemble m’a proposé de faire un tour de l’atelier. Why not ! On a fait le tour des pièces et il prend gentiment le temps de m’expliquer à quoi chacune était destinée. Plusieurs violons reposaient sur des établis. Il m’a parlé des opérations qu’il pratiquait sur l’un et sur l’autre. Looooooong travail. Il m’a expliqué entre autres choses qu’il avait consacré au delà de 150 heures sur un violoncelle qu’il restaure ces jours-ci. C’est fini, lui ai-je demandé ? J’ai encore une centaine d’heures à mettre dessus. L’instrument est estimé à 100 000 $. Il m’a dit qu’il avait déjà passé 800 heures pour la construction d’un seul violon. Looooooooong, très long.

Ce n’est pas la première fois qu’il me parle de son boulot. Et chaque fois c’est avec un enthousiasme qui fait presque envie. Pascal me disait qu’un très bon luthier, Martin Héroux, faisait la première page du plus récent numéro de Québec Folklore, magazine pour lequel j’écris. Caroline Tardif, flûtiste avec La Grande Virée, a entrepris une série d’articles sur les facteurs d’instruments «trad» dans l’édition précédente et cette fois-ci elle nous présente un luthier. Pascal me disait que la réputation de Martin débordait largement les limites de Ste-Émilie-de-l’Énergie dans Lanaudière là où se trouve son atelier. Son travail est reconnu en Europe et en Amérique où il a remporté quelques prix et distinctions. Sa formation de luthier l’a amené aussi loin que la Belgique pour parfaire son apprentissage.

Un petit paragraphe de l’article nous apprend qu’il était prédestiné à devenir luthier. « L’histoire de Martin commence alors qu’il étudiait la percussion au CÉGEP de Joliette. Sachant qu’il travaillait le bois, sous l’inspiration d’un papa ébéniste, son professeur lui demande un jour de réparer une paire de cuillères. Insatisfait de seulement les réparer, Martin lui en confectionne une autre paire. C’est à ce moment que, voyant l’intérêt de son élève davantage tourné vers la pratique d’instrument, son professeur lui conseille de s’inscrire à l’École de lutherie du Noroît à Québec ».

Vous souhaitez recevoir la revue Québec-Folklore ? www.quebecfolklore.qc.ca

Aucun commentaire: