Dans la plus récente édition du magazine Québec-Folklore, publié par l'AQLF (association québécoise des loisirs folkloriques, il est question de sonorisation, élément fondamental à tout spectacle ou enregistrement. L’article a été écrit par Dominic Lampron sonorisateur professionnel chez GRM-Drummondville qui nous raconte qu’au fil des ans il s’est spécialisé en sono live et que depuis quelques années il travaille régulièrement avec des groupes traditionnels dont les Tireux d’Roches. Dès les premières lignes Dominic nous explique qu’il y a 2 facteurs contre lesquels un sonorisateur ne peut faire grand chose sinon en tirer le meilleur partie : le lieu (église, salle de spectacle, bar, arena,…) et le groupe. À ce propos de ce deuxième facteur je paraphraserai le sonorisateur-bassman Stéphane Arsenault que je me souviens avoir entendu répondre à Nicolas Bellemare qui lui demandait comment améliorer la sonorisation de la série TJB : Shit in, shit out (garbage in, garbage out). Le travail du sonorisateur, plus que d’autres, est souvent ingrat. Je le compare à celui d’un arbitre au hockey. Si tout sonne bien on ne pense pas à lui donner du crédit alors que si le son est mauvais on ne manque pas de pester contre lui.
Cet article est le premier d’une série portant sur la sonorisation. Le sujet qu’il aborde dans ce numéro est la podorythmie. Peut-être vous rappelez-vous que durant la plus récente série TJB il en a été question presque tous les soirs. L’idée d’en parler m’est venue de Fabien Moulin, un internaute français amateur de musique traditionnelle québécoise, qui m’avait demandé sur quel type de planche Michel Bordeleau frappait et avec quel micro était-il souhaitable de faire la prise de son. Dominic Lampron se trouve à répondre à ces questions en expliquant d’abord que les planches de K3 et de MDF sont selon lui les plus indiquées pour la podorythmie. Détail intéressant, il suggère 2 planches plutôt qu’une de façon à créer une chambre d’air donnant ainsi plus de profondeur au son. Aussi, écrit-il, en espaçant ces 2 planches d’un coussinet de mousse du genre anti-dérapant pour nappe de cuisine (en vente chez Canadian Tire), on augmente le volume de cette chambre d’air ce qui a comme effet d’accentuer les basses. Autre recommandation, jamais de clous, de vis ou même de colle. Pour unir les planches il suggère d’appliquer du « gaffer tape » sur 3 côtés : à gauche, à droite et devant. En laissant l’arrière ajouré cela permet à l’air de s’échapper. Quant aux dimension de la planche Dominic écrit qu’elle doit faire 36 à 40 pouces de longueur et 24 à 28 pouces de largeur de sorte qu’elle soit assez grande pour que le podorythmeur puisse bouger à son aise et qu’un micro puisse y être placé. Il termine sa chronique en proposant différentes sortes de micro notamment le C-Ducer et explique l’usage que l’on peut en faire. Dans le prochain numéro du magazine il sera question des instruments acoustiques (violon, violoncelle, accordéon, bouzouki, banjo, mandoline et guitare).
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