samedi 1 mars 2008

Découverte dans la cave

En faisant du ménage au sous-sol j’ai fait la découverte d’une pile de disques 33 tours dans laquelle se trouvait des album de musique traditionnelle dont celui de LA VEILLÉE DES VEILLÉES !!! Ma femme m’a expliqué qu’une collègue de travail nous avait fait cadeau de ces vinyles car elle me savait amateur de trad.

Je ne compte plus les fois où j’ai entendu parler de cette fameuse veillée des veillées qui, selon ce que j’en comprends, avait comme but de faire redécouvrir la musique traditionnelle que l’on croyait menacée de disparaître. En tenant de telles «veillées» (il y a eu quelques éditions) on voulait signifier que cette musique était encore bien vivante (et bien belle également). Qui donc avait initié ces veillées ? Des gens à qui j’ai parlé au téléphone ont échappé le nom d’André Gladu, réalisateur à l’ONF. M. Guy Landry est un autre nom qui a été prononcé. Enfin… Si je me pose cette question c’est qu’à l’intérieur de l’album j’y ai lu un texte dénonçant le peu de considération que l’on avait pour la musique traditionnelle au milieu des années 70 et me demandais si le signataire du texte estime que ce qui était dénoncé il y a 30 ans pourrait l’être aujourd’hui encore.

Avant que je ne retranscrive ce texte je souligne que l’album a été enregistré lors du troisième festival de musique traditionnelle présenté en automne 1975 à la salle du Plateau par le service d’animation socio-culturelle de l’UQAM. Le festival s’étendait sur 5 veillées au cours desquelles on pouvait entendre des musiciens acadiens, bretons, cajuns, irlandais et québécois. L’intention était de faire découvrir les affinités culturelles, sociales et musicales qui ont toujours existé entre ces peuples.

En dépit du fait que nos élites veulent enfermer ce «langage populaire» dans les archives et les collections privées ; malgré le mépris des commerçants qui veulent «ouesterniser» notre musique, nous qui sommes nés au nord, pour s’en servir comme gadget publicitaire : malgré l’ignorance de nos politiciens qui veulent voir nos violoneux en habit d’époque faire les clowns devant les touristes ; malgré l’incompréhension de nos chroniqueurs de «musique aspirine» qui n’y voit qu’une mode temporaire ; malgré tout ça le renouveau de cette musique auquel on assiste en Acadie, en Bretagne, en Louisiane, en Irlande et au Québec, correspond à une prise de conscience de notre identité collective et à un effort pour retrouver notre dignité comme peuple.

Est-ce que le «statut» de la musique traditionnelle et la considération que l’on avait pour elle se sont améliorés, selon l’auteur de ces lignes écrites en 1975 ? Je finirai bien par le retracer.

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