Tabarn... qu'ils sont drôles.

Roger Provencher et Guy Millette

Il est 2h15, j’arrive de Louiseville où je ne devais pas aller. J’avais prévu aller au CRAPO de St-Jean-de-Matha voir le spectacle des Langues Fourchues. En parlant, plus tôt cette semaine, avec Évelyne Gélinas, flûteuse de l’ensemble, elle m’a assuré que le groupe se produirait bientôt à Montréal pour y lancer leur 3ème album qu’elle m’a remis. Je vous reparlerai de ce nouvel album dans quelques jours. Toujours est-il que ce soir je suis allé à Louiseville au Festival de la galette de sarrasin. C’était la énième édition de la soirée à Joseph, soirée de musique et de chansons traditionnelles. Le spectacle était animé par Roger Provencher et Guy Millette considérés par tous comme 2 zoufs, 2 tarlas, 2 taouins de qui on attend pourtant, chacun de leurs numéros. Quelles sottises vont-ils encore nous raconter ? Non, y ont pas dit ça ?

Franchement, on ne les félicite pas assez. Je suis certain que si une machine nous permettait de sonder la tête des gens on apprendrait que les spectateurs piaffent d’impatience de voir le prochain sketches. Ces 2 bouffons se défendent de se préparer adéquatement préférant se fier à leur vaste expérience de la scène et aussi à leur sens inné de l’entertainment. N’empêche qu’ils prévoient quelques éléments, quelques blagues, quelques accessoires,… Il fallait voir le portrait qu’ils avaient préparé de Daniel Perron avec la complicité du caricaturiste Marcel Goudreault. Ah oui ! J’oubliais de vous dire que les Cousins Branchaud et Grav’Ô portes meublaient de musique et de chansons les pauses entre 2 interventions de nos génies du burlesque. Pour éviter que M. Provencher et M. Millette ne soient trop fatigués, deux bons groupes de trad avaient comme mission de faire oublier l’absence momentanée de nos 2 comédiens.

Les Cousins Branchaud, les chouchous de Louiseville, retrouvaient une Place Canadel accueillante, chaleureuse, bruyante. Selon des organisateurs 5000 personnes s’étaient pointées à cette soirée pour les acclamer. Ces milliers de personnes découvraient aussi Grav’Ô portes, le nouveau groupe du chanteur matalois Daniel Perron. En quittant, j’ai demandé aux conjointes des groupes, sagement installées à un kiosque, si elles avaient vendues quelques albums. Paraît que oui. Un bon show se traduit souvent par de bonnes ventes. À 1h00 du matin, au moment où je suis sorti Grav’Ô portes interprétait les 12 parties de Grégoire et les infatigables Cousins n’avaient toujours pas entrepris leur 3ème set. Le festival se poursuit ce week-end. Le temps est doux, allez y faire un tour.