vendredi 19 octobre 2007

Les cahiers de la bonne chanson

Le mardi soir en préparant mon émission à CIBL j’écoute religieusement TRADOSPHÈRE diffusée entre 20h30 et 22h00 à CIBL. Une émission qui a toutes les qualités : drôle, intéressante, vivante, étonnante, structurée,… En fait l’émission n’a qu’un défaut, elle est animée par un amateur des Canadiens de Montréal. J’en parle car Jocelyn Thouin a l'habitude de nous informer du score lorsque les matchs de nos Glorieux ont lieu le mardi soir au moment où il est en ondes. Faut savoir que j’enregistre toutes les parties du CH que je regarde (tel un fan fini) après avoir écrit sur mon blogue. J’ai envisagé un stratagème pour éviter d’apprendre le résultat. Je vais enregistrer l’émission que j’écouterai après avoir regardé le match. Voilà une veillée bien remplie !

Lors de la plus récente émission, la chroniqueuse Christiane Campagna nous a parlé des cahiers de la bonne chanson de l’abbé Gadbois. Hélas, je n’ai pu écouter Christiane attentivement car il y avait réunion du CA de CIBL à la station. Pour ne pas gêner les échanges du conseil j’ai baissé le volume de la radio. Je n’ai entendu que des extraits de sa chronique. En arrivant à la maison je suis allé surfer sur le net afin d’en apprendre un peu plus sur ces cahiers et sur l’Abbé Gadbois. À lui seul, le nom donne une bonne idée de la nature de ces cahiers. Les chansons qui s’y trouvent peuvent être qualifiées de traditionnelles.
J’ai appris plein de choses sur ces cahiers que je vous répète.

D’abord l’appellation LA BONNE CHANSON nous vient d’un Breton, Théodore Botrel (1868-1925). Botrel cherche à moraliser la chanson en valorisant le terroir. «Non seulement Botrel participe-t-il à un mouvement chansonnier en associant son œuvre à l’esprit catholique et au régionalisme littéraire, mais il crée un mouvement régionaliste, la « Bonne Chanson », dont l’influence sera marquante en France jusqu’à la fin des années quarante et au Québec jusqu’à la fin des années cinquante »

C'est le 14 octobre 1937, que l'abbé Charles-Émile Gadbois a fondé LA BONNE CHANSON dans le but de diffuser la chanson française et de contrer l'invasion massive de la chanson américaine. Dès janvier 1938, l'abbé Gadbois a fait connaître LA BONNE CHANSON en la diffusant parmi toutes les populations francophones de l'Amérique du Nord.

Une première série de disques a été enregistrée par la compagnie RCA VICTOR dès 1940. Toujours dans le but de promouvoir la chanson française et le fait français au Canada, l'abbé Charles-Émile Gadbois et son frère Raoul fondent le poste de radio C.J.M.S., à Montréal, où l'on diffusera LA BONNE CHANSON. Excellente vitrine pour les albums de LA BONNE CHANSON et pour les disques qui tournent à la journée longue !!! Parents, enfants et éducateurs, l'oreille collée à la radio, apprennent par coeur les chansons nouvelles. (C.J.M.S. est l'abréviation de : Canada Je Me Souviens). Eh ben !

Les autorités ecclésiastiques l'ont obligé à se départir de CJMS : il la vend à son frère Raoul GADBOIS (1912 - août 2002), courtier, qui réussit à la vendre presque aussitôt, en 1955.
Le poste CJMS, qui devait être selon la conception de l'abbé GADBOIS celui de la famille unie et catholique (« qui chante et qui prie ensemble », comme l'est un peu aujourd'hui « Radio Ville-Marie » à Montréal) devint ainsi, au contraire, un poste commercial, en compétition avec tant d'autres.

En 1955, « La Bonne Chanson » est vendue aux Frères de l'Instruction chrétienne, de La Prairie, par décision des autorités diocésaines, qui forcent l'abbé Gadbois à n'exercer désormais que ses fonctions de prêtre, dans l'ombre et en dehors du monde musical, comme simple vicaire de paroisse et petit aumônier scolaire.

Pour d'autres détails, fouillez sur le net.

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