Eric et Katia
Une chose m'amusait beaucoup alors que j'animais le 4 a 5 de CFNJ : savoir à quel endroit et dans quelles conditions les auditeurs écoutaient l'émission. Des gens m'ont raconté faire de longs détours en auto avant d'entrer à la maison après le boulot pour n'éteindre leur véhicule qu'à 17h00. Un Vietnamien de Saïgon m'a écrit qu'il écoutait le 4 à 5 régulièrement par internet (il a longtemps demeuré au Québec). Un chauffeur d'autobus m'a dit que sa radio au moment de ramener les enfants à la maison jouait à plein poumon entre 4 et 5. Une auditrice en vacances en République Dominicaine avait demandé au personnel d'un hôtel si elle pouvait répondre à ses courriels tout en écoutant son émission de trad préférée. Le personnel l'avait autorisé à utiliser un ordinateur dans un vaste bureau à air ouverte dans lequel il y avait quelques employés Dominicains qui avec elle ont tapé la galette. Sympa, non ? Mais de tous les auditeurs qui ont écoutés le 4 à 5 aucun ne l'a fait dans des conditions plus exotiques qu'Eric, un procureur de la Couronne au Yukon.
Je vous invite à lire quelques extraits d'un courriel qu'il m'a écrit récemment.
Coucou. Je suis content de t'envoyer quelques photos de mon expédition en Alaska. Avec ma blonde j'ai fait 24 jours de télémark avec le sac à dos. Une très longue randonnée de laquelle je ne pensais plus revenir vivant. Levé à 6h00. Départ à 7h30. Lunch à 11h00. Arrêt à 16h00. Montage du campement et préparation du souper. Le guide avait un ordinateur multifonctionnel relié wireless à internet !!! Tu me vois venir ? Au moment de préparer le souper je branchais son appareil sur cfnj.net comme j'ai coutume de le faire lorsque je suis au bureau. Le son était bien correct. Mon périple s'est fait durant la période où tu as remplacé Nicolas.
Partir en expédition aussi loin en ski avec son sac à dos rappelle la conquête de l'ouest par nos braves colons. 24 jours sous la tente sans eau courante. Ce voyage m'a appris que l'on se lave probablement trop souvent. Je n'ai pas touché à un savon de tout mon voyage. Une fille me demandait l'autre soir combien de bobettes j'avais apporté. Seulement 3, c'est à dire 2 de plus que mon guide. Écoute-bien celle-là. Le guide revenait d'une expédition aussi longue que celle-ci. Pas le temps de faire son lavage, le pauvre est reparti en expédition avec sa seule bobette crottée. Pressé de prendre sa douche à notre retour ? Pas pantoute. Le guide a d'abord pris la direction d'un débit de boisson pour étancher sa soif sans trop se soucier de ce qu'il "dégageait".
Eric Marcoux
Expédition en Alaska
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