
Sur une petite scène extérieure du Festival j'ai pu entendre un ensemble que Gilles Garant, organisateur de La Grande Rencontre, a baptisé, Ça pas d'allure. Tout au fond de cette mauvaise photo on aperçoit Olivier Chérès, un violoniste français, qui s'est formé au contact de nombreux violoneux québécois. Au centre on peut voir Bruno Kowalzyck, un harmoniciste également Français. La brochure du Festival raconte qu'il joue de la musique québécoise sur des harmonicas système trémolo. Il est l'un des rares interprètes, nous dit toujours la brochure, à jouer en France ce répertoire sur ce style d'instrument. En effet, les harmonicistes français qui se consacrent à la musique traditionnelle québécoise ne doivent pas être plus d'une cinquantaine. J'aimerais vous présenter le guitariste mais je ne me souviens plus de son nom. La brochure reste muette à son propos. N'empêche qu'il est sympa d'entendre des Français jouer notre répertoire de musique traditionnelle. Bruno qui se défend très bien avec un harmonica est aussi un bon "entertainer". Je retiens une histoire qu'il nous a raconté entre 2 pièces et que je vous répète. Un jour, une dame après son spectacle va le voir pour lui faire part de toute l'admiration qu'elle a pour ses talents d'harmoniciste. Plus elle parle et plus il comprend que ce qui lui vaut cette admiration ne tient pas à la qualité de son jeu mais au fait qu'il a un souffle inépuisable. "Dîtes-moi monsieur, lui dit-elle, comment faîtes vous pour souffler dans votre harmonica sans jamais reprendre votre souffle ? ". Quand Bruno lui expliqua que l'harmonica émet des sons, non seulement lorsque l'on expire de l'air mais également lorsque l'on en inspire, la dame fut tout à coup moins impressionné par l'harmoniciste. Mine de rien, par cette anecdote j'ai appris qu'on pouvait inspirer dans une musique à bouche.

Sur cette troisième photo on voit les membres du Vent du Nord en train d'échanger sur une table (un peu bancal) avant qu'il ne donne un spectacle dans le "chalet de la danse". J'ai raté ce show, préférant aller voir les spectacles proposés sur la grande scène extérieure du théâtre de verdure. D'abord, Beolach, un groupe du Cap-Breton. Ensuite un spectacle mettant l'accent sur le violon. Puis finalement Les Tireux d'Roches qui ont donné une performance bien soulevante qui a su plaire aux festivaliers. Un ami d'enfance que j'ai croisé par hasard durant le spectacle comptait aller acheter leur plus récent album à la boutique du Festival. Ce sera le premier album de musique traditionnelle de sa discothèque. Sa blonde, d'origine marocaine, était fascinée par la podorythmie de Pascal Veillette.

Je prévoyais photographier les spectacles de la grande scène mais une voix sortie des enceintes acoustiques nous priait d'éteindre nos cellulaires, de ne pas fumer et de ne pas prendre de photos. Well… By the way, le théâtre de verdure est un lieu magnifique. Bravo à Gilles Garant et toute l'équipe de La Grande Rencontre. J'y retourne l'an prochain.
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