Demain soir je suis attendu chez Marcel Ducharme à St-Ambroise-de-Kildare. J’y allais régulièrement lorsque que je travaillais à St-Gabriel-de-Brandon. Aujourd’hui je lui rends moins souvent visite mais chacune d’elles est toujours passionnante pour l’amateur de musique traditionnelle que je suis devenu. J’en parle car demain je vais enregistrer notre entretien qui se tiendra probablement dans son bureau au sous-sol. Si je fais un enregistrement de notre entretien c’est que d’une part Marcel est « dépositaire » d’une grande connaissance de la musique traditionnelle et d’autre part ce même Marcel ne rajeunit pas (je ne veux pas insinuer qu’il est malade). Il aura 80 ans avant longtemps.
J’ai connu Marcel en 1994 à CFNJ alors qu’il était président de l’Association folklorique de Lanaudière. À ce moment il coanimait une émission de musique traditionnelle avec Henri Mondor, flûtiste pour La Galvaude. Comme il arrivait souvent à Henri de s’absenter en raison d’engagements professionnels, le directeur de la station, Denis Roch, me demanda de faire la mise en ondes de cette émission appelée : De mon père à mon fils. Je partageais un peu le micro avec Marcel. Un peu. Sinon très peu. Je n’avais rien à dire. Je posais des questions naïves qui trahissaient ma profonde méconnaissance du trad. Je connaissais la Bottine Souriante, Gilles Vigneault, Louise Forestier et j’avais un vague souvenir de la soirée canadienne !!! J’ignorais même, avant que je ne connaisse Marcel, que Lanaudière était une région bien connue pour sa musique traditionnelle. Mes occasionnelles participations à cette émission m’ont donc ouvert les oreilles sur un genre musical que je ne connaissais guère. Il est clair aujourd’hui que s’il y a un 4à5 à CFNJ c’est grâce à (ou à cause de) lui. Si je ne l’avais pas croisé je doute qu’un beau jour j’eus pris l’initiative de faire jouer un ¼ d’heure de trad en plein après-midi à 16h30.
Or, pourquoi ai-je, un beau jour de novembre 1999, décider de faire jouer 15 minutes de trad (avec l’accord de Denis Roch qui a toujours soutenu la diffusion de musique traditionnelle) ? J’ai pris cette décision suite à un sondage BBM qui m’apprenait qu’à 4heure ½, seuls 300 auditeurs écoutaient l’émission. Parmi ces 300 audieurs, je soupçonne qu’il y avait une centaine de vaches. Question, que faire pour améliorer les côtes d’écoute ? Je me suis rappelé que lorsque Marcel animait le samedi après-midi, Bernadette, son adorable épouse, passait son temps à répondre à d’innombrables appels. Si l’an prochain il n’y a que 300 auditeurs, me disais-je, au moins il y aura un couple pour apprécier mon choix musical. L’année suivante l’auditoire avait doublé, l’année suivante aussi et l’autre année également... Tant et si bien qu’en 2005, quelques mois avant que je ne quitte la station pour des raisons amoureuses, la cote d’écoute s’établissait à 7000 auditeurs à 16h30. N’eut été de Marcel et du goût que j’ai développé pour la musique traditionnelle je ne serais pas demeuré à CFNJ aussi longtemps et je n’aurais certes pas créé ce site web. Merci à Marcel.
mercredi 8 août 2007
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