La chanson traditionnelle se chante-t-elle et s'apprend-t-elle encore dans nos familles à la faveur de réunions ? De moins en moins. Elle s'apprend et se chante autrement. Aujourd'hui nous bénéficions de nombreux enregistrements que l'on peut écouter sur notre lecteur cd (souvent en voiture), à la radio (souvent en voiture) ou sur le net (bientôt en voiture)*. J'ouvre ici une longue parenthèse quant à la contribution de la voiture sur la diffusion de la musique en général et plus particulièrement de la musique traditionnelle.
Beaucoup d'auditeurs m'ont dit avoir appris des chansons traditionnelles dans leur véhicule en écoutant un cd dans leur lecteur. D'autres vont simplement répondre aux chansons diffusées à la radio. Je pense à Manon, entre autres, une auditrice, qui m'a déjà confié qu'à son retour de travail, elle répondait à toutes les chansons diffusées durant le 4 à 5. Le plus amusant c'est qu'elle s'interrompt de chanter sitôt qu'elle répond mal à une chanson !!! Je me souviens aussi, il y a quelques années, d'un chauffeur d'autobus de la région de Joliette qui me disait écouter régulièrement le 4 à 5 alors qu'il ramenait les élèves du secondaire à la maison. Il me raconta qu'avant qu'il ne diffuse CFNJ dans l'autobus ses enceintes acoustiques faisaient raisonner le son de la puissance musicale de Montréal, CKOI. Un bon jour, au moment où il s'apprêtait à changer de " poste ", un élève lui demande de " laisser ça " à CFNJ. Deux mois plus tard sa radio n'avait toujours pas changé de fréquence ! Mieux encore, les jeunes répondaient derrière. Sans doute un autobus qui faisait le trajet entre Joliette et St-Côme. Tiens, puisque je parle d'autobus. Plus jeune, Yvon Thouin de St-Alphonse se souvient que Gaston Lepage d'Hommage aux aînés, chantait régulièrement dans l'autobus. Je rappelle aux internautes d'outre-mer que Gaston est natif et toujours établi à St-Côme. Je ferme ma parenthèse.
Que disais-je ? Ah oui, que si autrefois la chanson traditionnelle s'apprenait en famille aujourd'hui elle s'apprend autrement. Mylène Prévost, maman de la pétillante Amièle, me racontait récemment que le camp de vacances était l'endroit tout indiqué pour apprendre des chansons à répondre. En effet, s'il y a un endroit où l'on chante et ou l'on apprend des chansons c'est bien dans les colonies de vacances. Je me souviens encore de chansons apprises alors que je marchais en rang sur un sentier qui nous menait au lac ou apprises à côté de la cafétéria en attendant que ce ne soit au tour de ma troupe d'aller manger, ou encore apprises autour d'un feu avec dans la bouche une guimauve à moitié calcinée. Parfois, sinon rarement, un moniteur nous accompagnait à la guitare. J'ignore si l'on apprend aux enfants à interpréter des chansons à répondre dans les colonies de vacances. J'en doute quoi qu'il y a sûrement quelques moniteurs dans notre belle province qui veillent à partager quelques chansons traditionnelles. N'empêche que l'idée de Mylène est très bonne. Un jour je ne serais pas étonné qu'il y ait des colonies consacrées à l'apprentissage de la musique, du chant et de la danse traditionnelle. Why not ? Pour l'heure, il serait rassurant qu'un ou deux moniteurs par camp s'emploient à en montrer quelques unes aux enfants. Je m'emporte un peu. J'ai l'air de vouloir enbrigader les plus petits.
dimanche 5 août 2007
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