mardi 14 août 2007

J'ai fait causette avec une pièce d'homme, Réjean Brunet

À la Grande Rencontre, j'ai pris une bière avec le nouveau membre du Vent du Nord, le bassiste et accordéoniste Réjean Brunet (Réjean est le frère aîné d'André, ex-violoneux de la Bottine Souriante). Je lui ai d'abord dit que la semaine dernière, alors que j'animais le 4 à 5 de CFNJ, j'ai fait jouer une chanson des Frères Brunet. Cela m'a valu une deuxième bière. Plus sérieusement, je lui disais qu'il chantait pas mal pentoute. Une auditrice m'avait suggéré de faire tourner Fillettes, les sœurs. WOW ! J'avais oublié cette chanson à répondre et je ne me souvenais pas avoir entendu Réjean chanter, sinon répondre avec la Volée d'Castor avec qui il a joué durant 8 ans. Voilà une chanson que le Vent du Nord pourrait intégrer à leur répertoire de chansons. Why not ? Sur le prochain album du VdN Réjean interprète une chanson. Il s'est gardé de me dire laquelle (top secret).


Les musiciens du Vent du Nord: Simon Beaudry, Nicolas Boulerice, Olivier Demers et Réjean Brunet

Réjean est aussi membre du conseil d'administration de l'AQLF (association québécoise des loisirs folkloriques). On a parlé du membership qui ne rajeunit pas. Il s'en soucie comme tout le CA. Je lui racontais qu'ici et là il y avait des signes encourageants. Par exemple, Les P'tits Diablotins (des enfants de 6 à 13 ans) qui se réunissent régulièrement pour chanter et faire des spectacles ou encore la troupe des P'tits Pas Jacadiens par laquelle il y a des centaines de jeunes qui ont appris à danser des sets et autres figures. Je lui disais que Mylène Prévost, une fille friande de chansons et de musiques traditionnelles suggère depuis un moment que des ambassadeurs (les frères Brunet en feraient de bons) fassent le tour des camps de vacances pour apprendre aux moniteurs quelques chansons à répondre, des chansons ensuite proposées aux petits. Après tout, le chant est au "programme" de toutes les colonies de vacances. Réjean trouve l'idée bonne mais se méfie de ceux qui veulent embrigader des jeunes. À première vue cette idée est emballante, mais selon lui, la transmission de notre patrimoine ne peut se faire ainsi. Il me raconte que plus jeune s'il s'est mis à jouer de la musique traditionnelle ce n'est pas parce que ses parents lui ont dit "Heille ! Réjean viens ici, v'la un accordéon, v'la des airs de trad, apprends ça tu vas aimer". Le goût d'en jouer lui est venu autrement et plus naturellement. Très jeune, il se souvient avoir vu son père et ses oncles lors de réunions familiales jouer de la musique traditionnelle. "J'ai vu qu'ils avaient du fun, je voulais en avoir aussi, je voulais participer à cette fête".

Le père comme la mère ont veillé à ce que Réjean et André suivent des cours de musique. Ces cours se donnaient loin de la maison (une heure de char) mais la perspective qu'André et Réjean apprennent la musique ne décourageait pas le paternel de faire bien du millage. Dans un documentaire consacré à la Bottine Souriante, Comme des démons, produit il y a quelques années, André Brunet raconte très bien et avec émotion la route qu'il faisait avec son père pour aller apprendre le violon chez une dame. Un moment du documentaire qui m'a passablement remué.

Les frères Brunet sont originaires du sud-ouest du Québec, non loin de Lacolle.

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