La Bibournoise. C’est à la fois le titre de l’album et de la plus belle chanson de cette autre succulente production. Genticorum a lancé cet album plutôt cette semaine. On reconnaît le trio et leur musique. Les amateurs ne seront pas déroutés par ce nouvel enregistrement, le troisième à leur discographie. Fait à noter, la composition de l’ensemble demeure intacte. Il n’y a pas eu de mouvements au sein de l’ensemble depuis leurs débuts. Sur la scène traditionnelle c’est plutôt rare. Connaissez-vous un autre groupe qui affiche une telle stabilité ? Je serais bien embêté de vous nommer une seule formation traditionnelle qui après un troisième album n’a vu personne quitter le groupe. Je pense aux Cousins Branchaud. Les mêmes gars ont participé à leurs 3 plus récents albums. Y en a d’autres ? Enfin, retenez que c’est rare. Je sais que le groupe va participer à l’émission Tradosphère mardi prochain. J’aimerais entendre Marc Bolduc ou Christiane Campagna leur demander s’il leur arrive parfois de songer à intégrer un nouveau membre à leur groupe. Pas que leur musique m’ennuie et se répète d’un album à l’autre mais un nouveau musicien apporte généralement une autre couleur musicale par de nouveaux arrangements, notamment. Pour en revenir à Tradosphère où il a été question de l’album cette semaine Marc disait que ce trio était une bonne « mesure étalon » de ce que la scène traditionnelle montréalaise avait à proposer en 2008. C’est une sorte de repère ou même de référence. Je souscris tout à fait à cela (et à tout ce qu’il dit anyway).
Et l’album dans tout ça ? Il est bon. Très bon (les p’tits gars sont doués). Le trio est égal à lui-même sur le plan musical et meilleur sur le plan vocal. D’ailleurs, la chanson titre de l’album, chanson a capela, en est une belle illustration. Y a rien qui retrousse, c’est impeccable. Je souligne que le texte de cette chanson fait image. Je me disais que seul Obélix saurait composer avec La Bibournoise. Vous l’écouterez, je vous répète qu’elle est succulente.
Je posais l’autre soir à Pascal Gemme la même question que pose tous les journalistes aux artistes qui viennent de lancer un album. En quoi cet album se distingue du précédent ? «C’est un album que l’on a enregistré tous ensemble, en même temps, sans le foutu clic. On a donc pas enregistré chacun sa track avec son instrument. Si bien qu’ après une trentaine d’heures en studio l’album était réalisé. Je préfère cette façon d’enregistrer et ça prend deux fois moins de temps.» Et ma foie, le résultat est tout aussi bon. La Bibournoise a été produit au fameux studio du chemin 4 à Joliette.
Y a sur l’album une moitié de pièces instrumentales et une autre moitié de chansons, l’équilibre quoi ! Si La Bibournoise est ma préférée, une autre m’a beaucoup plu, Le moine blanc chanté par Yann Falquet, la première qu’il interprète à ma connaissance. J’y vas mon train est une autre belle chanson, une complainte bien arrangée. Une autre, Pinson et cendrou m’a rappelé Pinci pincette, chanson bien connue que l’on retrouve sur le premier album de La Bottine Souriante Y a bien du changement. La version qu’ils en font est musicale alors que Gilles Cantin la chantait a capela et le texte que nous chante Alexandre de Grosbois-Garant n’est pas identique mais a des airs de famille.
Yann Falquet: guitare et guimbarde
Pascal Gemme: violon et pieds
Alexandre de Grobois-Garant: flûte traversière et basse
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