samedi 31 mai 2008

Centre du patrimoine vivant de Lanaudière

Il y a 2 semaines, lors du bal du mai où l’on a proclamé St-Côme, capitale de la chanson traditionnelle au Québec Audrey Bordeleau nous a dit que la municipalité avait fait l’acquisition du presbytère pour y établir notamment un centre du patrimoine vivant. Eh ben, ai-je pensé ! Deux centres dans la seule région de Lanaudière c’est pas un de trop ? Audrey m’a expliqué qu’avant de fonder ce centre la municipalité s’est assurée que le CRAPO (Centre régional d’animation du patrimoine oral) n’avait pas objection à ce qu’il prenne forme. La vocation de ces centres est différente. Le CRAPO est un lieu de diffusion où l’on tient des spectacles alors que le CPVL (Centre du patrimoine vivant de Lanaudière) sera principalement un lieu d’exposition ou l’on tiendra des…expositions relatives au patrimoine vivant : métier, savoir-faire, coutumes,… Une sorte de centre d’interprétation. Il n’est pas impossible qu’il s’y tienne une soirée de chants traditionnels occasionnellement mais retenez que le CRAPO fait du spectacle et que CPVL fera des expositions. Les centres n’entrent pas en compétition mais se complètent Bonne chance et longue vie au Centre du patrimoine vivant de Lanaudière.

Vaut mieux trad que jamais

C’est trouvé. J’ai arrêté mon choix. Le titre de ma nouvelle émission est Vaut mieux trad que jamais (tous les dimanches soirs de 18h00 à 21h00 à compter du 8 juin sur les ondes de CFNJ). Cette suggestion désopilante m’a été proposée par un lecteur du blogue, Jean-Sébastien Albert de Crabtree, sans doutes l’auditeur le plus fidèle du 4@5. Il m’a été conté qu’il a conservé tous les enregistrements de cette émission depuis environ 4 ans. Nicolas m’a même dit que Jean-Sébastien se réveillait à 5h00 tous les matins de la semaine pour ne rien manquer de l’émission matinale (entre 5h00 et 6h00). Que fait-il ensuite ? Il se rendort et attend le 4@5.

Je suis allé voir Les Batinses Aux Bobards. Je vous en reparle lundi.

4@5 du vendredi 30 mai 2008

Tonus : Les premières amours / Tu m’en diras tant
La p’tite nation / La Tuque Bleue
Quand on est gêné / Les Frères Beaudry
Medley des connards / Daniel et Louis Simon Lemieux
Galant, tu perds ton temps / La bagatelle
Les Langues Fourchues / Par derrière chez ma tante
M’en revenant de la Vendée / Bernard Simard
Le petit moine / Les Charbonniers de l’Enfer
Double boucle piqué / Alain Lamontagne
Choix du public : L’Irlandais-Lac à Beauce / Les Cousins Branchaud
Les bons docteurs / Les Chauffeurs à pieds

vendredi 30 mai 2008

Tous pour le CRAPO


Les Beaudry à Ste-Béatrix

Faut pas oublier. Si seulement je ne travaillais pas le samedi soir.

Les frères Éric et Simon Beaudry tiendront l’affiche pour le grand spectacle bénéfice du CRAPO qui aura lieu le samedi 31 mai au Pavillon du village de Sainte-Béatrix à 20h. Pour ce spectacle inédit, ils seront entourés de la plupart des musiciens qui ont participé à l’enregistrement de leur récent et très beau cd Le sort des amoureux, constitué en grande partie de répertoire traditionnel de Saint-Côme, qu’ils vont interpréter sur scène spécialement pour l’événement. Ils teintent le répertoire des aînés de couleurs folk, country et musique du monde. Ils assaisonneront le tout d’autres pièces de leurs vastes répertoires respectifs, avec le talent et le charme qu’on leur connaît. Outre les frères Beaudry, Stéphanie Lépine au violon, Simon Marion à la guitare et à la mandoline, Audray Bordeleau au chant, Simon Lepage à la basse électrique et Gabriel Lemieux aux percussions, forment une équipe du tonnerre qui vous fera passer une soirée musicale mémorable.
Les billets au coût de 20$ (10$ pour les 7à 16 ans) sont en vente à la Librairie René Martin et au CRAPO. Infos et réservations au 450.886.1515.
C’est un rendez-vous. Tous ensemble en fête pour le CRAPO le 31 mai!


C'est pas la fille de la Bolduc

J’entends Diane Bolduc chanter la complainte du jeudi au 4@5 de CFNJ. Je l’ai vu récemment interpréter une chanson sur You Tube. C’est Sheena Paré Queen, bientôt responsable du babillard des activités traditionnelles sur Radiotrad.com qui m’a signalé que sur que sur ce site on trouve des extraits vidéo de La Soirée Canadienne avec Louis Bilodeau. On remarque que non seulement elle chante bien mais qu’en plus elle a une évidente aisance devant les caméras On peut également voir le folkloriste Luc Laroche, établi en France depuis une quinzaine d’années, nous interpréter Les pieds faites sul camp tout en tapant du pied. C’est pas un vilain podorythmeur. Il se défend drôlement bien. By the way, la question du radioquizz m’a fait rire aujourd’hui. On entend rire quelqu'un qu’il faut identifier.


Vendredi

Ce week-end Les Batinses, groupe originaire de Québec, reviennent à Montréal Aux Bobards au coin de St-Laurent et de Marie-Anne. Cette fois-ci je prévois y aller. L’hiver dernier j’ai loupé l’un de leurs très rares shows à Montréal. Si je me fie à leurs albums ça va swigner. Les Batinses ont un style à la fois éclatant et éclaté. Sur leur site ils se définissent ainsi : Multi-instrumentistes et alter-traditionalistes convaincus, Les Batinses militent pour la musique du monde libre avec pour seul plan l'intervention du gros fun noir! Inspirées, métissées, explosives; leurs musiques transcendent les genres et les époques. En faisant de l’ici avec l’ailleurs, de l’actuel avec l’ancien, Les Batinses fichent une solide raclée aux idées convenues et aux stéréotypes de la chanson québécoise. Ils font partie plus que tout autre de ces têtes chercheuses qui définissent aujourd'hui le trad moderne.

4@5 du jeudi 29 mai 2008

Tonus : Ti-Joe Taupin / Grav’Ô portes
Dimanche dernier / De Temps Antan
Complainte du jeudi : La fileuse / La Veillée est jeune
Fillettes, les sœurs / Les Frères Brunet
Black Berry Blossom / Nathalie MacMaster
Pour se marier / Les Rigolos de St-Ligo
La veillée chez Poirier / Le Vent du Nord
Mon Dieu, quel homme ! / Les Langues Fourchues
Le chat noir / La Giroflée
Mademoiselle s’amuse / Nos maris sont en ville
Choix du public : Les bouteilles de la veille / Hommage aux Aînés
Mireille / Bardefou

jeudi 29 mai 2008

Non, non, moi je ne joue pas de musique.


Michel Bordeleau, porte parole de la 14ème édition du Festival M&R


Le Festival Mémoire et Racines dévoilait officiellement la programmation de sa prochaine édition, la 14ème, qui a lieu cet été du 23 juillet au 27 juillet au Parc Bosco à St-Charles-Borromée. Une première conférence avait eu lieu ce matin à la Maison Antoine Lacombe de St-Charles-Borromée. La deuxième se tenait au Bar Vice & Versa sur St-Laurent, où se tient des jams les mardis soirs entre septembre et mai. Le directeur général Gilles Pître nous a d’abord présenté le porte-parole du Festival M. Michel Bordeleau, membre des Charbonniers de l’Enfer, d’Hommage aux Aînés, des Mon’Oncles et bien sûr ancien membre de La Bottine Souriante. Il est peut-être le musicien traditionnel les plus polyvalent au Québec. À la blague on dit qu’il est le meilleur podorythmeur de la planète, c’est aussi un EXCELLENT chanteur sans compter qu’il sait jouer du banjo, de la guitare, de la mandoline et même du violon avec un certain brio. What a man ! Michel s’est adressé quelques secondes aux amis et journalistes pour nous dire qu’il était ravi d’avoir été désigné porte-parole du Festival cet été. Il a raconté qu’au fil des ans il a participé à l’événement à différent titre. Aujourd’hui comme porte parole mais avant comme bénévole, musicien et même comme spectateur. À ce propos il m’a fait rire en disant qu’il lui est arrivé de croiser des gens qui lui disaient aimer la musique mais ne pas en jouer. «L’année suivante je les revois avec un instrument dans les mains jouant avec d’autres festivaliers autour d’une table à pic-nic. L’année d’ensuite ces mêmes festivaliers m’annoncent qu’ils ont formé un groupe. Et l’année qui suit je les retrouve sur l’une des scènes du Festival ! ».

Gilles Pître est revenu quelques minutes nous présenter brièvement les groupes et artistes qui se produiront dans le cadre du Festival. Il se réjouissait tout particulièrement de la participation de Nathalie MacMaster, violoniste et interprète néo-écossaise de renommée internationale. Dans le dossier de presse que l’on nous a remis il est écrit qu’elle s’est retrouvée 2 fois dans la prestigieuse liste des 20 albums les plus vendus dans le monde ! Cinq de ses albums ont été certifiés Or. Elle a aussi partagé la scène avec des stars mondiales : Santana, Paul Simon, Pavarotti, Faith Hill, The Chieftains et bien d’autres. Mme Mc Master utilise le style traditionnel des violoneux du Cap-Breton, mais n’hésite pas à le colorer de styles plus contemporains. Notez qu’elle sera la toute dernière à se produire dimanche sur la scène Gilles Cantin.

Je remarque que le Festival se soucie chaque année de présenter une programmation variée et équilibrée. En effet, il y a des groupes scandinaves, de la Louisianne, du Québec, de Lanaudière… En passant, je retrouve dans le dossier de presse chaque année une compilation qui regroupe des extraits de chacune des formations qui vont jouer au prochain Festival. C’est un cd que j’accueille toujours avec plaisir. J’y fais des découvertes exquises. Je pense notamment à Steve Riley and the Mamou Playboys, un ensemble de la Louisianne qui va faire lever le public. Je flash aussi sur The McDades en partie québécois et albertain (je ne me souviens pas avoir entendu une flûte groover autant). J’entends pour la première fois, toujours de cette compilation Svart Kaffe un trio de la Suède et Benedicte Maurseth, une Norvégienne qui chante pas mal du tout. Y a bien entendu des groupes d’ici que vous connaissez davantage : Le Vent du Nord (qui fait le gros show du samedi avec la complicité de musiciens qui à tour de rôle viendront jouer avec eux), De Temps Antan, Les Langues Fourchues, Grav’Ô Portes, Bardefou, Tu m’en diras tant, Bernard Simard,… Y en a d’autres qui viennent d’ailleurs et d’ici : Lubo Alexandrov-Kaba Horo, La Giroflée, Triptych, Juan Sebastian Larobina,… Toute la programmation se trouve sur le site http://www.memoireracines.com/


Le Vent du Nord: Nicolas Boulerice, Réjean Brunet, Simon Beaudry, Olivier Demers

La conférence s’est terminée par un p’tit concert. Le Vent du Nord, pour paraphraser Nicolas Boulerice, nous a fait une prestation courte et sucrée.

4@5 du mercredi 28 mai 2008

Tonus : Turelure / Les Cousins Branchaud
Le cordonnier / La Grand Débâcle
Fonctionnaire / Bette & Wallet
La chanson de l’Abitibi / Bernard Simard
L’oranger / Héritage Familial
Le petit soldat / Les Frères Beaudry
Le moine blanc / Genticorum
Le pot pourri à Zellus / La Famille Cantin
Y en as-tu ? / Chasse Galerie
Choix du public : Trois gars / La Volée d’Castors
Les 3 poules / Baqqhus

mercredi 28 mai 2008

Une vrai découvarte : Bette & Wallet

Beth & Wallet

J’ai fait une découvarte. Elle remonte à quelques semaines. En écoutant Tradosphère il y a quelques semaines j’ai entendu un duo époustouflant Bette & Wallet. Je ne sais s’ils forment un couple heureux dans la vie mais chose sûr ils forment ensemble un duo super chouette. Qui sont-ils ? Je n’ai pas l’album avec moi (intitulé Bette & Wallet). Avant que je ne commence à animer mon show, j’ai écouté une copie que l’on trouve dans la discothèque de CIBL (j’ai diffusé 4 tounes que vous pouvez entendre en téléchargeant la plus récente édition de Tape la galette). Je cours voir sur leur site et je reviens. Je vais reproduire un texte que l’on trouve sur leur site bette-wallet.com

Bette & Wallet, (un duo de Québec), revisite les traditions à leur manière. Une mélodie empruntée, une chanson tirée d’un vieux ruban de collectionneur, une veillée de danse – voilà un aperçu des influences. Il y a aussi l’épicerie, l’autoroute… Ils jouent de leurs nombreux instruments – accordéon, banjo, violon, guitare, piano, pieds – avec passion et une impressionnante dextérité autodidacte. On dit de Bette & Wallet fait une musique recyclée, dépoussiérant de vielles chansons et en créant de nouvelles, inspirée par leurs découvertes. Ils provoquent des rencontres entre les sons, les détournent, les assemblent, du klezmer au cajun.

J’ai le kik sur la voix de Mary Beth Carty, une merveilleuse interprète. Il faut l’entendre chanter. Elle a un je-ne-sais-quoi dans la voix qui me chavire (c’est plein de nuances, de vie, de sensibilité, alouette...). On entend qu’elle est anglophone (elle est native de la Nouvelle Écosse). Son accent est craquant lorsqu’elle chante en français, ce qu’elle fait tout au long de l’album. Seules 2 ou 3 chansons ont quelques lignes en anglais. À bien y penser, l’une des chansons est chantée en anglais uniquement, Minister’s daughter. C’est l’une des meilleures de l’album. Peut-être la plus amusante. Le texte est bien écrit. La chanson a été composée pour les noces d’un ami. Elle met en garde la fiancée de ce dernier contre les travers de son futur époux.

L’album, bien que produit à la maison, sonne étrangement bien. Il compte une douzaine de chansons. Mes préférées sont celles où le duo reprend un air traditionnel sur lequel il plaque un texte qu’ils ont écrit. Je pense à Squeegee (sur l’air des mitaines pas d’pouces) ou à Fonctionnaires (sur l’air des Tisserands).

Bette & Wallet c’est Mary Beth Carty et Gabriel Ouellette. Ça tournera bientôt dans le lecteur cd de mon char.

4@5 du mardi 27 mai 2008

Tonus : La palette / Légende
La jambe alerte / La Part du Quêteux
Doublé cré mardi : Ma mie / Breton-Cyr
Ma mie / Belzébuth
Le sunglass set / Tu m’en diras tant
La brune de Paris / Mauvais Sort
La vieille Giroux / La Ligue du Bonheur
Les larmes aux yeux / Le Vent du Nord
Les coucous / Hommage aux Aînés
Choix du public : Le remède miracle / Mes Aïeux

lundi 26 mai 2008

Des couvartes

C’est confirmé. Denis Roch, directeur de la programmation à CFNJ a accepté mon projet d’émission. By the way, faudra un jour le saluer celui-là et applaudir le fait qu’il accorde à la musique traditionnelle du «temps d’antenne» comme aucun autre directeur de station de radio. J’animerai donc une émission de musique traditionnelle diffusée tous les dimanches soirs entre 18h00 et 21h00 (pendant que tout le Québec regarde Tout le monde en parle et Le banquier). Je n’en connais pas encore le titre. J’ai d’abord pensé à l’intituler Par un dimanche au soir mais Nicolas m’a signifié que c’était le titre d’une émission de trad au M103.5 à Joliette l’été dernier. Or, peut-être avez-vous des suggestions à me faire ? Je vous prie de me les envoyer par courriel à marchugo@hotmail.com. Je cherche un titre qui situe le choix musical de l’émission par rapport au reste de la programmation à CFNJ. Je prévois faire un choix de musiques et de chansons qui soit différent de celui du 4@5 de Nicolas émission durant laquelle on entend surtout des chansons à répondre soulevantes et pleine d’entrain. Pas que son choix soit mauvais, au contraire comme en témoigne chaque année les très bons ratings qu’obtient son 4@5, mais une autre émission qui proposerait le même style de trad aurait quelque chose de répétitif et de superflu. Je rappelle qu’à CFNJ il y a de la musique traditionnelle tous les jours de semaine le matin entre 5h00 et 6h00, l’après-midi entre 16h00 et 17h00. Le samedi matin de 9h00 à 12h00 et l’après-midi de 15h00 à 18h00. Finalement le dimanche, durant et après le bingo de 10h00 à 12h00 et en soirée de 18h00 à 21h00. Je souligne que si le choix est différent le samedi matin car Denis Roch veille lui-même sur la programmation musicale de son émission le reste des émissions traditionnelles nous propose les «bonnes tounes» de Nicolas. Pour en revenir à mon show, il y aura bien sûr de la chanson à répondre et de la bonne musique familiale mais je tâcherai aussi de faire jouer des airs moins connus et de faire découvrir des artistes que l'on entend rarement sur les ondes du 99,1 et du 88,9. À ce propos j’ai pensé appeler l’émission Des couvartes. Pas mal, non ? Vous avez pensé à autre chose ?

4@5 du lundi 26 mai 2008

Tonus : Pu d’argent / De temps Antan
La vieille fille / Baqqhus
Joli cœur / Vishten
Ça r’tourne, ça r’vire / Grav’Ô Portes
La grondeuse Opussum / Genticorum
La pointe du jour / Les Charbonniers de l’enfer
Ah ! Que de peine et d’amour / Matapat
Le vilain tour / Hommage aux Aînés
La servante / Les Tireux d’Roches
Choix du public : Les filles à gros jarrets / De Temps Antan
Réveillez-vous belle endormie / Bardefou

samedi 24 mai 2008

Un Français égaré à St-Ambroise


La Giroflée: André Gagné, Marco Baillargeon, Pierre-Yves Larochelle et Dany Baillargeon

J’arrive de St-Ambroise-de-Kildare dans Lanaudière où avait lieu un spectacle bénéfice pour leucan. Je tiens d’abord à féliciter Julie Forget d’avoir organiser cette soirée qui fut couronnée de succès sur tous les plans. La Salle Lamontagne était bondée, La Giroflée et Baqqhus ont donné chacun une solide performance (gratuitement), le son était très bon (Bravo à Christian Bourdon) et les gens ont contribué généreusement en donnant presque 3000 $ à la cause pour laquelle nous étions réunis. À l’entracte il y a eu le défi des têtes rasées. Robert Durant, violoneux de Baqqhus, dès lors que 300 $ furent déposés dans le chapeau a renoncé à ses cheveux. Lorsque dans ce même chapeau il y a eu 700 $, ce sont les organisatrices de l’événement Julie et Marie-Josée ainsi que le jeune Tristan, garçon de Marie-Josée, qui sont passés sous le «clipper». Luc Bordeleau, chanteur et leader de Baqqus, m’avait dit avant le show que 1000 $ serait suffisant pour qu’il prête sa tête à ce défi. Par cette photo vous aurez compris que les spectateurs ont veillé à ce qu’il y ait 1000 $ dans le chapeau de sorte qu’il ne lui reste plus qu’un duvet sur le coco.
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Luc Bordeleau coiffé par Ninon

Non seulement ai-je assisté à de bons spectacles mais en plus j’ai retrouvé Michel Kapps, un Français que j’ai rencontré pour la première fois la semaine dernière au Centre Bosco avec qui j’avais trop brièvement échangé avant que ne commence la soirée hommage à St-Côme. Michel est accordéoniste au sein des Sabots d’Érable, un groupe de musique traditionnelle québécoise de la région champenoise. La page d’accueil de leur site internet ne fait pas secret de leur goûts musicaux http://saboterable.monsite.orange.fr/ Il y a d’ailleurs dans le groupe un Québécois, Luc Laroche, établi en France depuis le début des années 90 qui chante, fait du call et de la podorythmie. Michel est de passage dans la belle province pour venir se ressourcer musicalement. Sa famille et ses amis lui ont fait cadeau de voyage pour ses 50 ans. Son frère a passé la première semaine avec lui ce qui a eu comme effet de contrarier légèrement sa conjointe ("d’où vient que tu partes au Québec avec Michel alors que tu pourrais partir avec moi en Martinique l’hiver prochain"). Il lui aurait répondu que ce voyage au Québec n’avait rien de balnéaire, mais qu’en fait cette semaine passée avec Michel en était plutôt une de consacrée à mener une enquête musicale (ce qui est rigoureusement vrai). Ils ont été jusque chez Marcel Messervier dans le Bas du Fleuve. Ne me dîtes pas que les frangins courent la galipotte.
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Michel Kapps des Sabots d'Érable

Durant le show Michel m’a confié que son chanteur préféré est Eric Beaudry. Je lui ai répondu qu’il ne connaissait pas Bernard Simard. Il le connaît et préfère Beaudry. Il m’a dit aussi qu’en France le public est plus silencieux et moins agité qu’au Québec. Je lui ai expliqué que dans Lanaudière il est vrai qu’il arrive parfois que les gens n’écoutent pas religieusement un spectacle de trad. Pour bien des gens ces soirées trad sont d’abord des occasions de socialiser avant d’être des spectacles (ce qui ne me gêne pas pentoute). Michel a aussi beaucoup aimé sa soirée.
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Pendant que j’y pense. Le premier album de La Giroflée ne saurait tarder. Dany Baillargeon m’a dit que le groupe se cherche encore une salle pour le lancement. Il est question de la Mitaine à Joliette (l’une de mes préférées). Je vous en reparle.

4@5 du vendredi 23 mai 2008

Tonus : Les souliers rouges / La Volée d’Castors
L’horloge / Mauvais Sort
Turlututu / Grav’Ô Portes
Sur le pont d’Avignon / Les Langues Fourchues
Le reel de Louis Gagnon et le reel du réveil / Gaston Nolet
L’éreinté / Daniel et Louis-Simon Lemieux
Le petit soldat / Les Frères Beaudry
Pour se marier / Galant tu perds ton temps
Les gars de Senneville / Bardefou
Choix du public : Toujours en boisson / La Grande Virée
Le Grand Pit / Le Vent du Nord

vendredi 23 mai 2008

Moi je propose

Ce vendredi, Baqqhus et La Giroflée donnent un spectacle pour le bénéfice de leucan à la Salle Lamontagne de St-Ambroise-de-Kildare. On précise sur l’affiche qu’il y a défi de têtes rasés. Des gens se feront rasés le crane si l’on verse en retour un bon montant à leucan. Luc Bordeleau, chanteur de Baqqhus, m’a dit qu’il envisageait se prêter au jeu si l’on réunit la somme de 1500 $. Pas facile d’être musicien. D’autres dans le groupe (des plus jeunes surtout) pourraient relever Luc de son engagement en sacrifiant leur chevelure pour la cause. Quant à La Giroflée je ne connais pas leurs intentions mais s’il y a une tête qu’il ne faut pas toucher c’est bien celle du beau Dany Baillargeon (il perdrait tout son charme et sa blonde). Je compte aller voir le show. Je connais bien Baqqhus et beaucoup moins La Giroflée (des gens de St-Côme m’en ont dit le plus grand bien). Il en coûte 17 $ à la porte à moins que vous ne réserviez un billet au coût de 12 $ auprès de Nathalie entre 9h00 et 17h00 au 450-756-2572.
La Salle Lamontagne est située au 1130 route 343 à St-Ambroise-de-Kildare.

La SPDTQ propose autre chose

Vendredi 23 mai TRad-lib en danse, de 20h30 à minuit. Les calleurs et calleuses sont invités à venir pratiquer leurs danses (SVP, confirmer votre présence par retour de courriel). La musique sera interprétée par Carmen Guérard et les musiciens des Vendredi. Atelier de musique au ralenti de 19h00 à 20h30. Par la porte d'en arrière du 911, Jean-Talon Est. au coût de 5$.

Dans un beau théâtre

La Troupe de danse folklorique Reel & Macadam vous attend vendredi et samedi au Théâtre Centaur pour La Veillée chez Morin dans le Vieux Montréal au 453 St-François-Xavier. Voilà un spectacle que j’aurais aimé voir. Well…
L’ensemble traditionnel Reel & Macadam en coproduction avec les Sortilèges vous convie a une veillée chez les Morin. Cette soirée de danse et musique vous amènera dans la plus pure tradition québécoise de la région de l'outaouais en hommage a nos ancêtres . Soyez du rendez-vous. On vous promet que vous taperez du pied
Ce spectacle met en vedette Gérald Morin, Francine Léveillé, Richard Forest, Marcel Pigeon et les danseurs et musiciens de Reel & Macadam Direction artistique: Jocelyn Parent

Ce samedi

Le CRAPO reçoit ce samedi la visite des musiciens David Surette et Suzie Burke, qui forment un des duos les plus prisés de la scène folk de Nouvelle–Angleterre. Le duo, qui a déjà foulé la scène du Festival Mémoire et Racines à quelques occasions, offre un mélange très personnel de musique acoustique, traditionnelle, contemporaine et de leurs propres compositions. Suzie Burke possède une voix soprano des plus pures et des plus fines que l’on puisse entendre dans la musique folk américaine actuelle. David Surette, quant à lui, est un musicien chevronné au jeu de frette très fluide sur la mandoline, la guitare et le bouzouki. Il donnera d’ailleurs un atelier de mandoline niveau intermédiaire et avancé le samedi 24 mai de 13 h à 16 h. Voix cristalline et cordes très habiles à découvrir au CRAPO le samedi 24 mai à 20h30.Pour réservation de billets ou inscription à l’atelier, faites le 450.886.1515, http://www.crapo.qc.ca/Le CRAPO est situé dans l’ancien presbytère de Saint-Jean-de-Matha.

Un autre show que je vais rater

Les Langues Fourchues vont participer à un spectacle symphonique. En effet ce talentueux quatuor (véritable vache à lait de formations bien établies) va jouer avec l’Orchestre Symphonique des Jeunes Philippe Filion ce samedi 24 mai à 20h00 au Centre des Arts de Shawanigan au 2100, boul des Hêtres. Sans frais 1-866-666-5326. En prévente c’est moins cher, c’est 15 $. À la porte c’est 18 $.

4@5 du jeudi 22 mai 2008

Tonus : La femme commode / La Ligue du Bonheur
Le cocu / Baqqhus
Complainte du jeudi : Les voyageurs de la Gatineau / Les Cousins Branchaud
Peg Ryan et Murroe polka / Rosine
Donne-z-y du rhum / Tu m’en diras tant
Paye la traite / La Bottine Souriante
Tortillez-vous belle / La Galvaude
Prenez plaisir à m’aimer / Les Charbonniers de l’enfer
Gironfla / Bernard Simard
Ma fille veut se racotiller / La Part du Quêteux
Choix du public : Le cornemuseux / Hommage aux Aînés

mercredi 21 mai 2008

Un reel irlandais c'est ben meilleur

Aujourd’hui j’ai fait quelques appels. Je vous disais hier que je cherche des gens qui sauront me parler de Jean Carignan lors d’une émission qui sera consacrée à celui qui est considéré comme le plus grand violoneux québécois. Marcel Goudreau, un ami de Ti-Jean m’a déjà dit qu’il participerait à l’émission. Ce soir Jean-Pierre Joyal m’a également dit qu’il acceptait de venir à CIBL. La date n’a pas encore été déterminée (d’ici 2 mois).

En écoutant le 4@5 je découvre le duo Betty and Wallet, des musiciens de Québec. Je crois me souvenir être allé sur leur page myspace il y a un an. Tiens, tiens, je reconnais la chanson. Elle a joué à l’émission tradosphère la semaine dernière. J’ai hâte d’entendre tout l’album. Ça sonne étonnamment bien quand on sait que l’album a été fait à la maison selon Nicolas. Je vous en reparle. Ce que j’entends est bien chouette. La fille a une voix pleine d’âme.

Toujours est-il qu’au téléphone Jean-Pierre Joyal, musicologue et spécialiste en musique traditionnelle m’a parlé de M. Carignan. Je lui demandais d’où venait que Philippe Bruneau (grand accordéoniste québécois établi en France depuis plusieurs années) et Jean Carignan se soient brouillés dans les années 60 (les 2 jouaient pour un ensemble de danse folklorique). Il m’a expliqué que M. Carignan (qu’il a connu) préférait interpréter la musique irlandaise plutôt que la musique québécoise qu’il trouvait trop facile (une espèce de sous genre). Une impression que ne partageait pas M. Bruneau. Carignan n’en avait que pour les violoneux irlandais, les Morisson, Coleman et autres. Il croyait que l’on devait remonter à la source en jouant les reels irlandais.

J’entends maintenant Nicolas Bellemare lancer un appel en ondes. Le brave cherche le premier album de Ni Sarpe, Ni Branche (il veut en faire une copie pour CFNJ). C’est une cassette qui a été enregistrée dans les années 90. Je vous invite à communiquer avec lui. Y a quelque chose de très curieux dans le fait qu’il lance un appel aux auditeurs. Que je sache, il est à tu et à toi avec tout le monde de la scène traditionnelle lanaudoise. Appelle Claude, appelle Eric ou Simon. Jamais j’créré qu’il ne leur reste pas une cassette. Je m’en occupe. La semaine prochaine vous entendrez la cassette durant le 4@5. By the way, j’adore ce trio formé de Claude Méthé, Eric Beaudry et Simon Riopel. Ça drive.

4@5 du mercredi 21 mai 2008

Tonus : Ti get up Charlie / Le Bébert Orchestra
La prison du gourmand / Hommage aux Aînés
Les sqeegees / Betty and Wallet
La piastre des États / Le Vent du Nord
La suite à Ti-douard / Ni Sarpe Ni Branche
Les 12 parties de Grégoire / Héritage Familial
Amis buvons / La Famille Cantin
Fit à marier / Vishten
Les souliers / Mythes et Légendes
Choix du public : Le moine blanc / La Bibournoise
L'avis d’un homme / Les Tireux d’Roches

Votons TRADOSPHÈRE

La radio montréalaise CIBL à l’instar de plusieurs autres stations communautaires de notre belle province propose à ses auditeurs des émissions de musique traditionnelle québécoise. À CIBL on en compte 2 diffusées le mardi en soirée: Tradosphère à 20h30 animé par Marc Bolduc et Christiane Campagna et Tape la galette à 22h00 que j’anime. J’aime répéter que si vous n’en avez qu’une seule à écouter «branchez-vous» sur Tradosphère. En allant sur le site de cette émission www.tradosphere.com vous pourrez la télécharger. Un p’tit gala est organisé chaque année pour récompenser les meilleures émissions. Cette année on invite les gens à voter pour leur émission préférée. En prenant 2 p’tites minutes pour signifier que vous raffolez de Tradosphère, non seulement reconnaissez-vous le travail de Marc et Christiane mais en plus (et surtout) vous manifestez votre soutien à la musique et à la chanson traditionnelle. Il se trouvera des gens au sein du comité de la programmation pour dire « Tiens donc, le trad ça pogne, y a des gens qui écoutent ». Je reproduis ici un extrait du blogue de Christiane Campagna que l’on trouve à l’adresse suivante http://chroniquestrad.blogspot.com. On vous invite également à voter pour le meilleur site. Personnellement je vous en recommande un autre que celui que vous suggère Christiane. Vous pigez ?

Chaque année, CIBL Radio-Montréal 101,5 FM organise un Gala des producteurs pour féliciter ses bénévoles, "engagés tout au long de l'année dans une production radiophonique montréalaise, musicale, culturelle et citoyenne".

Cette année, le public est invité à voter pour deux catégories, soient:

Vote du public (votre émission préférée)
Vote du site web le plus intéressant.

Tradosphère est en nomimation dans les deux catégories...me voyez-vous venir? Pour voter, écrivez à membres@cibl1015.com en titrant votre courriel Vote Gala 2008. Les gagnants seront dévoilés le 17 juin prochain.


Déjà 20 ans

Un auditeur m’a signifié la semaine dernière par courriel que Jean Carignan est décédé il y a 20 ans, le 16 février 1988. Selon lui il serait important que l’on souligne cet événement et que l’on reconnaisse sa contribution à la musique traditionnelle. J’ai téléphoné au caricaturiste-polyformiste Marcel Goudreau pour qu’il participe à une émission cet été. Marcel a bien connu Jean Carignan et lui voue toujours une profonde admiration. Je vais tâcher aussi d’inviter quelqu’un qui a étudié l’œuvre de Ti-Jean. Je ferai une table ronde où pendant une heure on parlera du plus célèbre violoneux québécois et durant laquelle on écoutera sa musique et celle de violoneux qui l’ont inspiré. Je vous en reparle. Si vous connaissez quelqu’un… Je pense soudainement à M. Joyal. Well...

4@5 du mardi 20 mai 2008

Tonus : Belle attendez / La Ligue du bonheur
Approchez-vous les femmes / Les Cousins Branchaud
Doublé cré mardi : Pinson et Cendrouille / Genticorum
Pinci Pincette / La Bottine Souriante
La guerre avec le verre / Bardefou
La lurette en colère / Les Frères Pellerin
En filant ma quenouille / Perdu l’nord
Intrinifor / De Temps Antan
Le reel wapiti / Belzébuth
Choix du public : La chanson du 50 cents
En passant par Paris / Norouet

mardi 20 mai 2008

D'abord 3 "best of"

Serge Leroux, accordéoniste de La Grande Virée, est venu chez moi la semaine dernière pour me parler de son album Le Yâbe est aux vaches (un album qu’il a réalisé avec une quinzaine de musiciens). Il en sera question dans le prochain numéro du magazine Québec Folklore. On a bien sûr causé de ce projet mais également de La Grande Virée, un groupe de Napierville qui a été fondé dans les années 80 par les frères Leroux ; Claude, Gilles, Serge et leur père Adélard. C’est du trad comme j’aime. Du trad à la fois simple et soulevant. Du trad de famille (reels et chansons à répondre). Je vous fais grâce de toutes les étapes qui ont conduit aux développements de ce groupe mais l’une d’elles m’a bien fait rire. Je reproduis ici un extrait de l’entretien.

«Faque à un m’ment d’nné (fin des années 80) on reçoit un appel de quelqu’un qui veut des cassettes du groupe. Un appel qu’on attendait pas pentoute. C’était un animateur de Lévis qui nous disait aimé beaucoup notre musique. Ouin… Le gars m’explique qu’il a un enregistrement que quelqu’un lui a confié il y a 2 ans. Depuis il essayait sans succès de retracer les musiciens et chanteurs du groupe. On avait pas de noms à l’époque. C’était une cassette non identifiée. Sur la dite cassette il y avait un «best of » de morceaux que l’on avait enregistré lorsque la famille se réunissait pour jouer. Les conditions d’enregistrements n’étaient pas professionnelles du tout. On pouvait entendre sur ces enregistrements quelqu’un en train de passer l’aspirateur, laver la vaisselle, répondre au téléphone… Ce n’était pas destiné aux amateurs de musique traditionnelle. On s’enregistrait pour savoir si ça sonnait bien et pour conserver des souvenirs. Suite à cet appel on s’est pointé à Lévis pour participer à son émission. Cette visite à Lévis a été bien stimulante. On a constaté avec satisfaction que notre musique suscitait pas mal de réactions. Bien des auditeurs au moment où nous étions en studio téléphonaient pour avoir des cassettes

Les gars ont produit 3 cassettes de «best of». Trois cassettes sur lesquelles on retrouvait des extraits « d’enregistrement maison » (j’ai jamais si bien dit). Trois cassette que j’aimerais bien entendre aussi.

La Grande Virée est moins active depuis 2 ans. C’est pour mieux revenir dans un an ou deux. Actuellement Serge se consacre à son album sur lequel tous les membres du groupe ont participé. D’autres aussi ont collaboré à cette production, notamment le violoneux André Brunet et sa conjointe Martine Billette.

4@5 du lundi 19 mai 2008

Tonus : M'en revenant des grands chantiers / Légende
Au chauffeurs d'automobiles / Les Langues Fourchues
Mon père a fait bâtir maison / Hommage aux Ainés
Les gens de par chez nous / Les Charbonniers de l'Enfer
Un deux, trois / Les Frères Brunet
Bébé Caron / La Grande Virée
Au jardin de mon père / Entourloupe
Va vite ma vieille / Grav'Ô portes
Le boulanger / Baqqhus
Choix du public : Le pommeau / Genticorum
Les cent pas / Les Frères Beaudry

samedi 17 mai 2008

St-Côme à St-Charles-Borromée


Clémence Gagné-Venne


Légende: François Marion, Dany Baillargeon, Christian Thériault, Yves Marion et Jacques Larochelle

Je ne me souviens pas de la dernière fois qu’il y a eu tant de monde au Centre Bosco de St-Charles-Borromée. C’était «sold out», plus de 400 billets vendus. Le bal du mai, qu’organise chaque année le Festival Mémoire et Racines rendait hommage hier soir à St-Côme en proclamant cette municipalité lanaudoise capitale québécoise de la chanson traditionnelle. Un titre qu’aucun village ne peut lui disputer selon moi et selon les habitants de St-Côme. Quelqu’un veut nous contredire ? Toujours est-il qu’une plaque commémorative a été remise au maire de St-Côme qui a profité de cette occasion pour nous informer que sa municipalité développe actuellement un centre consacré au patrimoine vivant que l’on établirait dans l’ancien presbytère. C’est Audrey Bordeleau qui est responsable de cet emballant projet. Je communique avec elle bientôt pour avoir plus de détails que je publierai sur ce blogue.

Quant à la soirée… Un paquet de petits spectacles. Chaque ensemble de St-Côme a interprété 3 ou 4 tounes. Tout a commencé avec La Giroflée qui prépare actuellement un premier album. Clémence Gagné-Venne qui nous a ensuite interprétée une complainte a capela. Je rappelle que Clémence est une dame adorable de 83 ans (elle ne cache plus son âge, seulement son p'tit blanc)qui possède un vaste répertoire de chansons traditionnelles. D’ailleurs si St-Côme s’est vu décerner le titre de capital de la chanson traditionnelle c’est largement grâce à des gens comme elle qui toute leur vie sont, d’une part, demeurés friands de chansons à répondre et de complaintes et d’une autre, n’ont pas craint de les partager (toutefois elle n’aime pas que « ses » chansons soient dénaturées et malmenées). On a ensuite entendu Luc Bordeleau et son père Roger (le père Baqqhus). Après je découvrais les frères Simon, Mathieu et Yannick Marion, 3 gars attachants et talentueux, qui nous ont notamment chanté Vive l’amour. Après quoi l’ensemble floklorique de St-Côme nous a joué quelques pièces musicales très bien interprétées. Ce groupe réunit Gaston Jetté, Rogastien Venne, Roland Aumont, Valmont Coutu et Jacques Larochelle. La Famille Bordeleau menée par Martin et Audrey ont complété le premier set. Ai-je oublié un groupe ? Peut-être.

Le deuxième set a commencé en force avec Légende, (un groupe de St-Côme, hihihi). Légende ne s’était pas produit depuis plusieurs années. Et pourtant, leur tour de chants n’en a pas souffert du tout. Le public était visiblement ravi de les retrouver sur scène. Le chanteur Christian Thériault affichait une bonne humeur qui a eu comme effet de requinquer toute la salle. Il nous a fait la joie de chanter « En revenant des grands chantiers ». Cela a fait ma soirée. Je souligne que Légende a produit 3 albums et a été actif dans les années 90. Un retour les boys ? Les Frères Beaudry et Hommage aux Aînés ont suivi. Le spectacle a pris fin avec un grand rassemblement sur la scène de tous les participants (je suis parti à minuit alors que ce n’était pas encore fini).

Bravo à Bruno Ayotte qui a assuré l’animation de la soirée. Il a su intervenir avec mesure et humour. Encore Bravo, t’as bien fait ça mon Bruno !

Joute annulée

Le CRAPO a dû annuler sa joute d’improvisation chantée ce soir parce qu’il manque 4 joueurs (une équipe quoi !).

Prédiction

Je prédis une finale entre les Penguins et les Red Wings

4@5 du vendredi 16 mai 2008

Tonus : Turlututu / Baqqhus
C’est à Paris il y a / La Famille Larochelle
La femme du président / Hommage aux Aînés
Le bégayeux / Ni Sarpe Ni Branche
Le reel St-Côme / De Temps Antan
Le bon buveur / Le Vent du Nord
Ti-Jos Taupin / Grav’Ô Portes
Du temps que mon papa buvait / Bernard Simard
En m’en allant aux prunes / La Ligue du Bonheur
Le reel à Hector Mc Graw / Les Bons Timeux
Choix du public : Poléon / Légende
La banqueroute / La Bottine Souriante

vendredi 16 mai 2008

Bénévoles recherchés

Dana Whittle travaille toujours à développer la nouvelle version de radiotrad.com. Il est question que le site soit prêt en juillet prochain (je ne veux pas la bousculer, elle en a plein les baskets et s’investit beaucoup dans ce projet). Sheena Paré Queen qui sera responsable du babillard des activités traditionnelles m’a envoyé un court texte qu’elle souhaite voir publier dans le blogue.


Recherche de bénévoles pour le festival Mémoire et Racines

Bonjour, pour ceux et celles qui ne me connaissent pas, je me présente, Sheena Paré-Queen. Cette année je suis à la barre du kiosque Saucisses / Maïs au festival Mémoire et Racines et je suis en plein recrutement de bénévoles qui veilleront à donner un bon service aux festivaliers, artistes et bénévoles. Le bénévole s’engage à faire 10h de bénévolat espacés sur deux jours (5 heures une journée, 5 heures l’autre) en équipe de 4 par quart de travail.

Les horaires sont :
Vendredi : 15h00 à 20h00 et 20h00 à 1h00(am)
Samedi : 10h00(am) à 15h00, 15h00 à 20h00 et 20h00 à 1h00(am)
Dimanche : 10h00(am) à 15h00, 15h00 à 20h00 et 20h00 à 1h00(am)

Les tâches à accomplir sont :
- Opérer la caisse enregistreuse
- Effectuer la cuisson des saucisses sur un grill
- Servir les clients (donner la nourriture, garnir les hot dogs, servir les maïs…)
- Effectuer le remplissage, éplucher le maïs (les équipes du matin généralement s’en charge mais s’il y’a manque, l’équipe actuelle doit prendre le relais) cuire le maïs, couper le pain…)
Bien sûr vous pouvez choisir votre poste, en autant que tous les postes soient occupés =)

Ce que le bénévolat vous donne :
- Une passe gratuite qui vous donne accès au site pour le week-end
- 2 repas
- 2 coupons de boisson non-alcoolisée
- 1 accès au camping (dans votre tente, minimum de 1 membre bénévole en règle par emplacement, uniquement famille, artistes ou bénévoles)
- 1 T-Shirt ou Gaminet (prix à confirmer)
- 1 coupon massage à 5$

Si vous avez des questions ou que l’expérience vous intéresse ou encore si vous connaissez des gens susceptibles d’être intéressé, veuillez communiquer avec moi par courriel ou par téléphone.
Pour avoir fait 6 ans de bénévolat, je peux témoigner que c’est une expérience fort amusante et enrichissante. On fait de nombreuses rencontres inoubliables. Plaisir garanti.

Je vous laisse mes coordonnées.
Courriel :
folklore16@hotmail.com / Téléphone : 450-753-3451 ou 450-898-8570

Au plaisir de vous voir ! =D

Sheena Paré-Queen


Ce week-end

Aujourd’hui, vendredi, a lieu le bal du mai à St-Charles-Borromée au Centre St-Jean-Bosco. Le Festival Mémoire et Racines rend hommage aux chanteurs et musiciens de St-Côme. C’est complet. On m’a écrit que tous les billets ont été vendus. Faudra vous tourner vers les scalpers.

La Famille Cantin est en spectacle ce samedi à St-Tite À la Fût, coop de travail brassicole www.alafut.qc.ca (418)365-4370 Hélas, je travaille ce samedi. J’ai hâte d’aller y voir un spectacle. Si je me fie aux photos l’endroit a l’air bien chouette.

Ce samedi le CRAPO tient une joute d’improvisation chantée. Je me promets année après année d’aller assister à un match. Malheureusement je travaille presque tous les samedis. Ces matchs s’inspirent de ceux qui sont disputés par la Ligue Nationale d’Improvisation. On m’a raconté que c’était des joutes désopilantes et qu’il y avait toujours beaucoup de monde qui assistaient à ces soirées. C’est Geneviève Lepage qui est la meneuse de jeu (l’arbitre). Réservation 450-886-1515

Voici d’autres activités de la SPDTQ. Il y aura Vendredi Trad en Chansons cette semaine, le 16 mai, par la porte d'en arrière du 911 Jean-Talon, Est. C'est la chanteuse Monique Jutras qui nous fait le plaisir d'animer cette soirée. Préparez votre chanson, votre tour viendra! à partir de 20h30. De 19h00 à 20h30 , il y aura l'atelier de musique. Le lendemain, samedi, dernière Veillée du Plateau de la saison avec Yaëlle Azoulay au call et le Bébert Orchestra! 5 musiciens sur scène pour vous faire danser à en perdre le souffle. Ne manquez pas ça!

4@5 du jeudi 15 mai 2008

Tonus : C’est la façon / Hommage aux Aînés
Catherinette pis Sucrette / La Croisée des Chemins
Complainte du jeudi : Le papillon volage / La Galvaude
Le moine complaisant / La Veillée Est Jeune
Le moine blanc / Genticorum
Du vin pour ma tante / La Famille Cantin
La Vendée / La Grand Débâcle
La joyeuse guimbarde / Gilles Vigneault et les Charbonniers de l’enfer
Marcoux Labonté / Mauvais Sort
Choix du public : La p’tite nation / La Tuque Bleue
L’éreinté / Daniel et Louis-Simon Lemieux

jeudi 15 mai 2008

Que du bonheur pur


La Ligue du Bonheur
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Je vous disais avoir reçu un album de La Ligue du Bonheur lundi. C’est le premier que réalise cette bande de joyeux drills. L’album s’intitule Que du bonheur pur. Avant de vous parler du groupe et des pièces que l’on retrouve sur l’album je souligne que le design de la pochette a été salué par Dana Whittle à qui je l’ai montré aujourd’hui (elle même designer et femme de goût). On voit une canne de sirop sur laquelle est dessiné le portrait des membres en train de ramasser l’eau d’érable (c'est ben faite).

La Ligue du Bonheur c’est une formation franco ontarienne fondée il y a environ 3 ans qui s’articule autour du chanteur-calleur Louis Racine, agriculteur de Casselman où il exploite une belle ferme laitière. L’ensemble a pris forme lors d’un festival dans une école secondaire à Ottawa. Jean-Marc Lalonde, ancien membre de Deux Saison et des amis avaient organisé une soirée canadienne. Pour l’occasion la bande à Jean-Marc avait invité Louis pour que ce dernier veille à l’animation. L’expérience a tellement emballé Jean-Marc qu’il décida, avec d’autres, de faire équipe avec notre brave fermier. L’aventure a pris forme lorsqu’un producteur de Montréal communiqua avec Jean-Marc pour demander si Deux Saisons accepterait de présenter un spectacle de musique traditionnelle ontarienne. Il lui a répondu qu’il viendrait plutôt avec La Ligue du Bonheur. Voilà pour les débuts.

Mardi le groupe lançait leur premier album Chez Lucien, un bar d’Ottawa où la porte est dévérouillée derrière après l’heure de fermeture. J’ai écouté l’album 5 fois. La première et la deuxième c’était au moment où je répondais à des appels et à des courriels (une écoute bien distraite). Un album festif, entraînant, souriant, pensais-je. Un album trop sucré peut-être ? En réécoutant l’album dans ma voiture aujourd’hui j’avais le sentiment d’écouter un nouvel album. S’il est vrai qu’il y a des chansons pleines d’entrain et très soulevantes on y entend aussi des chansons d’une toute autre nature. Je pense entre autres à la chanson Les rats (un texte étonnant) ou encore à La femme commode ou même à la chanson a capella En m’en allant aux prunes. Autrement dit le cd est, dans l’ensemble, très souriant mais si l’on écoute chacune des pièces indépendamment les unes des autres on réalise qu’elles ont chacune une saveur singulière et un rythme qui lui est propre. Comprenez bien que cette production n’est pas de celle qu’on fait jouer lors d’une soirée de la St-Valentin bien qu’on entend quelques airs doux et poétiques. Retenez que ça swing, ça vire, ça lève, ça met du pep dans le soulier. Comme le précise l’endos de la pochette, cet album est une source significative de joie, d’euphorie et d’un maudit bon temps.

Si j’ai dû écouter l’album quelques fois pour remarquer la belle variété de chansons que La Ligue du Bonheur a enregistré je n’ai toutefois pas eu à écouter album 5 fois pour entendre que le groupe réunit de très bons musiciens. Les instruments sont nombreux et l’usage que le groupe en fait est très juste et bien équilibré.

Pour l’heure la chanson que je préfère est Attendez belle (demain ce sera une autre et ce week-end je renierai déjà mon premier coup de cœur). Voyez ce qui est écrit dans le livret de l’album : La première chanson de notre premier album s’adonne à être la première chanson que nous avons montée. Toute famille a sa chanson dans laquelle il y a un mononc’ qui doit mettre une robe pis un bonnet pour jouer le rôle d’une fille. Dans celle-ci, nous avons tiré à la courte paille et c’est Simon qui finit par jouer le rôle de la demoiselle. Jean-Marc fait le prétendant et Louis le narrateur.

Les membres :

Jason Hutt : violon, violon alto, accordéon chromatique, piano, pieds, cabasa

Jean-Marc Lalonde : accordéons diatoniques et chromatique, dulcimer appalachien, pieds, triangle, udu, grosse-caisse, caisse claire, bruitage

Simon Mercier : guitare, triplé colombien, guitare électrique, tambourine, œufs, cabasa

Martin Newman : contrebasse, guitare basse

Louis Racine : os, guimbarde
James Stephens (musiciens invités) : banjo 80 $, violon

4@5 du mercredi 14 mai 2008

Tonus : Les souliers lilas / Les Cousins Branchaud
La bagatelle / Galant tu perds ton temps
Belle attendez / La Ligue du Bonheur
Caressons la bouteille / La Volée d’Castors
Pour l’amour d’un fille / Les Charbonniers de l’enfer
Le reel à Gilbert Jalbert / Grav’Ô Portes
La bizoune / De Temps Antan
Le petit soldat / Les Frères Beaudry
La semaine du paysan / Le Vent du Nord
Choix du public : Les annonces classées / Mythes & Légendes

mercredi 14 mai 2008

Dans la cité de Nantes


Baqqhus au Festival Juste pour Rire de Nantes
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Le groupe Baqqhus revenait de Nantes où il a participé au Festival Juste Rire (concept que Rozon a réussi à exporter en France). Les gars ont passé un beau séjour. Voyez ce que Luc Bordeleau a écrit à Nicolas Bellemare hier.
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Baqqhus a fait un super voyage a Nantes. On a donné 7 spectacle en 7 jours à la Cité des Congres de Nantes devant un public tres entousiaste et fort receptif à la musique et aux chansons de Baqqhus. (comme ils disent la bas.. nous avons fait tout un carton). Le groupe a même été engagé pour faire un show sul fly (pas prevu à l`horaire) dans un bar du centre ville devant un public chauffé à bloc. Les gars ont bien apprécié leur expérience. Il est possible que Baqqhus y retourne l’an prochain dans une autre formule.
p.s. il y a un show bénéfice de leucan et defi tetes rasées , vendredi le 23 mai 2008 à la salle Lamontagne de St-Ambroise. Baqqhus y joue avec le nouveau groupe trad La Giroflée. C’est à 20h30.

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Que du bonheur pur
J’ai reçu hier, mardi, par courrier express le premier album de La Ligue du Bonheur (le groupe de Louis Racine). En raison des nombreux appels et courriels que je fais et que je reçois (because je fais du booking pour quelques groupes de trad ; Dentdelion, La Famille Cantin et Les Langues Fourchues) je n’ai pu entendre l’album avec l’attention qu’exige une véritable écoute. Demain sur ce blogue il sera question de cet album intitulé très justement Que du bonheur pur. Je dois aller à Joliette rencontrer Dana Whittle qui veille sur le développement de la nouvelle version du site radiotrad.com. J’écouterai donc l’album dans les conditions que je préfère, dans mon char. J’ai fait tourner quelques chansons ce soir à l’émission Tape la galette. Les internautes qui souhaitent découvrir La Ligue du Bonheur peuvent télécharger l’émission en cliquant sous ma photo.
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Genticorum à Montréal
Aujourd’hui, mercredi, le trio Genticorum se produit en spectacle au Lion d’or sur Ontario (une belle salle de spectacles). On sait que le groupe a lancé récemment un troisième album, La Bibournoise. Il ne serait pas étonnant que le groupe interprète quelques chansons et reels de cet album. L’admission est de 12 $.

4@5 du mardi 2008

Tonus : La bière en p’tite chaudière / La Galvaude
Le bredouilleur / Baqqhus
Doublé cré mardi : Cache ton coq / Les Campagnards
Cache ton coq / Grav’Ô portes
La turlutte d’Antonio Bazinet / Mythes & Légendes
La malmariée / Réveillon
Sul carillon / Constantinople et Bernard Simard
Le mal de dent / Les Langues Fourchues
La déroutée / Le Bébert Orchestra
Le champs de pois – saute mouton / Les Tireux d’Roches
Choix du public : L’oranger / Tu m’en diras tant
Ma fille a veut se marier / Ni Sarpe Ni Branche

mardi 13 mai 2008

Turlutte (4ème partie)

Qu’est-ce que la turlutte ? (4ème partie) Dans un article écrit par Gilles Plante publié dans le plus récent numéro du magazine Folklore Québec il est question de la chanson de La turlutte des Little-Delisle de Monique Jutras. Une chanson que seule Monique est capable de « livrer ». Il faut l’entendre. Je reproduis un extrait de cet aricle qui a paru dans le Bulletin du Mnémo en 2003 (on le trouve encore sur le net http://www.mnemo.qc.ca/html/2003-71.html). Je vous rassure, l’article a bien vieilli.

Pour une meilleure compréhension de l’article je rappelle que la turlutte est une imitation d’instruments de musique. En cas que quelqu’un sache pas.

Nous avions noté qu’au Moyen-Âge on avait commencé à attribuer de vrais mots aux onomatopées qui imitaient les chants d’oiseaux. Cette tendance a, en quelque sorte, déteint sur les turluttes de nos jours et on entend maintenant toutes sortes de turluttes qui utilisent des mots connus, dans des situations cocasses. La région de Lanaudière semble particulièrement fertile dans l’invention de ce genre de refrains. Mais nous avons un cas extrême à citer : une chanson où toutes les syllabes utilisées dans les turluttes sont mises à contribution pour raconter la saga d’une famille irlando-québecoise issue d’un mariage entre Eddy Delisle et Dalida Little : La turlutte des Little-Delisle de Monique Jutras.Déjà la généalogie de la famille est toute une leçon de turlutte :

Eddie Delisle, Dalida Little, Teddy Little-Delisle,Odett’ Little, Lily Delisle, Dolly Little-Delisle,Odile, Élodie, Eddie Delisle, Dalida,Odette et Lily, Dolly Teddy Little-Delisle.Eddie Delisle était laitier, loadait, déloadait du laitA tant loadé et déloadé, Eddie a mal au dos.Eddie était atteint d’une douleur dans le dosLe dos tout dolent a tenu Eddie dans le lit…Après cela, où ira donc la turlutte?

L’interprétation qu’en fait Monique Jutras est à écouter. Son ouverture est un exercice de diction mémorable. Je ferai tourner la chanson demain à l’émission Tape la galette. L’émission sera disponible mercredi sur radiotrad.

4@5 du lundi 12 mai 2008

Tonus : Le champs de pois / Les Frères Brunet
La perdriole / Les Charbonniers de l’enfer
La belle rose du printemps / Hommage aux Aînés
Le brandy culotté / Genticorum
En passant par Paris / Grav’Ô Portes
Mademoiselle et le reel du poteau / Entourloupe
Ris donc la ridée / Le Grand Remous
Choix du public : Les 12 parties de Grégoire / Héritage Familiale
Ma mie / Belzébuth

samedi 10 mai 2008

Presque prêts


Le Beau, Le Gros et L'Agrément
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J’étais à St-Jean-de-Matha hier soir, pour aller entendre le trio lanaudois Le Beau, Le Gros et L’Agrément. J’y suis allé avec Nicolas Bellemare (on a donc eu de très bons sièges, merci). Avant de vous parler de la très chouette soirée que j’ai passé je vous demande pour le fun d’identifiez qui de Martin Bordeleau (Hommage aux Aînés), de Jean-François Branchaud (Les Langues Fourchues) et de Simon Beaudry (Le Vent du Nord) est le beau, le gros et l’agrément ? Attention les apparences sont trompeuses. Vous avez tout faux. C’est Simon qui a expliqué qu’en chacun d’eux se trouvait du beau, du gros et de l’agrément. Il a ensuite expliqué que du gros on en trouve dans ses culottes.

La place était paquetée. Le personnel était de bonne humeur. Le trio était dans une forme discutable et Lisan Hubert, directrice du CRAPO, a même chanté la dernière chanson du spectacle. Une très chouette soirée, disais-je. Le contraire eut été étonnant quand on sait tout le talent qui était réuni sur la scène du CRAPO (ancien presbytère de St-Jean-de-Matha). Chacun d’eux est membre d’un autre groupe et a des occupations qui ne leur laisse guère le temps de s’exercer ensemble. Ça donnait le ton à la soirée et ça eu comme effet de nous a fait rire durant tout le show. Comme me disait Nicolas, ce sont des shows comme celui-là que l’on souhaite diffuser durant la série TJB. Un show à la bonne franquette où l’on entend le band casser des tounes. Ce n’est toutefois pas à la portée de tous les groupes de présenter un show si peu préparé. Ça prend des surdoués.

On a bien sûr entendu plusieurs chansons à répondre mais aussi quelques reels bien sentis qu’interprète au violon le fougueux Jean-François. J’étais content d’entendre Simon raconté que plus jeune il trippait sur Bernard Simard. S’il y a un musicien traditionnel qui me touche plus que les autres c’est bien ce cher Bernard. Je me sens comme une gamine quand je l’entends chanter. Toujours est-il que Simon a rappelé qu’il a remplacé ce dernier au sein du Vent du Nord. C’est une chose qu’il n’ignore pas et dont il est sûrement un peu fier (je le serais). Les points communs entre ces 2 folkloristes sont nombreux. L’un et l’autre sont beaux, grattent la guitare admirablement, chantent merveilleusement bien et parlent...peu.


Une «bonne» entendue au moment où je sortais. Michel Bordeleau suggérait à Martin après le spectacle d’aller se produire avec son trio au Bar Palletier à St-Côme l’automne prochain. Ce à quoi Martin a répondu : Ouin, ce serait bien mais faudrait trouver du temps pour une pratique. Élyse, conjointe de Michel, lance : Ben wéyon ! Pas besoin Martin. La pratique est faite, hihihi. Je n’aimerais pas qu’un lecteur du blogue complète la lecture de cet article avec le sentiment que les gars n’ont pas fait un bon show. Que non ! On leur a signifié que CFNJ les attendait pour la prochaine série. Ce sera à la bonne …

4@5 du vendredi 9 mai 2008

Tonus : Les choux pis des melons / Entourloupe
Anatole et Manda / Grav’Ô Portes
Le vieux sauvage / Baqqhus
Cogne la, cogne / Les Chauffeurs à pieds
Le reel du forgeron / La Bottine Souriante
Dans le bon vieux temps / Rosine
Passe la bouteille / Les Langues Fourchues
Les larmes au yeux Le Vent du Nord
Embarque, débarque / Les Cireux d’semelles
Choix du public : La vielle et le matou / La Tuque Bleue
Euclide / La Part du Quêteux

vendredi 9 mai 2008

Les 4 fers en l'air

Ça y est. Il m’a envoyé un premier enregistrement de ce qu’il joue avec son « pote ». Je parle ici du Français Fabien Moulin qui m’a écrit le lien http://www.myspace.com/lesquatrefersenlair qui conduit à sa page myspace sur laquelle on peut entendre quelques pièces qu’il interprète avec le sympatique guitariste Bruno Desessard (un sapré noceur ce Bruno). Je rappelle que Fabien a mené de très sérieuses recherches ces 15 derniers mois afin de mettre le pied sur une planche qui convienne à ses talents de podorythmeur. Les oreilles exercées reconnaîtront que sa planche a été fabriquée par Frédéric Bourgeois, accordéoniste de La Volée d’Castors et l’un des meilleurs podorythmeurs de la province. Il est question que ce duo, Les 4 fers en l’air, vienne se produire à CFNJ dans le cadre de la série TJB c’est à la bonne franquette. Leur impressario m’a récemment signifié qu’ils seraient ravis de venir à St-Gabriel-de-Brandon si le temps leur en laisse le loisir. Les gars souhaitent durant leur séjour allé voir quelques matchs du Canadien.


Y a pas que les vaches

Une auditrice indignée m’a écrit aujourd’hui pour me faire savoir qu’elle n’est pas une vache de St-Damase, bien qu’elle écoute la musique traditionnelle diffusée à CFNJ entre 5h00 et 6h00 le matin. Sûrement une stripper qui rentre au p’tit matin après avoir émoustillée tout le club où elle danse en semaine, ai-je pensé. Ben non. C’est une Française prénommée Danielle qui écoute l’émission en direct à 11h00, heure de Paris. Elle n’en rate pas une. Elle télécharge tous les 4@5, tous les enregistrements de la série TJB,… Elle prévoit venir au Québec avec son conjoint Joel l’été prochain. Ils passeront quelques jours dans la région lanaudoise pour célébrer avec nous la St-Jean-Baptiste. Ils comptent aller voir des spectacles de Grav’Ô Portes et des Cousins Branchaud. Bon séjour les amis, peut-être se croisera-t-on ?


On cherche des musiciens pour la parade

Voici un message que m'a envoyé l'accordéoniste Gino Lavoie de Grav'Ô Portes.

Fête Nationale: cette année, nous serons à 3 endroits pour fêter la fête des québécois! Le 23 juin, ça se passe au parc Lafontaine, à partir de 16h00; le 24 juin au parc Athéna à partir de 16h00 et en après-midi du 24 juin avec une participation de la SPDTQ dans la parade officielle de la fête Nationale. Pour cette occasion, nous voulons monter un groupe d'au moins 20 musiciens et musiciennes qui suivra le char de la SPDTQ en musique! Nous prévoyons organiser des pratiques de musique les vendredi soir dans notre local "par la porte d'en arrière". Un répertoire de quelques pièces assez standart sera proposé bientôt. Préparez vos violons, accordéons, percussions et flûte...la fanfare Trad s'en vient! Vous pouvez dès maintenant me contacter pour en faire partie. Carmen au (514) 273-0880

À St-Jean-de-Matha ce week-end

Ce samedi Hommage aux Aînés se produit au Centre culturel de St-Jean-de-Matha. Pour des billets appelez André Lippé au 450-755-7885, c’est 10 piasses.

Je serai ce soir, vendredi, au CRAPO de St-Jean-de-Matha pour entendre Le Beau, Le Gros et L’Agrément. Des trois, on ne sait toujours pas qui se qualifie de beau. Si je me fie aux filles que je croise... C'est 12 $. 450-886-1515

4@5 du jeudi 8 mai 2008

Tonus : Le malaisé / La Famille Cantin
Le temps des déménagements / Les Batinses
Tout doucement / La Veillée Est Jeune
Vole mon amant, vole / La Famille Billette
Le pissenlit bricoleur / De Temps Antan
J’ai le cœur gai / Hommage aux Aînés
Le mal de dent / Le Diable dans la fourche
Pinson et Cendrouille / Genticorum
Les garçons de par chez nous / Mythes et Légendes
M’en revenant de St-Paulin-L’indécente / Les Tireux d’Roches
Choix du public : La sauvagesse de M. Aumont / Brunet & Beaudry

mercredi 7 mai 2008

Parce que pognée à rester sul campus

Le plus récent numéro de la Revue Québec Folklore publié par l’AQLF (association québécoise des loisirs folkloriques) est consacré à la danse traditionnelle. Sur la première page on peut voir Simone Voyer, spécialiste en danse traditionnelle de l’est du Canada que la journaliste Yaëlle Azoulay a rencontré il y a déjà 2 ans. Je me souviens avoir lu ses livres que m’avait prêté Marcel Ducharme il y a quelques années. Je n’ai pas lu chacune des pages car plusieurs sont très techniques et ne s’adressent qu’à des initiés mais je me souviens de pages où il était question de la place qu’occupait la danse en Nouvelle France. Dans l’un de ses livres elle raconte qu’au 18ème siècle un garçon qui souhaitait fréquenter les plus beaux salons de la haute société devait savoir danser, c’était une plume à son chapeau. Aujourd’hui ce même garçon devrait savoir parler anglais.

J’ai comme Yaëlle rencontré Mme Voyer chez elle dans le nord de Montréal il y a quelques années. Elle m’a parlé d’elle, de sa famille, d’éducation physique (qu’elle a longtemps enseigné) et bien sûr de danse traditionnelle. De tout ce qu’elle m’a confié j’ai surtout retenu les raisons qui l’on motivé à s’intéressé à la danse traditionnelle de chez nous. Avant d’en parler sachez que Mme Voyer a mis une trentaine d’années à écrire un livre savant sur la danse traditionnelle de l’est du Canada. Ce que m’a appris la jeune reporter c’est que le fruit de ses recherches ont constitué sa thèse de doctorat. Retenons que c’est un ouvrage majeur en cette matière, probablement le plus important.

Toujours est-il que l’intérêt qu’a développé Simone pour la danse traditionnelle remonte aux années 40 alors qu’elle menait des études de deuxième cycle en éducation physique à l’Université Columbia de New York. Si ma mémoire m’est encore fidèle je crois me souvenir que durant le temps des fêtes les étudiants américains retournaient célébrer avec leur famille et les étudiants étrangers, parce qu’éloignés de chez eux, demeuraient ensemble sur le campus. Un professeur de danse avait demandé aux étudiants « pognés à rester sur le campus » de montrer aux autres une danse de leur pays. Tous avaient une danse à proposer sauf…Simone. Humiliée devant ses pairs par sa méconnaissance de nos danses traditionnelles elle s’engage à les découvrir dès son retour. Yaëlle écrit que Mme. Voyer est revenue à l’Université Columbia 4 ans plus tard avec une troupe de 20 danseurs, les Folkloristes du Québec, ensemble qu’elle a dirigé 11 ans, pour bien marquer que chez elle il y a également de la danse traditionnelle.

Voici les titres des 3 ouvrages qu’elle a écrit sur la danse traditionnelle : La danse traditionnelle québécoise, La gigue et La danse traditionnelle dans l’est du Canada. Ces livres sont disponibles au bureau de l’AQLF à Montréal. http://www.quebecfolklore.qc.ca

4@5 du mercredi 7 mai 2008

Tonus : Belle rose-Le reel écossais / La Volée d’Castors
Ces trois jeunes garçons / Matapat
Rwita / Le Bébert Orchestra
Les cent pas / Les Frères Beaudry
4 reels / Baqqhus
Passer du bon temps / Les Cousins Branchaud
M’en revenant de la Vendée / Bernard Simard
Voici le mois de mai / Hommage aux Aînés
Wô ! / Les Charbonniers de l’enfer
Choix du public : Ma bien aimée / La Souvenance Traditionnelle
Le reel à Gaétane / Breton-Cyr

On ne réinvente pas l'eau chaude

Genticorum

Ce soir le trio Genticorum participait à l’émission Tradosphère de CIBL. Vous pouvez téléchargez l’émission sur le site www.tradosphere.com Vous entendrez bien sûr des extraits de leur plus récent album La Bibournoise de même qu’une chanson et un reel que le groupe a joué en direct. Il s’est dit un paquet de truc durant cet entretien. Il a été notamment question de composition. Il est intéressant d’entendre Pascal Gemme expliquer comment il compose un reel. Si j’ai bien compris, les fois où il « jam » avec d’autres musiciens ce sont là autant d’occasions de faire du pillage dans le répertoire de chacun pour ensuite transformer ce qu’il a entendu à sa façon. Au fond se trouve-t-il une autre façon de composer, on ne réinvente rien comme l’expliquait l’ethnologue Robert Bouthillier dans un texte que j’ai le goût de reproduire tout de suite. Je reviens. J’ai retrouvé ce passage que l’on retrouve dans un mémoire qu’il a écrit à l’attention de la Ministre de la culture et dont j’ai souvent parlé dans ce blogue. En relisant l’extrait je me dis que cet extrait est encore plus pertinent que je ne l’imaginais. Est-ce que la composition peut se concilier avec la tradition ?

La tradition est par définition dynamique et évolutive. Elle va vers le futur en passant par le présent. Ce qui ne veut pas dire qu’elle aille dans tous les sens : elle est contrainte par un ensemble de facteurs qui tiennent à la fois de la psychologie humaine et du fonctionnement de toute société. Même lettrée, même savante, même lorsqu’elle se prétend iconoclaste, même quand elle revendique la création et la nouveauté, la culture est toujours peu créative et essentiellement répétitive. Les « créateurs » passent leur temps à réinventer l’eau chaude… : personne de construit une maison sans utiliser un plan établi selon des normes, des techniques, des écoles de pensée ; personne ne compose une chanson ou une symphonie en réinventant les lois de la poétique, de l’acoustique et de l’harmonie.

Bref, nous sommes tous contraints par des choses qui nous dépassent et auxquelles nous nous conformons depuis des siècles. Les écoles littéraires, les écoles de peinture, les courants artistiques ou musicaux, les religions, la politique… tous sont inscrits dans des traditions dont ils ne se « libèrent » que pour entrer dans d’autres.


Manquerai pas ça.

Attention, j’entends Nicolas, alors que je prends note des chansons qui jouent durant le 4@5 de CFNJ, nous dire que désormais une heure complète de musique traditionnelle jouera tous les jours de la semaine entre 5h et 6h…du matin. Ajustons nos cadrans. Je suis impatient de croiser quelqu’un qui me dira avoir écouté cette portion de la programmation. Peut-être quelques vaches à St-Damase éveillées qui attendent que les trayeuses s’agitent sous leurs pies.

4@5 du mardi 6 mai 2008

Tonus : Pourquoi donc faire des pas / La Famille Cantin
La Séraphine / Le Rêve du Diable
Doublé cré mardi : Le 20 d’avril / Galant tu perds ton temps
Le 20 d’avril / Genticorum
Toujours en boisson / La Grande Virée
Au bord de la fontaine / Le Vent du Nord
Ça r’tourne, ça r’vire / Grav’Ô portes
Buvons chers camarades / Les Langues Fourchues
Et en chantant / Légende
Choix du public : Le Curé Benjamin / Mauvais Sort
Le bégayeux / Ni Sarpe Ni Branche

mardi 6 mai 2008

Photos au Chapeau Melon

La responsable du babillard folklorique de radiotrad.com Sheena Paré-Queen nous fait encore cette semaine cadeau d'un reportage sur notre belle scène traditionnelle lanaudoise. Le gratin folk trad lanaudois s'est réuni au Bistro Chapeau Melon un endroit tout indiqué pour un vernissage selon notre jeune reporter (elle a pris soin de nous laisser l'adresse du site web de ce bistro au bas de son article). Merci.

Vendredi dernier le personnel de Mémoire et Racines organisait un vernissage des photos prisent par Marcel Laprise lors du festival en 2007 au Bistro Chapeau Melon. Depuis son ouverture, le Bistro offre l'opportunité à des photographes d'exposer leurs oeuvres. Ces artistes sont souvent peu connus et peuvent donc bénéficier d'une visibilité. L'endroit était donc approprié pour exposer. Les chefs de secteur étaient les premiers conviés à ce 5 à 7 qui était une bonne occasion pour échanger à propos de la 14e édition du festival qui se déroulera à la fin du mois de juillet et pour le dévoilement des photos avec évidemment boisson à porter de la main !

Un petit discours a été prononcé. Court mais rempli d'émotion. Certains ont dit que de voir ces photos leur rappelaient que le festival 2007 fut à ce jour, le plus beau qu'ils ont connu.

Beaucoup d'artistes du milieu traditionnel étaient présents à cette soirée. J'ai toujours pour mon dire que le milieu folklorique est comme une "communauté", tout le monde se connaît, se côtoie. C'est tellement agréable.

Sur chaque photo il y a un artiste pris sur le vif sans cérémonie, une photo prise en spectacle à son insu sans doute mais qui représente tellement bien la personne. Je pense notamment à Bernard Simard avec son intensité lorsqu'il chante, Normand Miron avec son sourire et son charisme, Pierre Laporte avec sa simplicité, Sandy Silvas avec sa fougue lorsqu'elle danse et j'en passe.

Certaines photos peuvent sembler "étranges" à première vue mais pour ceux et celles qui connaissent ces artistes ils ne peuvent s'empêcher de sourire et dire; "comme ça peut bien le représenter celui-là !"
I

l y avait tellement de gens qui se sont déplacé pour ce vernissage que nous avions peine à bouger, déjà que le Bistro n'est pas très grand ! Un 5 à 7 fort agréable qui a permis de voir des gens qu'on ne voit pas souvent outre les événements organisé par Mémoire et Racines.

Je vous invite à aller voir cette exposition qui se tiens du 2 au 30 mai au Bistro Chapeau Melon situé au 397 rue St-Viateur à Joliette. 450-398-1083, http://bistrochapeaumelon.alimentation.officelive.com

Peut-être auront nous un vernissage édition 2008 l'an prochain.
Sheena Paré-Queen

4@5 du lundi 5 mai 2008

Tonus : Les filles du Canada / Hommage aux Aînés
J’aurais ben dû rester garçon / Mythes et Légendes
Marions-nous / Belzébuth
Joli cœur / Vishten
Le pommeau / Genticorum
C’est ben dommage / De Temps Antan
Trois navires de blé / Tu m’en diras tant
Malenlire / Baqqhus
Choix du public : L’as-tu fait dépignoler / Les Jeteurs de sorts
Belle Rose / Les Frères Pellerin

samedi 3 mai 2008

La Bibournoise de Genticorum

La Bibournoise. C’est à la fois le titre de l’album et de la plus belle chanson de cette autre succulente production. Genticorum a lancé cet album plutôt cette semaine. On reconnaît le trio et leur musique. Les amateurs ne seront pas déroutés par ce nouvel enregistrement, le troisième à leur discographie. Fait à noter, la composition de l’ensemble demeure intacte. Il n’y a pas eu de mouvements au sein de l’ensemble depuis leurs débuts. Sur la scène traditionnelle c’est plutôt rare. Connaissez-vous un autre groupe qui affiche une telle stabilité ? Je serais bien embêté de vous nommer une seule formation traditionnelle qui après un troisième album n’a vu personne quitter le groupe. Je pense aux Cousins Branchaud. Les mêmes gars ont participé à leurs 3 plus récents albums. Y en a d’autres ? Enfin, retenez que c’est rare. Je sais que le groupe va participer à l’émission Tradosphère mardi prochain. J’aimerais entendre Marc Bolduc ou Christiane Campagna leur demander s’il leur arrive parfois de songer à intégrer un nouveau membre à leur groupe. Pas que leur musique m’ennuie et se répète d’un album à l’autre mais un nouveau musicien apporte généralement une autre couleur musicale par de nouveaux arrangements, notamment. Pour en revenir à Tradosphère où il a été question de l’album cette semaine Marc disait que ce trio était une bonne « mesure étalon » de ce que la scène traditionnelle montréalaise avait à proposer en 2008. C’est une sorte de repère ou même de référence. Je souscris tout à fait à cela (et à tout ce qu’il dit anyway).

Et l’album dans tout ça ? Il est bon. Très bon (les p’tits gars sont doués). Le trio est égal à lui-même sur le plan musical et meilleur sur le plan vocal. D’ailleurs, la chanson titre de l’album, chanson a capela, en est une belle illustration. Y a rien qui retrousse, c’est impeccable. Je souligne que le texte de cette chanson fait image. Je me disais que seul Obélix saurait composer avec La Bibournoise. Vous l’écouterez, je vous répète qu’elle est succulente.

Je posais l’autre soir à Pascal Gemme la même question que pose tous les journalistes aux artistes qui viennent de lancer un album. En quoi cet album se distingue du précédent ? «C’est un album que l’on a enregistré tous ensemble, en même temps, sans le foutu clic. On a donc pas enregistré chacun sa track avec son instrument. Si bien qu’ après une trentaine d’heures en studio l’album était réalisé. Je préfère cette façon d’enregistrer et ça prend deux fois moins de temps.» Et ma foie, le résultat est tout aussi bon. La Bibournoise a été produit au fameux studio du chemin 4 à Joliette.

Y a sur l’album une moitié de pièces instrumentales et une autre moitié de chansons, l’équilibre quoi ! Si La Bibournoise est ma préférée, une autre m’a beaucoup plu, Le moine blanc chanté par Yann Falquet, la première qu’il interprète à ma connaissance. J’y vas mon train est une autre belle chanson, une complainte bien arrangée. Une autre, Pinson et cendrou m’a rappelé Pinci pincette, chanson bien connue que l’on retrouve sur le premier album de La Bottine Souriante Y a bien du changement. La version qu’ils en font est musicale alors que Gilles Cantin la chantait a capela et le texte que nous chante Alexandre de Grosbois-Garant n’est pas identique mais a des airs de famille.

Yann Falquet: guitare et guimbarde
Pascal Gemme: violon et pieds
Alexandre de Grobois-Garant: flûte traversière et basse

4@5 du 2 mai 2008

Tonus : Jean-Baptiste Côté / Les Langues Fourchues
Ermine / Vishten
La lurette en colère / Les Frères Pellerin
La jument de Mishao / Justine et Sévrin
Dans Paris y a une brune / Les Cousins Branchaud
La chasse au gibier / Chasse Galerie
Va vite ma vieille / Grav’Ô portes
La femme du roulier / Les Frères Beaudry
La vieille boîteuse / Le Grand Remous
Le reel du topinenbour / La Grand Voile
Choix du public : Le cabaretier / Bernard Simard
Le Cotillon / Mythes et Légendes

vendredi 2 mai 2008

Métier : violoneux

Chaque mardi Christiane Campagna, chroniqueuse à l’émission Tradosphère nous présente un métier, une profession ou une occupation d’autrefois. Cette semaine Christiane nous parle du violoneux, personnage central pour chaque communauté qu’elle dit presque aussi important que le curé et peut-être son rival le plus gênant car ce que le curé interdisait était salué par le violoneux.

Au 17 ème siècle le violon était sans doute l’instrument de musique le plus important car plus que les autres le violon était le meilleur pour faire danser. Avant que ne soit inventé le phonographe et les tables tournantes, le violoneux était de toutes les danses. Vous ne serez pas étonnés d’apprendre que ses services étaient systématiquement réclamés pour les noces. D’ailleurs lors de mariages, on lui accordait tous les égards dû à son rang si l’on en juge la place qu’il occupait dans le cortège de voitures qui menait à la réception. On le faisait asseoire dans la 3ème voiture, derrière celle des mariés et des témoins d’honneur. Sa place n’était pas moins bonne lors du repas puisque souvent il était assis à la table d’honneur avec les mariés. C’est lui que l’on servait le premier lorsque l’on faisait circuler la bouteille. Paraît même que dans certaines localités le violoneux faisait partie de la parade de la St-Jean-Baptiste. Marc Bolduc, animateur de l’émission, a raconté que si au Québec la pratique du violon n’était pas bien vu par le clergé, au Cape Breton cependant, des violoneux majeurs qui ont publié des catalogues de morceaux étaient des curés. Christiane nous confie ensuite que pour réserver les services d’un violoneux les gens hissaient devant chez eux un drapeau blanc !!!

Un mot sur la radio. L’avènement de celle-ci a d’abord eu comme effet d’uniformiser la façon de jouer du violon mais également de créer une hiérarchisation entre les violoneux. Il y avait ceux qui jouaient à la radio et ceux qui n’y jouaient pas. Autre chose. Un bon violoneux savait taper du pied. Cela donnait du rythme aux danses.

Marc Bolduc a fait jouer durant l’émission un reel interprété par Louis «pitou» Boudreault. Il faut entendre le violoneux, avant qu’il ne le joue, raconter combien sa mère fut peinée de le surprendre plus jeune en train de jouer du violon. La réputation des violoneux était plutôt mauvaise. On les croyait tous ivrognes.

En allant sur le site de Tradosphère vous trouverez l’enregistrement de leur plus récente émission. C’est toujours bon. www.tradosphere.com


Bande de chanteux !

J’ai reçu un courriel de l’enthousiaste Robert Payant qui m’informe que demain vendredi à la Maison Valois de Vaudreuil se tient une soirée de chants traditionnels tenue par les Chanteux de Saint-Joseph-du-Lac. Emmenez vos amis, votre bonne humeur et quelques chansons. La première chanson sera entonnée à 20h00.

La Maison Valois est sise au 331 avenue Saint-Charles à Vaudreuil-Dorion.
Sortie 35 de l’autoroute Félix-Leclerc (40), direction centre-ville. Passez devant l’église historique Saint-Michel, ensuite devant le campus de la Cité des Jeunes et vous arriverez 300 mètres plus loin devant la croix de chemin indiquant l’entrée du stationnement de la Maison Valois.

4@5 du jeudi 1er mai 2008

Tonus : Lundi, mardi, jours de mai / Les Charbonniers de l’enfer
Rosette / Le Vent du Nord
Complainte du jeudi : J’y va mon train / Genticorum
Le reel de Célestin à Jos / Vent Arrière
Sur la rivière / Les Campagnards
Dimanche dernier / De Temps Antan
Dans le rang de gravier / La Ratoureuse
Parler d’amour / Claude Méthé
Choix du public : La tour / La Volée d’Castors
Le cordonnier / La Grand Débâcle

jeudi 1 mai 2008

Une défaite du CH qui me laisse sans voix

Hier à l’émission Tape la galette j’ai fait un doublé (deux interprétations d’une même chanson). Deux fois les auditeurs se tapent la même toune à 22h30 tous les mardis. Hier je proposais une chanson écrite par Jean-Paul Filion, M. Guindon. Fait à noter cette chanson popularisée par Jacques Labrecque a été bannie des ondes en raison de la nature grossière du texte. Qui s’en soucie aujourd’hui (n’empêche que je serais intéressé de connaître celles à qui l’on refuse une diffusion) ? Toujours est-il que M. Guindon a été reprise avec beaucoup de goût par notre folk star provinciale Bernard Simard. Je reproduis ici une très courte biographie de Jacques Labrecque, figure emblématique de la chanson traditionnelle québécoise dont j’ignorais tout de son parcours.

Labrecque, Jacques. Baryton, folkloriste, conteur, producteur, éditeur, ethnologue (Saint-Benoît, près Montréal, 8 juin 1917 - Longueuil, QC, 18 mars 1995). C'est sur la ferme de ses parents qu'il prit goût à la belle chanson. À Montréal, il étudia l'art vocal avec Céline Marier, Henri Pontbriand et Roger Filiatrault, le répertoire français avec Marie-Thérèse Paquin et l'harmonie avec Oscar O'Brien qui lui fit partager son enthousiasme pour le folklore canadien-français. À 17 ans, Labrecque débuta avec succès comme ténor et interprète de chansons à des émissions comme « Le Réveil rural » à la radio de la SRC. Il tint le rôle de Rigobert dans Les Mousquetaires au couvent de Varney aux Variétés lyriques en 1937. En 1946, il signa un contrat de trois ans avec National Concerts and Artists de New York, et effectua une tournée en Acadie. En 1949, il représenta le Canada à un festival international de folklore à Venise, et, dès lors, se consacra à l'interprétation et à la diffusion de la chanson folklorique. Il séjourna sept ans en Europe, principalement à Paris (1951-56) où il chanta avec la troupe de Robert Dhéry, au théâtre des Variétés.

Il fit de nombreuses tournées pour l'Alliance française, parut à la radio et à la télévision de l'ORTF et de la BBC, et chanta à l'Hippodrome de Londres. Avec le pianiste Jean Guillou, il donna 80 concerts pour les
JMC (1955-56) puis se fixa à Montréal où il continua à chanter tout en étant producteur et éditeur des disques Musicana. En plus du folklore français et canadien, il a interprété les chansons de compositeurs qu'il a contribué à faire connaître, sinon à révéler, tels que Jean-Paul Filion (« La Parenté »), Gilles Vigneault (« Jos Monferrand ») et Laurence Lepage (« Kino l'Indien »). Il obtint un vif succès au Festival de Stratford, Ont. (1958), et au Festival de folklore Mariposa (1961).

Après une autre tournée JMC (1970-72), comportant un spectacle audio-visuel sur le folklore, il retourna à Paris comme boursier du gouvernement français (1972-75). Il enseigna le répertoire des chansons du Canada français à des étudiants en rééducation psycho-motrice à l'Université de Paris VI, tout en donnant de nombreux récitals en France et dans d'autres pays, notamment en Belgique où il se produisit au Centre culturel canadien à Bruxelles ainsi qu'au camp des JM de Belgique. À l'une de ces occasions, La Cité (Bruxelles, 7 mars 1974) écrivait : « Avec un naturel, une verve et une voix magnifique de douceur ou de force ou de gouaille; excellent mime, comédien spontané, celui qui est sans doute le plus vraiment canadien des chanteurs canadiens, Jacques Labrecque rend toute leur séduction rêveuse aux couplets du vieux Québec... Il fait vibrer splendidement juste l'âme du Canada de toujours. »

Après son retour de Paris en 1975, Labrecque se retira aux Éboulements, dans le région de Charlevoix, Québec. Pendant l'été 1976, il présenta à la SRC une série de 14 émissions d'une demi-heure, « Chansons voltigeantes... chansons dolentes », consacrées aux différentes versions de chansons de folklore. Il se produisit au Grand Théâtre de Québec en décembre 1979. À partir des années 1980, il a dirigé les Éditions et Disques Patrimoine qui ont publié ses enregistrements, ceux de Jean Carignan et d'autres, ainsi que la collection « Géographie sonore du Québec », sorte d'anthologie du folklore de chacune des régions de la province. On y trouve des chansons recueillies notamment par Ernest Gagnon, Marius Barbeau et Carmen Roy. Plusieurs des quelque 15 enregistrements déjà parus en 1991 incluent aussi un guide d'informations. Aux Éboulements, Labrecque dirige la Galerie du patrimoine qui expose des peintres et divers documents relatifs au patrimoine de la région. Il y anime les « Veillées de contes espéciales » qui attirent les visiteurs. La voix souple et expressive de Labrecque, son tempérament jovial, son humour et sa facilité de contact avec le public ont fait de lui une personnalité de premier plan, que l'on a comparée tantôt à Burl Ives, tantôt à l'acteur Raimu. Il est membre de la Société d'ethnographie française de Paris.