lundi 21 janvier 2008

Un détour à St-Élie-de-Caxton

J’arrive de St-Élie-de-Caxton. Peut-être avez-vous déjà entendu parlé de ce village ? C’est là où demeure Nicolas Pellerin. J’’étais chez lui plus tôt aujourd’hui pour parler de l’album qu’il a réalisé avec son frère (je prévois présenter un petit portrait de Nicolas dans le prochain numéro du magazine Québec Folklore). Son frangin se prénomme Fred. C’est un conteur bien connu dans le village (pas étonnant que les gens du village le connaissent, il a été guide touristique dans ce coin de pays quelques étés). On m’a expliqué que son frère embarquait des touristes dans une charrette tirée par un tracteur. Le frère de Nicolas présentait et racontait son village. Quand il a entrepris la saison, la « run » durait 20 minutes. À la fin de l’été il mettait 4 heures à faire le même parcours en raison des détails qu’il ajoutait à son exposé.

Toujours est-il que l’album des frères Pellerin, comme vous le savez sûrement, connaît un succès commercial extraordinaire (la popularité de Fred n’est pas étrangère à ce succès). Plus de 35 000 albums vendus. Dans quelques mois l’album sera certifié disque d’or (50 000 copies vendues). Combien d’albums traditionnels l’ont été ? Si je me souviens bien, le dernier album de musique traditionnelle à avoir été certifié disque d’or c’est… M’en souviens pas bien. Vous savez ? Je demanderai à Marc Bolduc demain soir à CIBL. Marc a une profonde connaissance de la musique traditionnelle québécoise. Peut-être ignore-t-il l’état des ventes de la musique traditionnelle au Québec (y a des questions plus importantes qui lui triturent l’esprit). Toujours est-il qu’il est rare qu’un groupe de trad parvienne à vendre 10 000 copies d’un album (même pour un groupe qui a un rayonnement provincial). Les groupes qui y parviennent : La Bottine, Le Bébert Orchestra, Les Charbonniers de l’enfer, La Volée d’Castors,… Une vingtaine d’albums ont été lancés l’an dernier. Est-ce que cela a comme effet de diviser les revenus générés par la vente des albums ? Ou est-ce qu’au contraire il y a au Québec de plus en plus d’amateurs de musique traditionnelle ? Il est difficile d’évaluer le nombre d’albums vendu cette année mais on peut présumer qu’il y en a eu davantage qu’en 1986.

Selon ce que m’a raconté Tanya, une fille qui a récemment développé un goût pour la musique traditionnelle, Mes Aïeux est le groupe qui lui a ouvert les oreilles ! En passant, je ne compte plus le nombre de gens qui me disent avoir commencé à écouter du trad après avoir entendu DÉGÉNÉRATION. Je ne blague pas (souhaitons que ce goût ne sera pas éphémère). Pour en revenir à Tanya, c’est suite à quelques succès de la formation pop trad qu’elle a tranquillement découvert le trad, suite à des recherches sur le net où un site lui propose un lien qui la conduit sur un site de groupe trad qui propose à son tour d’autres liens qui mènent à d’autres sites trad. Je vous ai parlé de Tanya il y a quelques semaines. C’est elle qui a adressé une question à l’équipe de l’émission télé 5 sur 5 de Radio Canada. Sa question portait sur la musique traditionnelle. Elle demandait notamment ce qu’était que le néo-trad. Je répète que j'ai participé à l’émission qui sera diffusée samedi prochain à 17h30.

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