Dans le plus récent numéro du magazine Québec Folklore, publié par l’AQLF, Caroline Tardif, flûtiste professionnelle, membre des groupes Équinox et La Grande Virée nous propose une série d’articles sur les facteurs d’instruments de musique traditionnelle. Parce qu’elle joue de la flûte et qu’elle connaît bien cet instrument Caroline nous présente d’abord un fabricant de flûtes, Jean-Luc Boudreau. Comme Henri Mondor, Jean-Luc a fait ses études universitaire en flûte à bec. Je me souviens avoir entendu Henri Mondor, jadis membre de la Galvaude, me raconter que lorsqu’il étudiait à l’Université et qu’un étudiant lui demandait de quel instrument il jouait, on croyait qu’Henri n’avait pas saisi la question. « J’ai compris Henri que tu joues de la flûte à bec, seulement je te demande de quel instrument tu joues ici à l’Université, tu te spécialises en quoi ? ». Par cette anecdote j’ai cru comprendre que dans l’esprit de bien des gens la flûte à bec manque un peu de noblesse et de sérieux. Ne vous ai-je pas déjà raconté que Pascal Veillette membre des Tireux d’Roches, est un harmoniciste diplômé de l’Université de Montréal. Je peux imaginer les réactions de ses camarades de classe à qui il confiait qu’il apprenait l’harmonica. Ma grand-mère me répétait souvent « Y a pas de petits rôle, il n’y a que de petits comédiens ». Cela dit, la flûte, instrument parfois sous estimé, a gagné beaucoup de popularité au Québec auprès des musiciens et amateurs de trad. L’an dernier je me souviens avoir vu un spectacle sur Papineau où une dizaine de flûteux se partageaient la scène !!!
Pour en revenir à Jean-Luc, il pratique son métier depuis presque trente ans. Selon ce que m’apprend Caroline, c’est parce qu’il était difficile de trouver de bonnes flûtes sur le marché québécois qu’il a décidé d’en fabriquer au début des années 80. Son travail est aujourd’hui reconnu mondialement. En relisant l’article, je crois comprendre que les musiciens de trad qui jouent de la flûte, jouent d’une flûte particulière, le flageolet ou la flûte irlandaise communément appelé whistle. Des whistles, Jean-Luc en fabrique seulement depuis quelques années (depuis le début des années 2000). Il a d’abord fait des recherches et des essaies. Il a ensuite présenté ses prototypes à des joueurs de tard professionnels de chez nous, Daniel Roy et Jean Duval. Suite à leurs observations, Jean-Luc est retourné à son atelier pour améliorer ses flageolets après quoi il a expédié ses instruments à Hammy Hamilton, grand facteur de flûtes irlandaises qui l’a assuré de la grande qualité de son travail. Ses whistles faits de bois de rose, de buis ou encore de laiton se vendent entre 200 $ et 400 $. En allant consulter son site www.boudreau-flutes.ca vous pourrez voir quelques unes de ses créations.
Le magazine Québec Folklore est publié 6 fois par année. L’abonnement annuel coûte 15 $. En vous abonnant vous devenez membre de l’Association québécoise des loisirs folkloriques, organisme qui s’emploi à faire la promotion des arts traditionnels du Québec.
vendredi 11 janvier 2008
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