mardi 15 avril 2008

Un premier album pour Rosine


Vous y étiez peut-être.

J’ai reçu une copie du premier album de Rosine, un groupe de Granby réuni depuis 2 ou 3 ans. Je n’ai jamais oublié comment Rosine s’est formé. L’histoire m’a été racontée à TJB. Véronique Brisebois, flûtiste de l’ensemble, jouait de la flûte avec son ami violoneux Yvon Lacas de temps en temps de plus en plus souvent. L’une et l’autre trippaient sur le trad dangereusement (ils demeurent des mordus). Le goût de fonder un groupe leur taraudait l’esprit. Un beau jour lors d’une veillée musicale ce charmant couple fit la connaissance de Sylvain Griggs et Eric Bélanger. Ces derniers aimaient jouer de la musique mais n’écoutaient pas le 4@5, ne traînaient pas dans les festivals de trad, ne portaient pas encore de bas de laine dans leurs sandales et n’avaient qu’une connaissance bien approximative de la musique traditionnelle. Qu’importe, pensa Véronique, ils sont sympatiques, jouent de la musique et ne sont pas hostiles au trad. Après quelques semaines on les surprendra en train de participer au radioquiz de Nicolas, se dit-elle.

Elle ne s’était pas trompée. Non seulement les a-t-elle persuadé de former un band mais en plus elle a les a convaincu d’enregistrer un album. C’est une chose de jamer avec les copains un vendredi sur 3, mais c’en est une autre de réaliser un album. Elle a gagné son pari. Rosine lançait il y a une dizaine de jours à l’Atelier 19 l’album Turlututu sur lequel on retrouve une dizaine de plages parmi lesquelles il y a des chansons à répondre, des reels, un quadrille, une turlute, une valse, une polka,... L’album est chouette et contribuera certainement à les faire connaître au Québec. En effet, par cette production le groupe a désormais un enregistrement de qualité qu’il peut faire entendre à des promoteurs de spectacles et de festivals sans lequel il est plus difficile d’être considéré. L’album sera aussi entendu par des auditeurs de radios communautaires où l’on diffuse de la musique traditionnelle. Et finalement des centaines de copies raisonneront dans les enceintes acoustiques de nos automobiles. La distance entre Montréal et Rigaud par la 40 m’a laissé le temps de l’écouter en entier. La distance entre Rigaud-Montréal m’a aussi laissé le temps de le réécouter. By the way, c’est en voiture que je préfère entendre un album. Tellement que lorsque j’ai une soudaine envie d’écouter un album de trad je prends la route à bord de ma civic.

Parmi toutes les pièces de l’album il y en a une que je préfère : avoine, avoine. J’ai raconté mille fois que la chanson a été apprise dans un sous sol d’église où la grand-mère de Véronique avait réuni des paroissiens heureux de partager leurs chansons avec Rosine. À tour de rôle les gens en « poussaient » une et du lot l’une d’elles a été retenue pour le cd : avoine, avoine. Je peux la réécouter again and again. Elle ne ressemble à rien que je connaisse. L’interprétation qu’en fait Yvon est a capela. Je suis allé sur leur page my space voir si elle s’y trouvait et malheureusement ce n’est pas un extrait que le groupe nous propose. Faudra vous procurer l’album. Moi je l’ai. On le trouve sûrement chez Archambault et chez HMV. Dans le cas contraire, exigez que le magasin en ait des copies, bout de ciarge.

Voici les membres

Véronique Brisebois : flûtes à bec, flûtes irlandaise
Yvon Lacas : violon
Sylvain Griggs : guitare, pieds, guimbarde
Eric Bélanger : basse

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