Il y a quelques semaines j’entendais Marc Bolduc dire à ses auditeurs de Tradosphère que l’ethnologue Robert Bouthillier allait donner une conférence dans le Vieux Montréal à propos du patrimoine vivant. Je m’y suis pointé avec une heure de retard. Well… De retour à la maison je me suis précipité sur le net pour retracer un mémoire qu’il a présenté au nom du CQPV (Conseil québécois du patrimoine vivant) au Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec. Le mémoire a pour titre : Le patrimoine vivant, une composante essentielle de la notion de patrimoine culturel immatériel. Sous ce titre il est écrit le but visé par ce mémoire. Pistes de réflexion pour une véritable prise en compte des aspects intangibles du patrimoine dans la refonte future de la Loi sur les biens culturels.
On apprend dans ce mémoire que le patrimoine vivant (chansons, danses, contes,…) n’est pas véritablement reconnue par la loi actuelle si l’on en juge notamment les ressources qui lui sont allouées. En effet, dans ce mémoire on apprend avec stupéfaction que la somme consacrée par le gouvernement du Québec à la sauvegarde et à la mise en valeur du patrimoine vivant est d’environ 200 000 $ par année tandis que des dizaines de millions de dollars sont accordés au patrimoine matériels (musée, église, biens historiques…).
Ce mémoire ne fait pas que dénoncer le sous financement du patrimoine vivant que l’on souhaiterait voir corriger par l’octroi d’une enveloppe budgétaire récurrente et à la mesure de son importance. Il propose des solutions pour la sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine vivant en suggérant entre autres que l’on retrace les porteurs de tradition de façon à ce que ces derniers fassent état de leurs connaissances et de leur savoir-faire dans le but de les partager et de les transmettre. Le mémoire suggère aussi qu’il y ait une vaste opération de collectage, que l’on développe un réseau de maisons régionales du patrimoine vivant inspiré du CRAPO (Centre régional d’animation du patrimoine oral), et que l’on reconnaisse la compétence du réseau associatif dans le domaine du patrimoine vivant comme la SPDTQ (société pour la promotion de la danse traditionnelle au Québec) et le CQPV.
Le mémoire est bien écrit et ne fait que 18 pages. Je vous invite à le lire en allant sur le site du Conseil québécois du patrimoine vivant www.cqpv.qc.ca. Une fois sur la page d’accueil cliquez sur réalisations. Vous trouverez le mémoire et autres documents.
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