jeudi 28 février 2008

Marius Barbeau

La semaine dernière vous avez lu dans ce blogue que Danielle Martineau a réalisé en 2003 un album, Hommage à Marius Barbeau, qui redonnait vie à des chansons traditionnelles qu’a collecté Marius Barbeau il y a bientôt un siècle. À cette époque, y avait-il beaucoup de contemporains de Marius qui se souciaient des chansons folkloriques, de leur valeur patrimonial ? J’ai lu que quelques uns avaient fait un peu de collectage mais jamais autant que le brave Marius. Ernest Gagnon, avant lui, avait colligé de nombreuses chansons dans un ouvrage intitulé chansons populaire du Canada seulement M. Barbeau a fait la démonstration qu’elles ne s’y trouvaient pas toutes, loin s'en fallait. Et ce Marius vous le connaissez ? Il est originaire de Sainte-Marie-de-Beauce où il est né en 1883. Il a fait des études en droit à l’Université Laval et en anthropologie à l’Université d’Oxford, notamment. En 1911 il commença à travailler comme anthropologue au Musée d’Ottawa jusqu’à sa retraite en 1948.

Marius s’est d’abord intéressé aux Amérindiens, à leurs chansons, coutumes, légendes, à leur art et leur organisation sociale. Ses recherches sur les Amérindiens lui ont appris que la culture française avait influencé et nourri les contes autochtones. Fort de cette découverte il a commencé à faire du collectage de chansons et de contes chez les Canadiens français. Un anthropologue américain, Franz Boas, l’aurait d’ailleurs fortement encouragé à poursuivre dans cette voie.

J’ai trouvé beaucoup de textes sur le net à propos de ce GRAND anthropologue. Le plus intéressant selon moi se trouve à cette adresse : http://www.thecanadianencyclopedia.com/index.cfm?PgNm=TCE&Params=Q1ARTQ0000198.

En voici un court extrait.

« Chercheur infatigable, il fut le premier à ouvrir le champ de la recherche scientifique dans le domaine du folklore » (Réginald Hamel et autres, Dictionnaire pratique des auteurs québécois, Montréal 1976), c'est-à-dire à recueillir une documentation précise donnant l'endroit, la date et le nom du chanteur de chaque chanson recueillie; à transcrire de façon précise, à comparer les versions, à commenter la structure, la sémantique, la prosodie, etc. Il laissa derrière lui 13 000 textes originaux et des variantes de chansons indiennes et françaises, dont 8000 avec la mélodie. Il transcrivit au-delà de 3000 chants indiens en notation syllabique pour le texte et il inventa un système pour noter cette musique. Sachant qu'il avait reçu une formation musicale largement autodidacte, il est fascinant de constater qu'il pouvait transcrire la musique enregistrée sur cylindre et qu'il chantait avec authenticité des chants indiens.


J’allais oublier.

Je disais erronément la semaine dernière que la violoneuse Valérie Gauthier avait quitté Tu m’en diras tant. Le lendemain j’expliquais qu’elle n’avait quitté que pour mieux revenir. Elle a récemment accouché d’un beau bébé. C’est la flûtiste Evelyne Gélinas, membre des Langues Fourchues et de Galant tu perds ton temps, qui l’a remplacé.

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