Il y a une dizaine de jours j’ai croisé Michel Bordeleau, ex-Bottine Souriante et membre actuel des Charbonniers de l’enfer, d’Hommage aux aînés et des Mon’oncles. C’est LE folkloriste le plus doué que je connaisse. N’est-il pas l’un des meilleurs chanteurs traditionnels au Québec, un très bon musicien (Il sait jouer du violon, de la guitare, du banjo et d’autres instruments.), un bon compositeur (la sauvagesse, notamment), un pas pire auteur de chansons (les vieilles d’la veille) et un podorythmeur que personne n’accote. Je répète souvent qu’on présente Michel comme étant le meilleur podorythmeur de la planète. Vous en connaissez un meilleur ? Call me.
Il y a quelques semaines un Français, amateur de musique traditionnelle québécoise, m’a demandé quelques conseils quant à la pratique de la podorythmie. Il me demandait notamment de quel matériau est faite la planche sur laquelle Michel Bordeleau pratique la podorythmie et de quoi est-il chaussé ? De bonnes questions que j’ai posé à Michel, lui-même. Voici ce qu’il m’a répondu. À propos de la planche, il en choisit une dont le son rappelle les planchers de bois de nos vieilles maisons. Il joue donc avec une planche de bois épaisse qui repose sur un tapis de caoutchouc noir que l’on achète chez Canadian Tire («paillasson» sur lequel il est souvent écrit BIENVENUE ou WELCOME). Ce caoutchouc assure à la planche une meilleure adhésion au sol. De quoi se chausse-t-il ? De vieux souliers neufs avec une semelle de cuire. En effet, il s'en procure des paires qui ont 25 ans. Ainsi la semelle est plus sèche, plus poreuse et donne une meilleure sonorité. Mais d’où vient que le son de sa podorythmie a un je ne sais quoi que je sais depuis peu ? Il y a plusieurs années quelqu’un a dit à Michel que des hommes, autrefois, giguaient avec des bottes dans lesquelles des clous étaient plantés au talon (essayez d’imaginer mononcle en train de taper du pied sur le plancher fraîchement ciré par grand-maman, ayoye !). Je rassure nos braves mamans qui s'échinent à frotter le bois franc ciré de leur cuisine. Non, non. Michel n’enfonce pas de clous dans ses semelles mais il y plante quelques punaises de métal plates. Il lui arrive fréquemment d’en poser de nouvelles car elles cassent régulièrement. Voilà sa recette.
J’envisage demander à chaque podorythmeur qui se produira dans le studio théâtre à CFNJ cet automne dans le cadre de la série TJB avec quelle planche pratique-t-il la podorythmie et chaussé de quoi.
mardi 18 septembre 2007
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3 commentaires:
Merci pour ces informations écrites et l'enregistrement.
Pour voir des extraits de podorythmie !!!
www.myspace.com/andredaneau
Pour voir des extraits de podorythmie.
www.myspace.com/andredaneau
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