
Le Bébert Orchestra
Yves Lambert, lançait un nouvel album hier soir au Lion d'Or, Le Monde à Lambert. Une production très soignée, qui propose une belle diversité de chansons à répondre, de reels (empruntés notamment à Denis Pépin et Jules Verret) et de complaintes. Il faut admettre que depuis que "Barbochapeau" a quitté la Bottine Souriante en 2003, il a su s'entourer d'excellents musiciens. Je vous nomme ici ceux qui ont participé avec lui à cet album : Tommy Gauthier au violon et au bouzouki, Simon Lepage à la contre basse et à la basse, Oliviers Rondeau à la guitare acoustique et Nicolas Pellerin au violon, au cajon, à la guimbarde, au glockenspiel (quossé ça ?) et aux pieds.
Il a dans cet album, comme dans le précédent, Récidive, choisi d'interpréter quelques textes d'auteur reconnus pour leur engagement politique (Gilbert Langevin et Gérald Godin). Détail intéressant, le dossier de presse, qu'on nous a confié à l'entrée, nous raconte que le texte de Gérald Godin, Bête politique, est habillé d'une musique qu'a improvisé le Bébert Orchestra. Eh ben !
Je remarque que cet album se distingue un peu du précédent par sa facture musicale plus québécoise et moins " world beat ". Sur Récidive il y avait un peu plus de métissage de nature arabe ou tzigane. Ici, il y a bien sûr un peu de métissage, car de tout temps la musique traditionnelle a été perméable à différentes influences mais sur cet album je crois en entendre moins.
J'ai l'impression qu'avec ce nouvel album Yves s'affranchit définitivement de la Bottine qu'il n'a jamais renié mais de laquelle il demeurera éternellement associé. 23 années dans un band où durant les quinze dernières t'es la figure de proue, ça défini une identité. Aujourd'hui, s'il demeure dans l'esprit des gens le folkloriste festif et enjoué, il exprime davantage ses opinions sans craindre de froisser ses partenaires de jeu. Après tout, c'est lui le chef. S'il est vrai qu'il affiche ses couleurs politiques autant que cela lui chante, il se défend d'être le seul à mener au sein du groupe. L'album s'est réalisé de façon collégiale, assure-t-il.
Yves n'est pas le seul à chanter sur l'album. Nicolas Pellerin interprète La Déroutée, l'une des belles chansons de l'album (d'ailleurs, plusieurs le sont).
Bravo à Yves et son Bébert Orchestra. Une production sans bavure. Le monde à Lambert va jouer souvent dans le lecteur cd de ma voiture. Il y restera au moins une semaine. Et s'il n'y avait pas tant de lancements il y resterait beaucoup plus longtemps.
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