lundi 9 juillet 2007

Archambault ne l'a pas en magasin

Je viens de recevoir un courriel d'un amateur de musique traditionnelle me demandant où il pouvait se procurer un album de Baqqus Au yab le brandy. Des demandes de cette nature j'en reçois régulièrement et Nicolas Bellemare à CFNJ en reçoit tout autant. Les albums de musique traditionnelle, on le sait, sont souvent très mal distribués. On n'en trouve souvent que dans un ou 2 magasins de disques près du coin où il a été produit, ou encore dans 7 ou 8 dépanneurs qui ont bien voulu en prendre une vingtaine en consignation. Les groupes préfèrent les vendre à la mitaine lors de spectacles car ainsi ils n'ont pas à partager leurs maigres profits avec des distributeurs et des dépositaires.

Or comment se procurer un album lorsque l'on demeure à Sherbrooke ? En communiquant avec ces groupes. En leur téléphonant. Les membres des groupes sont habitués de répondre aux appels d'amateurs qui désirent acheter leurs albums. Ils sont généralement ravis de répondre à de tels appels. N'hésitez donc pas à communiquer avec moi, je vous aiderez à retracer leurs numéros de téléphone. Je vous suggère également d'aller jeter un œil sur le site de l'AQLF qui tient un magasin d'albums traditionnels. Je sais que l'Association ne les a pas tous à son magasin mais en compte beaucoup. Sur la page d'accueil de mon site vous trouverez un lien qui renvoie au site de l'Association québécoise des loisirs folkloriques.

Je parlais plus haut des maigres profits que génèrent un album de musique traditionnelle. Il faut savoir qu'en produire un coûte des milliers de dollars. Je ne me suis jamais tellement intéressé aux coûts liés à une production d'album mais je sais qu'une heure d'enregistrement en studio coûte entre 50 et 100 $ de l'heure. Et des heures il en faut. Si dans les années 60, du temps des Cailloux un album s'enregistrait en une seule journée aujourd'hui l'enregistrement d'un disque nécessite souvent plus d'une cinquantaine d'heures. Ajoutez à cela les frais de production, d'impression, et de tout ce que je ne sais pas (à bien y penser je vais, dès demain, mener une petite enquête à ce propos). Si bien que pour payer la production d'un album et couvrir les frais de la dite production il faut en vendre beaucoup. Un groupe de musique traditionnelle d'envergure régionale ne réussit qu'exceptionnellement à vendre 5000 copies. Beaucoup n'en vendent que 1000 à 2000. J'ai lancé beaucoup de chiffres. Il n'y a rien de scientifique dans ce paragraphe. Demain je m'informerai auprès de folkloristes avec qui généralement je parle davantage de musique et de leurs sœurs.

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