Mes photos du FMR 2007

Voici quelques photos prises lors de la 13 ème édition du Festival Mémoire et Racines. C'est là une série de photos bien incomplète. D'abord je n'étais pas là samedi et d'autre part je n'aime pas traîner ma caméra toute la journée. Il est vrai cependant que trop souvent je me dis : " Zut, si seulement j'avais ma caméra, elle est dans le coffre à gants ".

Bardefou à l'Azile jeudi dernier

Belzébuth au St-Bernard jeudi dernier

La compagnie de danse Sans Temps Danse sous l'un des chapiteaux

Ancestrum, jeune groupe de la Mauricie

Hommage aux aînés devant un public ravi

Montez la côte et vous verrez d'autres chapiteaux

Les Mon'Oncles : Raynald Dupras, Michel Bordeleau, Normand Miron et André Marchand

Moi et Nicolas 4a5 Bellemare

Photos prises par Marc-Hugo Dupré

Mon dimanche au Parc Bosco

On a craint que le Festival ne soit perturbé par le mauvais temps. Finalement il n'y a eu que quelques petites gouttes vendredi soir et quelques averses samedi en après-midi. La programmation n'a donc pas été gênée par la pluie. Des auditeurs de CFNJ se sont informés aujourd'hui du nombre de festivaliers qui étaient au Parc Bosco ce week-end. J'en ai pas la moindre idée, difficile à évaluer. Je sais cepandant que vendredi, il y avait foule pour entendre les Charbonniers de l'enfer qui ont à nouveau offert un très beau spectacle. Tu m'en diras tant qui ouvrait la treizième édition de ce festival sur la scène Gilles Cantin profitait de cette occasion pour lancer leur tout premier album, Les premiers amours. J'ai hâte de l'entendre. Si je me fie à leur " performance " de vendredi l'album sera bon. Samedi je n'ai pu venir à St-Charles-Borromée en raison d'un engagement que j'avais ailleurs (j'animais une réception de mariage à St-Damase). Je n'ai donc pas vu le spectacle d'Hommage aux aînés sur la grande scène.

Dimanche j'étais là dès 11h00 pour revoir Tu m'en diras tant. Toujours aussi bons et charmants. J'ai aussi vu le spectacle de danse de la compagnie SANS TEMPS DANSE. Une chorégraphie réalisée par Marie-Soleil Pilette qui (selon le programme du festival) fusionne de façon inédite, surprenante et originale la gigue québécoise, la danse percussive et la danse contemporaine. Je m'étais pointé à leur chapiteau (le festival en compte plusieurs) sans trop d'enthousiasme. Les spectacles de danse ne m'ont jamais beaucoup emballé. Stéphanie Teasdale avec qui je coanime le mardi à CIBL m'avait toutefois encouragé à aller voir cette compagnie que nous avions reçue à l'émission. Je me suis félicité d'y être allé. Quel show époustouflant ! 4 filles et 4 chaises sans musique. Vous ai-je dit le nom de l'œuvre ? Chaises. Ça vaut le détour.

Après le numéro de danse je me suis dirigé sous un autre chapiteau où jouaient le violoneux Tommy Gauthier et le guitariste Antoine Dufour. Deux musiciens professionnels rempli de talent. Tommy est l'un des violonistes les plus versatiles que j'ai entendu et Antoine, son camarade de classe à l'Université, est considéré comme l'une des étoiles montantes de la guitare acoustique " finger style " au Canada. Ce dernier à mériter de prestigieux prix dans des concours nationaux et internationaux. David Tavares, professeur de musique et membre des Cousins Branchaud me disait durant leur prestation que j'avais devant moi les plus doués du Festival.

Le groupe Ancestrum a participé lui aussi au Festival. Les gars ont-ils 18 ans ? Peut-être pas. Le responsable de la scène sur laquelle se produisait ce trio leur distribuait des bouteilles de jus. J'avais hâte de les réentendre. Je les avais entendu à CFNJ l'hiver dernier. Huit mois plus tard on entend qu'Ancestrum a fait du progrès. Dans quelques années ils seront sur la scène Gilles Cantin.

Avant que ne commencent les spectacles sur la scène principale à 16h30 je suis allé entendre Hommage aux aînés. Ils ont bien sûr interprété des chansons de leur plus récent album Gorgée, lancé le 29 juin dernier mais également des chansons de leurs 3 autres albums. Le public a beaucoup apprécié, le chapiteau débordait, la bonne humeur aussi. Jean Coupal, auteur du ruisseau, a lui-même interprété cette brillante chanson à laquelle Gaston Lepage prête sa voix sur l'album Si Mignonnement.

À 16h00 j'avais le coco qui surchauffait, je me suis réfugié sous l'abri pour me protéger du soleil (non, j'avais pas de chapeau). Je n'ai pas vu tous les spectacles que l'on nous proposait sinon celui des Mon'Oncles. J'espère les revoir bientôt. Les Mon'Oncles ce sont Michel Bordeleau, André Marchand, Norman Miron et Raynald Dupras. Des grosses pointures quoi !

Demain je vais essayer d'afficher des photos sur le site. J'en ai pris quelques unes.

Notez que le guitariste Dany Baillargeon, membre d'Hommage aux aînés, va participer à l'émission En filant ma quenouille à CIBL demain soir à 20h00.

Bon festival!

Marc-Hugo étant au Festival Mémoire et Racines, il ne peut vous partager ses impressions et ses photos pour le moment. Il m'a demandé de vous signaler que le tout devrait être disponible sur le site d'ici Lundi.De mon côté, je viens de terminer l'amélioration de radiotrad: je vous souhaite une bonne navigation. Mémoire et Racines, attendez-moi!Sur ce, bon festival!

Marc-Antoine Charette

La 13ème édition est lancée

Hier soir j'étais au St-Bernard, un bar du centre-ville à Joliette. Le Rêve du Diable s'y produisait dans le cadre du pré-Festival Mémoire et Racines (depuis l'an dernier des activités se tiennent au centre-ville de Joliette les 2 jours qui précèdent LE festival au Parc Bosco à St-Charles Borromée). Notez que le groupe se produit à nouveau ce soir en plein air au centre-ville à La Place Bourget. Manouche partagera la scène avec Le Rêve. D'autres spectacles sont aussi présentés ce soir, jeudi. Bernard Simard sera au Faste-Fou pour un souper-concert à 18h00, la conteuse Anne Tessier racontera des histoires à la Librairie-Bistrot L'île aux trésors à 20h00, Claude Méthé et Timothy Chiasson sont en specatacle au Pub L'Interlude à 20h30, BardeFou au Bar L'Azile à 21h30 et Belzébuth au St-Bernard à 22h00. Ouffffffffffff !

Les membres de Rêve du Diable: Daniel Roy, Pierre Laporte, Gervais Lessard et Claude Morin.

Une couverte sur la pelouse pis on danse

Nouveau conseil d'administration de l'AQLF


Dimanche après-midi je suis allé chez Serge Mathon et Marie-Claude Breault à St-Narcisse en Mauricie. Le conseil d'administration de l'AQLF (associaton québécoise des loisirs folkloriques), élu en juin dernier, était réuni chez eux. Ils ont ensemble déterminé le siège que chacun occupera pour la prochaine année au sein du conseil. Sans surprise, Serge demeure président. Martin Langlais est vice-président. Eric Tarte est secrétaire-trésorier. Quant à Réjean Brunet, Marcel Poirier, Gérald Cyr et Jean-Pierre Barbeau ils ont été nommés directeur.

Maurice Billette et Marie-Claude Breault ne sont donc plus membres du conseil d'administration. L'un et l'autre continueront à soutenir l'AQLF mais d'une façon moins formelle.

C'est trop loin
Depuis lundi j'ai repris le micro à CFNJ. Merci encore à Nicolas et Denis de m'avoir proposé ce remplacement. Lundi j'étais un peu plus rouillé que je ne l'anticipais. Je retrouve tranquillement mes repères. Quelle idée d'avoir laissé ce travail ! De nombreux auditeurs m'ont demandé pourquoi. Pour des raisons pécuniaires, tout simplement. Je ne pouvais plus faire le voyagement entre Montréal et St-Gabriel-de-Brandon. Il m'en coûtait trop cher d'essence, d'usure et même d'assurance (les salaires sont maigres dans une radio communautaire). J'aurais pu m'établir à côté de la station comme Nicolas mais ma femme a horreur de la conduite automobile (et n'en a pas le temps car elle mène des études en même temps qu'elle travaille). Pas question de s'établir loin de son boulot. Elle travaille au centre-ville. Vous vous doutez bien que la décision de partir a été douloureuse. Aujourd'hui je tiens un site internet, j'ai un studio à la maison et j'anime une émission hebdomadaire à CIBL (radio communautaire de Montréal). J'anime aussi différents événements les week-ends (beaucoup de réceptions de mariage).

Podo et non pédi et surtout pas pédé
Le Festival Mémoire et Racines débute aujourd'hui dans le centre-ville de Joliette. La programmation est disponible sur leur site. À l'émission de ce soir à CIBL (En filant ma quenouille) Stéphanie Teasdale et moi recevions le conteur Alain Lamontagne, porte-parole de l'événement. Je savais que l'expression podorythmie est un néologisme qu'il avait lui-même créé. Mais avant qu'il n'appelle le tapage de pieds podorythmie il l'avait appelé pédirythmie. Ce changement s'est imposé en Europe alors qu'en entrevue les journalistes et animateurs esquissaient un p'tit sourire lorsqu'ils entendaient cette expression. Ils croyaient entendre PÉDÉrythmie. Alain a donc changer pédi (pied) de la racine latine par podo le la racine grecque. Bravo ! L'Académie française t'en sera un jour reconnaissante.

Des albums en trop?

J'arrive de CFNJ à St-Gabriel-de-Brandon où j'étais en formation cet après-midi. Nicolas Bellemare, que je remplace dès lundi, m'a expliqué les multiples opérations informatiques nécessaires à la mise en ondes de son émission diffusée entre 14h00 et 18h00 tous les jours de la semaine. Aujourd'hui au moment du radioquizz le téléphone ne dérougissait pas. Les gens ont téléphoné nombreux pour mériter le plus récent album d'Hommage aux aînés, Gorgée. La semaine prochaine je remettrai ce même cd. Je crois en avoir 2 exemplaires. Un grand merci aux groupes, comme Hommage, qui nous donnent des albums à l'attention de nos auditeurs. Les auditeurs du 4 à 5 participent davantage (3 fois plus) au radioquizz lorsque l'on remet un album de musique traditionnelle plutôt qu'un vieux numéro du magazine Bel âge. Nicolas essaie tant bien que mal de dénicher des prix à remettre lors du radioquizz. À l'époque où j'animais à St-Gabriel, CFNJ avait des caisses de disques à faire tirer (du Jos Dassin notamment) que la station avait obtenu d'un distributeur généreux. Depuis un an les caisses sont vides. S'il se trouve des groupes qui ont des albums à donner (de vieux comme de plus récents) confiez les à Nicolas, il vous en sera éternellement reconnaissant. Peut-être avez-vous une petite caisse d'albums que vous ne parvenez pas à écouler ? Un gars s'essaye.

Du camping au Festival Mémoire et Racines
Le Festival Mémoire et Racines a lieu bientôt. Sachez qu'un espace au Parc Bosco est destiné aux campeurs. Si je ne travaillais pas samedi, j'y planterais ma tente. Voir des spectacles, fraterniser, boire un coup jusque tard dans la nuit et se réveiller au son de la musique traditionnelle, c'est là un beau programme. Vous ai-je dit que le site du Festival est splendide ?

Chants de l'aïeul (la pognes-tu ?)
C'est un nouveau groupe que j'ai vu à Québec le printemps dernier. Chants de l'aïeul (dans le sens de sentir de la gueule, la pognes-tu ?) se produit au CRAPO à St-Jean-de-Matha samedi soir le 21 juillet. Chants de l'aïeul est un trio de gars formé de Philippe Jetté, Simon Boudreau et François Tétreault qui chantent a cappella. Le communiqué envoyé par le CRAPO nous précise que ce groupe interprète beaucoup de chansons salées et humoristiques. Voilà un groupe que l'on aimerait accueillir à la série T-shirt, jean, baskets, c'est à la bonne franquette.

Serge Lessard, reporter

Serge Lessard, un internaute et amateur de musique traditionnelle m'a acheminé par courriel des photos d'un spectacle de Mythes et légendes qu'il a vu récemment. Il m'a écrit quelques détails que je vous invite à lire.

Salut Marc-Hugo,

Mon nom est Serge,

Je voudrais te parler d'un spectacle gratuit qui a eu lieu à St-Alphonse Rodriguez, sur le perron de l'église le 12 juillet dernier, dans le cadre des Doux Jeudi sous les étoiles organisé par la municipalité. Chaque semaine il y a un genre musical différent : jazz, populaire, classique, etc. La semaine dernière c'était de la musique traditionnelle avec nul autre que le groupe Mythes et Légendes. Très bonne performance de ce groupe lanaudois. Deux heures de musique traditionnelle enlevante que le public, qui était nombreux pour un jeudi soir a beaucoup apprécié. Je te fais parvenir quelques photos que j'ai pris lors de cet évènement elles ne sont pas toutes bonnes mais, je voulais te les montrer.

P.S. Félicitation pour ton émission à CIBL En filant ma Quenouille. Je n'en rate pas une.


Mythes et légendes sur le perron de l'église


Martin Brisson, Jean-Luc Asselin et Marc Landreville

Voilà un courriel que je suis content de recevoir. Des photos, un p'tit mot, des félicitations,… J'espère que c'est là le premier d'une longue série de reportages que je recevrai. Comprenez que je ne peux, hélas, voir autant de spectacles que je le souhaiterais. À vous de m'envoyer des photos je vais tâcher de les afficher sur le site. Encore merci à Serge.

3 heures et quart

Paul-André Nadeau, violoneux des Cousins Branchaud m'a envoyé un extrait de leur prochain album par courriel. Si je n'étais pas si andouille en informatique je la mettrais en ligne, je vous la ferais entendre. Je vous parlerai de l'album sitôt qu'il sera lancé. Patrick Desmarais, l'accordéoniste du groupe, m'a dit plutôt que le lancement est légèrement repoussé en raison de petits ennuis infographiques. Au début de septembre l'album sera disponible chez tous les bons disquaires de Louiseville et chez de nombreux dépanneurs lanaudois. Récemment les Cousins se produisaient au Mondial des Cultures de Drummondville. Les gars ont beaucoup apprécié l'accueil qu'ils ont reçu. Ils ont joué 2 fois plus longtemps que prévu car un groupe s'est désisté à la dernière minute. Il est connu que les Cousins ont du répertoire et sont équipés pour veiller tard. J'aime rappeler qu'en 2004 lors de la série TJB, c'est à la bonne franquette, cette bande de joyeux drilles avait jouer sans interruption pendant 3 heures et 15 minutes (195 minutes) dans un studio S-U-R-C-H-A-U-F-F-É. Quiconque s'est produit dans l'ancien studio-théâtre de CFNJ vous dira que jouer par une telle chaleur aurait dû être dénoncé à la guilde des musiciens et à la Commission des normes du travail. Sans mentir, de l'eau suintait sur les fenêtres et… sur les murs. Je ne compte pas les fois où des musiciens ont joué en bédaine et parfois en caleçon. Normand Miron, venu avec le Trio à 4, en avait poussé une bonne à ce propos. Durant l'émission j'ai coutume de lancer T-Shirt, jean, baskets, c'est à la bonne… ce à quoi les musiciens en studio répondent en chœur franquette. Or plutôt que de répondre franquette, Normand lâche raclette expliquant aux auditeurs qu'en studio ça sent le fromage. Par chance que des litres de bières, de porto, de fort faisaient écran aux mauvaises odeurs que génèrait cette suffocante chaleur. J'ai même vu des musiciens restituer leur plus récent repas tant il faisait chaud. Je ferme cette parenthèse. Retenez que les Cousins ne sont pas des tapettes.

Moi qui pensais vous en parler

Jean-Philippe Kiernan

Déjà le 17 juillet. Dans quelques jours je vais retrouver le micro et mes amis à CFNJ (encore 6 dodos, je compte, je compte). Ce soir à l'émission En filant ma quenouille à CIBL nous recevions Jean-Philippe Kiernan membre de Tu m'en diras tant. Il venait nous présenter le tout premier album de ce groupe originaire de Saint-Michel-des-saints. Je me faisais une joie d'entendre cette production appelée les premières amours. Déception. Jean-Philippe n'avait pas le cd. Pas prêt, paraît-il. Well… Il sera en vente au Festival Mémoire et Racines de St-Charles-Borromée à la fin du mois. Je vous reparle de l'album sitôt que j'en aurai une copie. Ce soir on a entendu qu'un extrait de l'album. By the way, je rappelle aux internautes que l'on peut télécharger une émission à laquelle Tu m'en diras tant avait participé en décembre dernier à CFNJ en cliquant sur leur nom dans la colonne de gauche. L'une des émissions de la série que je préfère. Écoutez attentivement l'oranger, 2ème chanson de l'enregistrement. Le banjo de Jean-Philippe me fait tripper.

Les contes de Stéphanie
Stéphanie Teasdal chaque semaine nous propose un conte à l'émission peu après 20h30. Récemment il a été question de La Corriveau. Stéphanie la connaît bien. Elle a fait un travail à l'Université sur Marie Josephte Corriveau, un personnage qui marque encore notre imaginaire collectif. Elle nous expliquait la semaine dernière que son histoire a fait l'objet de nombreuses études de nature historique, légendaire et littéraire. Des conteurs n'ont pas oublié la tragédie de cette femme que l'on a encagé publiquement après qu'on l'eut pendue pour avoir assassiné ses 2 maris. Une histoire un peu sordide que vous trouverez sur le net et qui a sûrement inspiré un film ou deux, qui a inspiré une pièce de théâtre d'Anne Hébert, un roman de Philippe de Gaspé,… Cette semaine Stéphanie nous présentait un conte sur le bonheur raconté par Joujou Turenne une Québécoise d'origine haïtienne. Le conte était en créole !!! Ce que voulais illustrer Stéphanie par ce conte c'est le caractère universel des contes qui abordent les mêmes thèmes à travers les siècles et les différentes cultures. Je me souviens avoir entendu le conteur Michel Faubert raconté qu'il avait remarqué à la lecture d'un conte africain que les similitudes avec un conte québécois étaient " frappantes ". Il suffit souvent de changer le lion par le loup, disait-il, pour que l'on soit sous l'impression de lire un conte de chez nous.

Contant, mets-en!

En rentrant à la maison ce soir j'ai pris connaissance des messages sur ma boîte vocale. Denis Roch, directeur des programmes à CFNJ me demande si je veux remplacer Nicolas Bellemare durant ses vacances. YOU BET ! Trois semaines de pur bonheur. J'ai hâte en bibitte. Je vous jure que des vacances à St-Tropez entouré d'une douzaine de nanas bien pulpeuses ne m'auraient pas réjoui davantage (quand on connaît mon goût pour les formes émoustillantes c'est vous dire combien j'ai hâte de retrouver le micro, les collègues et les auditeurs de cette chaleureuse station). Je commence le lundi, 23 juillet à 14h00. D'ici là, je vais écouter les 4 à 5 disponibles sur mon site en comptant les heures qui me séparent de ma première émission.

La musique de Noël
Combien de fois ai-je entendu des gens me dire qu'en été le moment n'est pas indiqué pour faire jouer d'la musique de Noël. Hélas, les gens confondent souvent les chants de Noël et la musique traditionnelle. Depuis de nombreuses années j'anime des réceptions de mariage les week-ends. Je me suis gardé pendant plus de 10 ans de faire jouer de la musique traditionnelle lors de ces réception craignant que l'on me dise que je suis complètement à côté de la " track ". Il y a 2 ans un couple m'a demandé d'en faire jouer. Je leur ai dit " Oh la la, j'ai peur que ça ne vide mon plancher de danse, ça pognera pas, il faut un public avisé,… Dans Lanaudière ce serait envisageable, les gens sont attachés à cette musique mais ici à St-Damase, pas sûr… " Je ne suis pas parvenu à les convaincre. Par chance. Depuis ce mariage j'en fais jouer à chaque réception pour le plus grand plaisir des invités qui en redemandent. Les gens me lancent " Mets encore d'la Bottine ". Dans l'esprit de bien des gens la Bottine est un terme générique qui signifie de la musique entraînante sur laquelle on veut danser. Bien des DJs de discothèque mobile regroupent toutes les musiques traditionnelles dans un même dossier appelé Bottine Souriante. Il faut reconnaître que la musique de la Bottine Souriante fait danser les matantes, les cousins, les amis,… Avis aux DJs, le rap à Ti-Pétang est l'une de celles qui " pogne ".

En filant ma quenouille
Demain soir à 20h00 Stéphanie Teasdale et moi recevons Jean-Philippe Kiernan à CIBL à l'émission En filant ma quenouille. Il est membre de Tu m'en diras tant, un groupe originaire de St-Michel-des-Saints. Nous ferons jouer des chansons de leur tout premier album. Je vous reparlerai de cet album bientôt.

Tu m'en diras tant

Tu m'en diras tant a un album qui a commencé à circuler, (leur tout premier). CFNJ n'en a toujours pas reçu une copie, pas plus que radiotrad. Ce groupe originaire de St-Michel-des-Saints a déjà participé 2 fois à la série T-shirt, jean, baskets, c'est à la bonne franquette sur les ondes de la bonne fréquence. Après chacune de leur participation j'ai reçu quelques courriels élogieux d'auditeurs emballés par leur musique. Le 29 juin dernier, au lancement du plus récent album d'Hommage aux aînés à St-Côme, 7 ou 8 personnes m'ont parlé de ce jeune groupe. On me demandait si la formation avait enfin lancé un album sur le marché. C'est bon signe. J'ai entendu au 4 à 5 de Nicolas Bellemare que cet album serait lancé au Festival Mémoire et Racines de St-Charles Borromée. L'un des membres, Jean-Philippe Kiernan, joueur de banjo, de mandoline, d'harmonica, de bombarde,… doit venir à CIBL mardi prochain présenter ce premier album. L'entretien sera diffusé dans le cadre de l'émission En filant ma quenouille que je coanime avec Stéphanie Teasdale tous les mardis de 20h00 à 21h00.

Quelqu'un peut l'aider ?
Voici un courriel que j'ai reçu ce matin. Peut-être connaissez-vous quelqu'un qui puisse aider cette brave directrice ? Son projet est bien chouette.

Bonjour,

En 2008, la ville de Québec aura 400 ans et MELODICA 5 ans.

Nous sommes une école de musique installée à Bourges dans le Cher en France.Nous enseignons : le piano, la guitare, le violon, la flûte traversière, la clarinette, la batterie, le saxophone, la formation musicale, l'éveil musical, le chant lyrique et variétés ainsi que le théâtre.

Tous les ans pour la fête de notre école de musique, nous mettons un thème en avant.

Nous avons contacté la ville de Québec qui nous a transmis les coordonnées de votre site Internet afin de nous aider éventuellement dans nos démarches.

En juin 2008, nous souhaiterions consacrer notre programme aux chanteurs et mélodies québécoises pour fêter nos deux anniversaires.

Nous recherchons également des partitions ou des airs de musiques traditionnelles que nous pourrions transmettre aux professeurs dès la rentrée d'octobre 2007 pour être fin prêts en juin 2008.

Vous remerciant de l'intérêt que vous porterez à notre démarche, nous vous prions de croire, Madame, Monsieur, en l'expression de nos sentiments distingués.

Cécile PAUZATMELODICA
170, rue Barbès
18000 BOURGES
FRANCE
Tél/fax : 00 33 2 48 21 59 84
e-mail : mi18@wanadoo.fr

En courant

Je pensais ne rien dire. Attendre qu'on me le confirme. C'est plus fort que moi. Je vous raconte. Mardi dernier je suis monté à St-Gabriel-de-Brandon saluer Nicolas Bellemare. Il m'a demandé si j'étais intéressé à le remplacer durant ses vacances. Il connaissait ma réponse. " METS-EN !" Je dois, hélas, patienter un peu. La direction a peut-être envisagé le remplacer par quelqu'un d'autre qui attend cette opportunité dpuis un bon moment. Il faut savoir qu'avant de payer un " pigiste " la direction va examiner l'état de ses effectifs à la station et s'assurer qu'elle a les ressources pour payer un remplaçant. Je ne vous révèle pas un grand secret en vous disant que CFNJ (comme bien des radios communautaires) ne roule pas sur l'or. Sitôt que l'on me fera signe (ou non) je vous en ferai part. Je me croise les doigts et remercie Nicolas d'avoir pensé à moi. 3 semaines à CFNJ, le bonheur quoi !

Quant à mon studio, les choses avancent progressivement. Mes ennuis sont d'ordre informatique. En fait, si les choses n'avancent pas aussi vite que je le souhaiterais cela est imputable à mon ignorance sur le plan informatique. J'ai peine à mettre un pied devant l'autre. Ça bogue continuellement et je ne peux compter sur l'aide de quelqu'un qui connaît ça. Si seulement Nicolas demeurait à côté ou au sous-sol, hihi.

Un nouvel album pour les Cousins Branchaud
Les Cousins Branchaud lanceront un quatrième album bientôt. La date ne m'a pas encore été signifiée mais cela ne saurait tarder. Ce quatrième album dont j'ignore encore le nom sera sûrement tout aussi soulevant que les précédents. Avis à ceux qui ne les ont jamais vu en spectacle, leur réputation de joyeux drills est bien méritée. Croyez-moi ils ont du pep dans le soulier. Leurs performances sont toujours généreuses. Pas étonnant que chaque année ils font salle comble dans le grand amphithéâtre de Louiseville au Festival de la galette de sarazin. Ils sont 5000 à les applaudir. Je vous en reparle.

Don Messer, coast to coast

Il y a pas longtemps je suis allé rencontré la Famille Billette, dont la contribution au sein de l'AQLF (association québécoise des loisirs folkloriques) est très importante. Maurice, père de cette famille, est violoneux (ses 2 fils jouent du violon). Bien qu'il soit un jeune retraité il participe encore à des galas et des concours de violons. Son jeu m'a-t-il raconté a largement été influencé par Don Messer. Son père était aussi un violoneux et comme Maurice il aimait beaucoup Don Messer. M. Marcel Ducharme, violoneux de St-Ambroise que l'on connait comme ambassadeur de musique traditionnelle me disait l'autre jour que le Donny's style a influencé 2 à 3 générations de violoneux partout à travers le pays. Lui même l'écoutait régulièrement. Son père, m'a-t-il conté, n'allait faire le train qu'après avoir écouté l'émission de Don Messer. C'était sacré.

Que sais-je de Don Messer ? C'est un violoneux. Un violoneux qui passait à la radio. Un violoneux qui passait à la radio d'un océan à l'autre. Je connaissais son nom pour l'avoir lu sur bien des albums. De fait, il y a souvent sur les disques un medley ou une toune qui rend hommage à M. Messer.

Une biographie trouvée sur internet m'apprend qu'il est originaire du Nouveau Brunswick. Il est né à Tweedside en 1909 et est décédé en 1973. Son nom tout entier : Donald Charles Frederick Messer. Dès 5 ans il jouait du violon. À 7 ans il en jouait lors de réceptions de mariage et autres réunions sociales. Il apprit à jouer de son oncle Jim. Sa mère lui apprit à chanter. Il fit des études musicales à Boston durant quelques années. Si aujourd'hui il demeure toujours connu cela ne tient pas qu'à son seul talent de violoneux. La radio et la télévision l'ont fait connaître à la grandeur du pays. Dès 1929 il entreprit une série d'émissions à la station CFBO de St-Jean au Nouveau Brunswick durant lesquelles avec son ensemble il jouait de la musique tarditionnelle. Des émissions de cette nature il en réalisa à différentes stations dans les Maritimes. En 1944 Don et son ensemble (les Islanders) se produisaient 3 fois par semaine sur le réseau radio de la SRC depuis Charlottetown. La popularité de l'émission amena le groupe de Messer à faire des tournées à l'extérieure des Maritimes. Dans les années 60 la télévision nationale présentait chaque semaine l'émission " Don Messer's Jubilee ". Quand en 1969 l'émission cessa d'être diffusée des milliers de téléspectateurs s'en sont plaints. Il en fut même question à la Chambre des Communes !!! Messer enregistra aussi de nombreuses pièces. Parmi les plus connues citons : Rippling Water Jig, Woodchoppers Breakdown, Cotton Eyed Joe, Don Messer's Breakdown, Highlevel Hornpipe et Spud Island Breakdown.

Toujours dans cette courte biographie écrite par Richard Green on lit que Messer insistait sur le fait que sa musique n'était " pas de la musique western ou de cow-boy. Nos airs sont vieux de deux ou trois cents ans. Ce sont des airs de folklore transmis de génération en génération".

À propos de Don Messer Green cite une notice que l'on trouve sur la pochette du microsillon de Graham Townsend The Great Canadian Fiddle. Les folkloristes Dorothy et Homer Hogan signalent que Messer a réalisé une synthèse des traditions nombreuses et diversifiées des violoneux au Canada, influençant d'autres violoneux par un style "aussi propre, direct et soigné qu'une ferme bien entretenue" et marqué par "une simplicité toute terrienne".

M. Ducharme me disait que les émissions de Don Messer étaient une véritable révélation pour bien des violoneux. "Avant ça on connaissait les enregistrements de Joseph Allard qui jouait au violon accompagné d'un pianiste et d'un guitariste bien médiums. Don Messer n'était peut-être pas aussi doué qu'Allard, quoi que très bon. Mais l'on se souviendra de Messer pour s'être distingué notamment par ses orchestrations et par le caractère soulevant de sa musique".

J'ai pigé des extraits sur cette page web: http://thecanadianencyclopedia.com/index.cfm?PgNm=TCE&Params=Q1SEC842084

12 000 $ (kek chose comme ça)

J'ai lancé quelques chiffres hier. J'ai vérifié. Robert Jourdain, guitariste et chanteur de Bardefou, m'a dit ce matin que le coût de production d'un album trad réalisé par un groupe régional est d'environ 12 000 $. Il arrive fréquemment que les recettes des ventes ne couvrent pas les coûts de production de l'album. En pareil cas, les cachets que les groupes touchent pour leurs spectacles servent à financer la production de l'album.

Un internaute m'a écrit que les groupes peuvent bénéficier de subventions pour la production de leurs albums. C'est pas faux. Toutefois Robert m'a dit que les demandes de subvention sont jalonnées d'étapes et de conditions décourageantes. " Les groupes préfèrent souvent ne pas se tourner vers les organismes subventionnaires, c'est beaucoup de paperasse, c'est compliqué. " En jettant un œil dans ma discothèque je remarque que beaucoup d'albums n'ont pas obtenus de subventions.

Je rappelle aux amateurs de musique traditionnelle que le " gravage " d'albums n'a pas comme effet d'encourager la production de nouveaux albums. Je répète que personne ne se " met " riche en produisant des albums. La plupart des groupes ne parviennent qu'à financer les frais de production avec les recettes des ventes. Je vous encourage, non seulement, à ne pas faire de copies mais à en acheter à vos amis. Plutôt que d'apporter une bouteille de vin, du chocolat ou des fleurs aux gens qui vous reçoivent à souper faîtes leur cadeau d'un album de musique traditionnelle. Expliquez leur qu'ils nont pas à attendre le temps des fêtes pour l'écouter (en certains coins de notre belle province il se trouve des gens pour imaginer que c'est de la musique de Noël).

Archambault ne l'a pas en magasin

Je viens de recevoir un courriel d'un amateur de musique traditionnelle me demandant où il pouvait se procurer un album de Baqqus Au yab le brandy. Des demandes de cette nature j'en reçois régulièrement et Nicolas Bellemare à CFNJ en reçoit tout autant. Les albums de musique traditionnelle, on le sait, sont souvent très mal distribués. On n'en trouve souvent que dans un ou 2 magasins de disques près du coin où il a été produit, ou encore dans 7 ou 8 dépanneurs qui ont bien voulu en prendre une vingtaine en consignation. Les groupes préfèrent les vendre à la mitaine lors de spectacles car ainsi ils n'ont pas à partager leurs maigres profits avec des distributeurs et des dépositaires.

Or comment se procurer un album lorsque l'on demeure à Sherbrooke ? En communiquant avec ces groupes. En leur téléphonant. Les membres des groupes sont habitués de répondre aux appels d'amateurs qui désirent acheter leurs albums. Ils sont généralement ravis de répondre à de tels appels. N'hésitez donc pas à communiquer avec moi, je vous aiderez à retracer leurs numéros de téléphone. Je vous suggère également d'aller jeter un œil sur le site de l'AQLF qui tient un magasin d'albums traditionnels. Je sais que l'Association ne les a pas tous à son magasin mais en compte beaucoup. Sur la page d'accueil de mon site vous trouverez un lien qui renvoie au site de l'Association québécoise des loisirs folkloriques.

Je parlais plus haut des maigres profits que génèrent un album de musique traditionnelle. Il faut savoir qu'en produire un coûte des milliers de dollars. Je ne me suis jamais tellement intéressé aux coûts liés à une production d'album mais je sais qu'une heure d'enregistrement en studio coûte entre 50 et 100 $ de l'heure. Et des heures il en faut. Si dans les années 60, du temps des Cailloux un album s'enregistrait en une seule journée aujourd'hui l'enregistrement d'un disque nécessite souvent plus d'une cinquantaine d'heures. Ajoutez à cela les frais de production, d'impression, et de tout ce que je ne sais pas (à bien y penser je vais, dès demain, mener une petite enquête à ce propos). Si bien que pour payer la production d'un album et couvrir les frais de la dite production il faut en vendre beaucoup. Un groupe de musique traditionnelle d'envergure régionale ne réussit qu'exceptionnellement à vendre 5000 copies. Beaucoup n'en vendent que 1000 à 2000. J'ai lancé beaucoup de chiffres. Il n'y a rien de scientifique dans ce paragraphe. Demain je m'informerai auprès de folkloristes avec qui généralement je parle davantage de musique et de leurs sœurs.

De temps Antan au Festival St-Bernard-de-Michaudville. Y paraît.

Vendredi dernier entre 2 bières on m'a confié que De Temps Antan lancerait un album avant longtemps. Ce trio fort talentueux est formé du violoneux André Brunet, du guitariste Eric Beaudry et de l'accordéoniste Pierre-Luc Dupuis. Ce dernier m'a dit que la chanson Les filles à gros jarets que Nicolas diffuse si souvent au 4 à 5, ne serait pas enregistrée sur leur premier album. Il m'a expliqué que c'était une toune de show. Ben coudonc, on ira vous voir en spectacle.

Concours de violoneux à Vaudreuil
La semaine dernière je vous ai raconté que je suis allé à l'Épiphanie rencontrer la famille Billette qui vient de produire un album qui sera lancé dans quelques mois. La famille me confiait qu'il y a une vingtaine d'années des concours de violoneux avaient lieu un peu partout au Québec. Aujourd'hui il n'y en a plus guère. Qu'importe, l'AQLF (Association québécoise des loisirs folkloriques) en tiendra un le samedi 13 octobre prochain dans le cadre de son festival annuel à Vaudreuil . Deux concours sont prévus. Un concours de violon divisé en 6 catégories : 12 ans et moins, 13 à 19 ans, 19 à 46 ans, 45 à 60 ans, plus de 59 ans et la catégorie champion. Un concours d'accordéon divisé en 3 catégories : 12 et moins, 1 rangée, 2 ou 3 rangées. Des bourses seront remises aux 3 meilleurs musiciens de chacune des catégories.

Hommage fait la première page de Québec Folklore
Dans le plus récent numéro de Québec Folkore magazine publié par l'AQLF vous trouverez un article que j'ai écrit à propos d'Hommage aux aînés, l'esprit de St-Côme. Je vous rappelle que le groupe vient de lancer un quatrième album de chansons à répondre intitulé Gorgée, tout aussi bon que les précédents. La venue de Michel Bordeleau au sein du groupe n'a pas comme effet de gâter la sauce, que non. Michel me disait que sa participation à l'enregistrement lui donnait enfin l'impression d'être un membre à part entière d'Hommage aux aînés. Il joue sur l'album de la guitare ténor (guitare à 4 cordes). Il veille également à la podorythmie (je dis cela pour les internautes gabonnais qui ignorent qu'il est le meilleur podorythmeur de la planète). Vendredi dernier lors du lancement de l'album au Bar Pelletier j'étais renversé de l'entendre accompagné quiconque venu pousser une chanson sur scène à l'improviste avec sa podorythmie. On a eu droit a une belle démonstration de sa science podorythmique.

Un courriel de Normandie
Gilles, un internaute français, friand de musique traditionnelle, m'écrit dans un courriel. "Je trouve ça formidable que de la musique inspirée du trad québécois, jouée en France, reparte là-bas, chez vous sur les ondes de CFNJ. Je pense que la musique traditionnelle se gorge des saveurs des pays qu'elle traverse." Bien dit mon Gilles, bien dit.

Claude Méthé, l'amant confesseur

Mardi dernier le violoneux Claude Méthé participait à l'émission En filant ma quenouille (émission que je coanime avec Stéphanie Teasdale cet été sur les ondes de CIBL 101,5 FM tous les mardis de 20h00 à 21h00). Ce violoneux natif de Ste-Foy et aujourd'hui établi dans Lanaudière à Ste-Béatrix nous a parlé de son parcours de folkloriste qui a commencé à la fin des années 60 alors qu'il découvrait Gilles Vigneault, Raoul Roy et Les Cailloux dans les boîtes à chanson. À l'époque Claude ne jouait pas encore de violon mais plutôt de la guitare. Il commencera à jouer du violon après avoir fait la connaissance du très coloré Gervais Lessard qui l'a encouragé à jouer de cet instrument. Avec Gervais il a fondé Le Rêve du Diable, groupe pour lequel il a joué de 1974 à 1986. J'informe les internautes du Gabon que le groupe est toujours actif. Suite à son aventure avec le Rêve il a joué avec Manigance, Jeter le pont, Entourloupe, Dent-de-lion et Ni Sarpe Ni Branche. L'an dernier il lançait un premier album solo L'amant confesseur sur lequel on retrouve plusieurs reels, une valse, une gigue, des chansons à répondre, une complainte,… 15 plages en tout. L'album a été réalisé par Pascal Gemme, violoneux de Genticorum (un album que j'écoute souvent). La chanson Parler d'amour me donne encore des frissons, une chanson que Claude a appris de Jean-Paul Guimont de Wotton. On ne compte plus les livrets d'albums traditionnels dans lesquels il est mentionné que telle et telle chanson a été pigée dans le répertoire de M. Guimont.

Lors de cet entretien Claude nous a parlé d'éthique en matière de chansons traditionnelles en nous confiant qu'il trouvait " délicat " de prendre la chanson de quelqu'un. " J'ai le sentiment de violer son territoire privé. La chanson appartient à une famille. Prendre une chanson et la chanter c'est un manque d'éthique. Y a pas que moi qui le pense. Dans les familles les chansons sont attitrées. Un gars n'ira pas chanter la chanson de l'autre. S'il décède o.k. c'est pas pareil. Ou bien s'il n'est pas là tu peux lui rendre hommage " Ce qu'il nous a raconté illustre bien le respect que les folkloristes ont à l'égard du répertoire familial des autres. On remarque d'ailleurs dans les livrets d'albums traditionnelles que souvent il est écrit de qui la chanson a été apprise. Cette attention est à la fois une information mais surtout une marque de reconnaissance.

Sachez que Claude participera au Festival Mémoire et Racines cet été. Il se produira d'abord à l'Interlude sur Manseau à Joliette à 20h30 jeudi le 26 juillet et se produira ensuite au Cabaret du Festival le samedi à 18h00.

Vous pouvez consulter la programmation du FMR à http://www.memoireracines.qc.ca/

Un album bien nommé

Dimanche en ouvrant ma boîte de courriels je savais que l'on m'avait écrit des commentaires relatifs au lancement et d'autres ayant trait au tout nouvel album d'Hommage aux aînés, groupe originaire de St-Côme où la chanson à répondre a un caractère sacré. La plupart des commentaires que j'ai lu sont très élogieux, et bien mérités.

Je rappelle la composition du groupe qui a changé au fil des ans sans que jamais la " personnalité " d'Hommage ne soit dénaturée. L'ensemble compte toujours 2 membres fondateurs en Gaston Lepage et Serge Thériault (2 voix bien singulières). La sœur de Gaston, Louise Lepage, la pianiste, s'est jointe au groupe à la fin des années 90 au moment d'enregistrer le 2 ème album, C'est la façon. Au tournant du millénaire le chanteur Martin Bordeleau se joint lui aussi à la formation. Avec lui flanqué de Serge et de Gaston on a un trio de voix aussi explosif que la punch line du Canadien. Plus récemment 2 autres membres se sont ajoutés au groupe : Dany Baillargeon, un gars de St-Côme qui sait tenir et jouer de la guitare ainsi que Michel Bordeleau le surdoué, ancien membre de la Bottine Souriante, membre des Charbonniers de l'enfer. Dois-je rappeler qu'il est un excellent chanteur, un musicien talentueux et polyvalent. On entend souvent en boutade qu'il est le meilleur podorythmeur au monde. Bien franchement, j'en connais pas de meilleur. Et vous ?

L'album Gorgée*, qui compte 18 plages, est comme les albums précédents, un album de chansons à répondre où les 2/3 d'entre elles sont soulevantes à souhait. Plusieurs sont des chansons à boire. Les fans d'Hommage ne seront pas déroutés par cette production réalisée au studio du chemin 4 à Notre-Dame-des-Prairies. Je note qu'il y a une dizaine de chansons que je n'avais jamais entendu. Gaston m'avait confié, il y a quelques semaines, que la plupart des chansons n'avaient jamais été " endisquées ". Cela mérite d'être souligné car les chansons à répondre de l'avis de bien des folkloristes il s'en trouvent de moins en moins. Ça signifie que les gars ont fait des fouilles, ont mené des recherches ou se sont fait confier des chansons " inédites ". Je n'ai pas de mal à imaginer que des gens sont honorés d'entendre une chanson de leur répertoire familial enregistrer par HAA.

Notez que sur l'album il y a une complainte interprétée par Serge Thériault et Mme Clémence Gagné-Venne. Le groupe a eu la bonne idée d'inviter cette charmante dame à chanter Le jour où je suis né. Je vous disais hier que cette pétillante octogénaire toujours en voix est dépositaire d'un riche répertoire de chansons traditionnelles qu'elle partage généreusement. Cette participation de Mme Clémence sur l'album illustre de belle façon l'importance qu'Hommage aux aînés attache à la tradition et au sens que celle-ci doit avoir. Un beau geste, une belle chanson. Vous pouvez parier votre maison qu'elle jouera jeudi dans le 4@5 à 16h15.

Y en a d'autres bonnes. Selon les courriels que j'ai reçu, bien des amateurs raffolent de Ma vache (BIG TIME), La belle rose, Sam ti get-up et Les filles du Canada. Cette dernière est ma préférée pour le moment. Je suis infidèle. J'en aimerai probablement une autre la semaine prochaine.

*Gorgée. L'album est ainsi nommé car il compte quelques chansons à boire et que Gaston Lepage, régulièrement durant un spectacle donne l'ordre à tous de prendre son verre et lance le mot " GORGÉE ". Quiconque a vu un spectacle du groupe se souvient avoir participé à ces petites " communions ".

Bar Pelletier à St-Côme, vendredi le 19 juin: du monde à messe!

Il y avait de la fébrilité dans l'air vendredi dernier au Bar Pelletier de St-Côme. Hommage aux aînés (les enfants chéris de St-Côme), lançait leur quatrième album, Gorgée, duquel je vous reparle demain. Sans surprise ce lancement a fait salle comble. Beaucoup de musiciens de la scène traditionnelle s'y sont pointés ce que l'on peut interpréter comme une marque d'attachement et de respect à cette formation qui sera sanctifiée dès lors que Monseigneur Turcotte deviendra pape. J'ai passé le " deuxième set " avec le bassiste de Mythes et légendes, Jean-Luc Lepage et son épouse Maryse. Comme son cousin Gaston Lepage, membre fondateur d'Hommage aux aînés, il est originaire de St-Côme (et ne s'en cache pas, le répète, le dit fièrement). Ah, St-Côme ! Il revient enfin s'y établir après 28 ans d'exil à Joliette. Avant que je ne prenne place à ses côtés j'étais dans le stationnement pour prendre un peu d'air frais avec des amateurs de trad de la Rive sud, de Bedford, de La Plaine, de Montréal, venus entendre Hommage aux aînés. On partageait ensemble nos impressions relativement au " premier set " durant lequel HAA nous a présenté pour la première fois toutes les chansons de l'album. On a parlé notamment du chemin parcouru par HAA depuis leur premier album, de la venue de Michel Bordeleau au sein du groupe et même de la très discrète Louise Lepage qui par son jeu au piano assure la stabilité comme toujours. Au moment de retourner à l'intérieur j'entendais des gens dire " Maudit que j'aimerais être de la place, j'aimerais dire que je viens de St-Côme ". Curieusement deux minutes avant de croiser ces gens je disais la même chose à Steve Ross. C'est vous dire comme ce groupe doit faire la fierté des Cômiens.

La première partie, vous disais-je, était consacrée aux chansons de leur tout nouvel album. L'une d'elles, une complainte, est interpétée par Serge Thériault et Madame Clémence Gagné-Venne. Une surprise ! Cette octogénaire de St-Côme, toujours friande de chansons traditionnelles est connue pour être une bonne chanteuse mais également pour avoir un vaste répertoire de chansons traditionnelles. Après qu'elle eut chanté sur scène, le groupe lui a remis un beau bouquet de fleurs et une plaque sur laquelle est imprimée sa photo et un texte lui rendant hommage. Cet épisode a certes été le moment le plus touchant de la soirée.

La deuxième partie a été toute aussi bonne que la première. Durant celle-ci le groupe a bien sûr interprété des chansons de leur répertoire parmi les plus populaires mais a aussi invité de nombreux folkloriste à monter sur scène pour chanter : M. Jean-Paul Guimont, Yves Marion, les frères Eric et Simon Beaudry, Gérald Côté (sympatique prestation d'un gras que je découvrais) et d'autres que j'oublie.

J'ai finalement repris la route à 3h00 du matin pour rentrer chez moi à… Montréal. L'album d'HAA m'a tenu éveillé et m'a peut-être sauvé la vie.

Voici des photos du spectacle. Sachez qu'il n'est pas aisé d'en prendre dans un bar. Mon appareil numérique met une seconde avant qu'il ne fige une image. C'est à dire que lorsque j'appuie sur le bouton, une seconde plus tard l'image se fige. Une seconde c'est le temps que ça prend pour que Serge se penche prendre une bière, que Martin s'essuie le front avec le rebord de sa chemise et que Gaston fasse une grimace. J'ai fait 247 photos !!! Une dizaine de " bonnes ", pas plus.

Je vous parle de l'album bientôt.


Le "trium vira". Serge Thériault, Martin Bordeleau et Gaston Lepage


À la guitare, Dany Baillargeon


Tout sourire, Michel Bordeleau


Martin et Gaston


Gorgée !


Serge Thériault


Dany Baillargeon


Ils sont bien 6. Comptez






Mme. Clémence Gagné-Venne


Une plaque est remise à Mme. Clémence Gagné-Venne