Je reviens de CIBL. Comme je l’annonçais hier j’accueillais ce soir Jean-Pierre Joyal et Marc Bolduc à l’émission Tape la galette pour y parler du violoneux Jean Carignan. Jean-Pierre m’avait signifié avant l’entretien qu’une heure c’était bien peu pour parler de M. Carignan et de son œuvre. « Ne crains rien, si une heure ne suffit pas nous pouvons prolonger l’entretien jusqu’à 23h00 ». Il m’a pris au mot. L’émission a commencé à 20h00 et s'est terminée à 23h00. Lui avoir dit minuit, on s’y rendait. Avant l’émission je l’ai remercié d’avoir accepté mon invitation. « J’y suis car Jean mérite bien qu’on lui rende hommage ».
J’avais en Jean-Pierre et Marc 2 invités qui connaissent fort bien Jean Carignan. Je rappelle que Jean-Pierre est musicologue, professeur d’histoire de la musique et violoneux. Marc Bolduc quant à lui est enseignant en histoire, anime Tradosphère à CIBL et mène des études doctorales sur le traitement médiatique réservé au folklore depuis la fin du 19ème siècle (si j’ai bien compris). Je viens de m’apercevoir que sur ma clé USB l’émission ne s’y trouve pas. Well… Je vais tâcher de récupérer l’enregistrement pour le mettre en ligne sur Radiotrad.
Quossé je disais ? Ah oui. L’un et l’autre savaient de quoi ils parlaient. Ils étaient préparés. Ils ont pris le temps de parler de M. Carignan en prenant le temps de bien situer l’époque et le contexte dans lequel ce violoneux surdoué a vécu. On a entendu de l’analyse, de la mise en perspective, des explications et quelques bonnes anecdotes.
Je vous en raconte une. Jean, gamin, ne peut plus se produire dans la rue à Montréal. C’est interdit. La police le menace de l’envoyer dans une école de réforme si on le surprend encore à jouer. Il a 11 ans. Un cordonnier lui propose du travail à son atelier. Salaire : 1,25 $ par semaine. Un jour, alors que Ti-Jean a 14 ans, un passant s’arrête dans l’atelier. Le son du violon a piqué sa curiosité. Le monsieur s’asseoit de très longues minutes pour l’écouter. Fort de ce qu’il vient d’entendre il dit à l’employeur qu’il « réquisitionne » le jeune pour le faire jouer avec son band le soir même à l’hôtel Mont-Royal. Il fait une telle impression qu’on l’engage pour faire partie des Corn Husckers. Son salaire hebdomadaire passa à 36 $. Quant il apprit la nouvelle à son patron cordonnier ce dernier le rassura en lui disant qu’il aurait toujours sa place à l’atelier.
S'abonner à :
Publier des commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Publier un commentaire