Qui seront les porteurs de traditions dans 30 ans ? Je vous disais hier que l'Association québécoise des loisirs folkloriques (AQLF) se préoccupe du fait que la moyenne d'âge de ses 4000 membres se fait de plus en plus vieillissante. De fait, 73 % des membres ont plus de 60 ans. Serge Mathon, président de l'AQLF, à qui je parlais un peu plus tôt aujourd'hui me répétait que différentes initiatives seront mises de l'avant pour que plus de jeunes s'intéressent et pratiquent la musique, la chanson ou encore la danse traditionnelle. Si la mission de l'AQLF est de veiller à la promotion, à la préservation et à la diffusion du folklore québécois, son but ultime est d'en assurer la pérénité. Voilà pourquoi l'AQLF et ses membres s'emploieront davantage à intéresser les jeunes à la pratique des loisirs folkloriques.
Il y a au Québec, en région comme dans les grands centres, des activités s'adressant aux jeunes, organisées par des amateurs de folklore. Je pense notamment à Sylvie Coutu qui a fondé un groupe appelé Les P'tits Diablotins. Cet ensemble qu'elle dirige depuis quelques années, réunit des jeunes de Lanaudière âgés de 6 à 13 ans. Régulièrement, ils se rencontrent pour apprendre et interpréter a capela des chansons à répondre. Cinq fois par année le groupe se produit en spectacle, la plupart du temps lors de festivals. Chouette, non ? Cette idée a été répétée d'une certaine façon. Je vous épargne les détails mais un autre groupe a été formé à l'initiative de Mylène Prévost, maman de la pétillante Amièle, une chanteuse pleine d'entrain, laquelle a déjà été membre des P'tits Diablotins. Ce groupe nommé Les Rigolos de St-Ligo* (vous devinez que le groupe est établi à St-Ligori) interprète aussi des chansons à répondre a capela. Il est rassurant pour la vitalité de notre patrimoine folklorique que des enfants et jeunes adolescents se réunissent fréquemment pour chanter des chansons à répondre.
Je me surprends à rêver qu'il y ait autant de groupes, inspirés par l'initiative de Sylvie Coutu, qu'il y a de villes, de villages, d'arrondissements et de municipalités au Québec. Quiconque travaille au sein d'une école primaire ou secondaire peut proposer ce " modèle " comme activité parascolaire (pour peu qu'il soit amateur de folklore). Ici il est question de chansons traditionnelles. Mais la danse traditionnelle pourrait aussi être proposée aux élèves comme activité parascolaire (elle l'est sûrement en certains endroits). Lorsque je rêve encore plus fort je me surprends à souhaiter que la chanson, la musique et la danse traditionnelles figurent au programme de toutes les écoles de la province. On y est pas mais certains y travaillent.
* Les Rigolos de St-Ligo formés de Rosalie Lépine, Amièle Lafrance, Dominic Massé, Jonathan Roy-Lépine et son frère Maxime offriront leur tout premier show le 24 juin à St-Ligori, dès 19h00.
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