Ce soir à l'émission En filant ma quenouille, nous recevions le folkloriste Robert Jourdain. Nous l'avons invité pour qu'il nous parle des Cailloux groupe avec lequel il a joué entre 63 et 68 alors qu'il fréquentait le Collège St-Paul à Montréal. Dans cette même émission Stéphanie Teasdale, coanimatrice, a entrepris une série de chroniques ayant trait au conte. Elle nous parlais ce soir des raisons pour lesquelles la tradition orale a survécu sur notre bout de terre d'Amérique française.
Je reviens à Robert et ses Cailloux qui ont connu la popularité au milieu des années 60. Pour illustrer cette popularité je souligne qu'ils ont vendu 63 000 copies de leur premier album !!! Peu de groupes de musiques traditionnelles ont réussi à vendre plus de 50 000 copies d'un même album. Outre 2 ou 3 groupes, rares sont les formations de musique traditionnelle qui dépassent le cap des 10 000 albums vendus. Les Cailloux ont aussi animé une émission de télé durant quelques saisons à la télé de Radio-Canada. Belle visibilité, non ?
Robert m'a envoyé quelques fichiers par courriel qui racontent quelques épisodes plutôt cocasses du parcours des Cailloux. Il écrit, à propos de la scène, que dans les années soixante, les artistes se produisaient surtout dans les salles de spectacles de collèges et dans les boîtes à chansons. Il raconte que les boîtes à chansons naissaient comme des champignons et mourraient souvent comme des mouches. La décoration type de ces boîtes consistait en filet de pêche tendus sur les murs, agrémentés, ça et là, de quelques étoiles de mer. La décoration était parfois plus audacieuse. Robert se souvient avoir joué dans une boîte où les murs étaient tapissés de rouleaux de foin secs et déroulés. Robert précise qu'à cette époque on pouvait fumer dans les bars.
Il en a écrit d'autres savoureuses. Il raconte les sessions d'enregistrement avec les Cailloux. Il explique qu'en studio, pour obtenir une bonne balance de son, la technique était beaucoup plus sophistiquée que sur scène. Comme il disposait seulement de 2 micros suspendus, on ajustait la hauteur des instruments à l'aide de la courroie. L'enregistrement de leur microsillons demandait six heures. Pour chaque microsillon vendu, le groupe recevait la somme de…5 cents (sans taxe, avant impôt).
Je paraphraserai ici Marcel Ducharme (qui paraphrase surement quelqu'un d'autre) qui me répète souvent que la culture s'est enrichissant mais c'est pas payant.
Une compilation des Cailloux est encore en vente en magasin. Il y a dans cet enregistrement une irrésistible naïveté.
mardi 26 juin 2007
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