Stéphanie Teasedale, coanimatrice

Mardi soir je rencontrais pour la première fois Stéphanie Teasedale à CIBL. Le directeur des programmes, Jean-François Porlier, m'avait parlé d'elle le jour où il m'a confié une émission de musique traditionnelle diffusée le mardi soir entre 20h00 et 21h00. Il m'a dit que j'avais une coanimatrice éveillée qui souhaite faire de la radio. Il me file son numéro de téléphone, que je compose sitôt que notre entretien est terminé. Une voix agréable me répond, on échange quelques mots. Je lui demande si elle a un intérêt pour la musique traditionnelle. Elle me répond qu'elle aime le trad. Bon…elle a un goût pour le trad me dis-je. Mardi dernier, tout était plus clair, j'ai compris que je ferais de la radio avec une fille non seulement éveillée mais qui aime le genre en tabarouette, connaît personnellement beaucoup de musiciens, court les festivals de trad, suit des cours de violon avec Tommy Gauthier, se tient au Vice et Versa les mardi de jam traditionnel, écoute de nombreuses émissions de musique traditionnelle,… C'est ce que j'appelle aimer le trad. Je la revois mercredi prochain pour établir avec elle le plan de l'émission. Elle a des idées, ben des idées, des projets,… La perspective de coanimer avec elle m'emballe au boutte. Son bagage, ses connaissances, ses goûts différents des miens vont très certainement contribuer à enrichir cette émission mais va également élargir mes horizons musicaux. Je souligne qu'elle a bien connu la scène traditionnelle de la région de Québec alors que pour ma part j'ai mieux connu celle de Lanaudière. L'émission s'appelle En filant ma quenouille. Aime-t-elle le titre ? Elle a eu la délicatesse de ne pas me dire ce qu'elle en pensait.

Je veux remercier les gens qui prennent le temps de m'écrire un courriel pour réagir à mes propos, pour préciser un point en particulier, pour porter à ma connaissance un événement que j'ignore ou encore pour me saluer tout simplement. J'ai souvent répété à la radio que le véritable salaire d'un animateur ce sont les appels qu'il reçoit (bons ou mauvais).

Comptez-vous aller au Festival Mémoire et Racines ? Ne vous en priver pas. C'est le plus grand happening traditionnel de l'année. Amenez votre tente.

Programmation du Festival Mémoire et Racines

Hier, mardi, avait lieu le lancement de la programmation de la 13ème édition du Festival Mémoire et Racines au Bar Vice et Versa sur St-Laurent. Hélas, je n'ai pu assister à la conférence qui s'y tenait, j'avais au même moment une rencontre avec le directeur de CIBL, radio communautaire des Montréalais. Je n'ai fait que passer au Vice et Versa pour y cueillir le dossier de presse adressé aux médias. Je crois avoir manqué un bon party, un jam précédait et suivait la conférence. Mardi je prévois y retourner, quelqu'un m'a dit qu'on y tiendrait le dernier jam de la saison.

Toujours est-il que j'étais impatient de connaître la programmation du Festival qui commence dès le 25 juillet et se termine le 29 du même mois. Comme à chaque année un thème a été choisi par le Festival : les pieds. Partie du corps sans laquelle la musique et les danses traditionnelles ne sauraient être ce qu'elles sont. Dans le dossier de presse il est écrit -" En raison de cette thématique, Alain Lamontagne, père de la " podorythmie "*, harmoniciste et conteur, est le porte-parole tout indiqué pour cette mouture du FMR proposant une programmation riche au sein de laquelle le pied sera dignement représenté ". Le FMR a d'ailleurs prévue la tenue d'ateliers de danses et de gigue destinées aux festivaliers ainsi que 2 soirées de danses traditionnelles.

J'ai le sentiment que cette année (encore une fois) la programmation n'a jamais été aussi bonne. J'y retrouve beaucoup d'artistes que j'adore, Les Charbonniers de l'enfer, Hommage aux aînés, Le Rêve du Diable, Tu m'en diras tant, Claude Méthé, Les Tireux d'Roches, Mythes et Légendes, Louis Racine,…

La 13ème édition du FMR propose une trentaine de groupes et d'artistes qui se produiront au Parc Bosco de St-Charles-Borromée, tout à côté de Joliette. Le site est M-A-G-N-I-F-I-Q-U-E. Je ne connais pas de festival de cette dimension qui ait lieu dans un cadre plus enchanteur.

Les billets sont disponibles dès le premier juin sur le réseau Admission (par le site http://www.admission.com/, par téléphone au 1-800-361-4595 et dans tous les points de vente Admission).

Je vous reparlerai du FMR avant qu'il ne commence. Je vous encourage à aller consulter la programmation du Festival au http://www.memoireracines.qc.ca/.

*C'est Alain qui a créé ce très chouette néologisme.

Prix de Musique Folk Canadienne

La troisième édition des Prix de Musique Folk Canadienne aura lieu le 1er décembre à Gatineau au Musée canadien des civilisations. Ces prix, on s'en doute, vise à récompenser les auteurs, réalisateurs et artistes de la musique folk au pays mais vise également à faire connaître la grande diversité du patrimoine musical canadien - des traditions musicales des peuples autochtones aux styles celtique, acadien ou traditionnel québécois en passant par la musique des auteurs compositeurs, leblues, le bluegrass, le country old-tyme et la myriade de traditions musicales apportées au pays avec chaque nouvelle vague d'immigrants. La cérémonie bilingue sera animée par Benoît Bourque, connu pour son engagement dans le milieu de la musique folk depuis une vingtaine d'années et par Shelagh Rogers, animatrice à la radio de la CBC (quel bonheur de l'entendre en matinée !). Parmi les artistes francophones qui étaient en nomination l'an dernier 2 groupes ont mérité un prix : Mauvais Sort dans la catégorie meilleur groupe et Boulerice-Demers pour le meilleur album traditionnel Un peu d'ci, un peu d'ça.

Les artistes intéressés ont jusqu'au 15 juillet pour s'inscrire. Pour plus de détails allez consulter le site http://www.prixfolk.ca/ . Vous y trouverez les conditions et critères d'admissibilité ainsi qu'un formulaire pour vous inscrire. Vous remarquerez que les catégories sont très nombreuses de façon à tenir compte de la grande diversité de la musique folk au Canada.

Longue vie aux Prix de Musique Folk Canadienne.

Mac, c'est pas donné mais c'est mieux que PC, y parait

Je reviens du Carrefour Laval où j'ai acheté un portable MacBook 120/SD White. Selon les recherches que j'ai mené et les conseils que l'on m'a prodigué Apple serait l'entreprise qui fabrique les meilleurs ordinateurs pour l'enregistrement de musique. Saurais-je le faire fonctionner ? La boutique Apple store propose à ceux qui achètent un ordinateur des cours à ceux qui viennent d'acheter un ordinateur. Pour 99 $ je peux une fois par semaine rencontrer un employé chez Apple qui pendant une heure répondra à mes questions. Je prévois prendre rendez-vous régulièrement. Un portable me sera utile pour aller faire des enregistrements là où les groupes voudront bien m'accueillir. Je vous en recause.

Demain je rencontre l'équipe d'employés et de bénévoles de CIBL, radio communautaire de Montréal. Mon projet d'émission traditionnelle a été accepté. J'animerai une émission un soir de semaine entre 20h00 et 21h00 (je n'en suis pas sûr, je vous en reparle). La direction m'a signifié que je ferais équipe avec Stéphanie Teasdale à qui j'ai parlé au téléphone pour la première fois la semaine dernière.

Je prévois aller aujourd'hui, le 29 mai, au dévoilement de la programmation du Festival Mémoire et Racines de St-Charles-Borromée. Je sais que la conférence de presse a lieu au Vice-versa sur St-Laurent mais j'ignore à quelle heure. Well… Je compte vous en parler bientôt. Gaston Lepage m'a dit que son groupe, Hommage aux aînés, y participait cette année. Les Charbonniers y participeraient aussi. Je vérifie…

Michel Faubert s'entretient avec Daniel Roy à CFNJ

Tous les samedis après-midi à 15h00, sur les ondes de CFNJ, Daniel Roy anime le cornet accoustique . Samedi dernier Daniel recevait le folkloriste Michel Faubert membre des Charbonniers de l'enfer. Michel n'était pas là pour faire la promotion du plus récent album des Charbonniers, À la grâce de Dieu, qui soit dit en passant est un autre excellent album. Vous pouvez pariez votre paye et la suivante qu'il sera décoré d'un Félix.

Durant cette émission il nous raconte, avec l'intelligence qu'on lui connaît, comment il a développé un intérêt pour la musique traditionnelle. Il explique très bien son parcours et sa démarche artistique, laquelle remonte à sa tendre enfance où petit, assis dans les marches d'escalier de la maison familiale à Rigaud, il regardait la bouille joviale de Léo D'amour en train de jouer du violon. Léo était le meilleur violoneux du boutte.

L'un des moments les plus intéressants de l'émission survient vers la fin lorsque Michel déplore un peu qu'au Québec on fasse une bien petite place à la complainte lors de spectacles et qu'on lui réserve presque un "sous rôle". Il raconte que très souvent la complainte est chantée après que les ¾ du show ne se soit écoulé. La complainte aurait l'effet d'un break, " c'est un stopper ". De fait, après son interprétation le rythme du spectacle reprend de plus belle pour terminer dans une folie rythmique endiablée, une sorte d'apothéose. Il se souvient d'un voyage au Nouveau Brunswick avec Robert Bouthillier où il a assisté à quelques spectacles et remarqua que la complainte n'embarassait pas le show, ne constituait pas un passage obligé. Il souligne que les Acadiens en chantent régulièrement en public, plus qu'au Québec où le folklore est davantage associé au plaisir, à la joie de vivre. Les complaintes, précise Michel, il s'en chante au Québec mais " tu seul " pour soi-même, alors que là-bas, lors de spectacles, la complainte est un moment attendu des spectateurs, un moment de recueillement qui s'explique peut-être par la nature des Acadiens, plus enclins à s'abandonner à des chansons tristes. Il nota aussi qu'avant d'interpréter une complainte elle est souvent dédiée à quelqu'un ou à un événement tragique qui a touché la communauté.

Il est bien connu que Michel Faubert aime en chanter et sait les interpréter d'émouvante façon. Il a d'ailleurs consacré un album entier à la complainte, La Récompense lancé en 2000.

Cet entretien est un pur régal. Bravo à Daniel. Il reçoit bientôt Eric Beaudry de la Bottine Souriante. Vous pouvez télécharger cette émission en allant sur le site que tient Nicolas Bellemare cfnj.net. Cliquez sur " rediffusions ". Tous les enregistrement de cette série d'émission sont disponibles.

De moins en moins de chansons à répondre non "endisqués"?

Gaston Lepage et Serge Thériault membres fondateurs et toujours actifs d'Hommage aux aînés me confiaient récemment que rares sont les chansons à répondre qui ne soient pas déjà enregistrées sur album. Il y a quelques semaines lors d'un spectacle, j'ai surpris l'un des Cousins Branchaud, Patrick Desmarais échapper une petite grimace lorsqu'il a entendu un autre groupe interpréter une chanson que les Cousins avaient enregistré récemment. Je lui lance " quelque chose te contrarie " Il me répond qu'il vient d'entendre une chanson qu'il croyait " oubliée " et que le groupe vient d'enregistrer. "Des inédites mon Marc, y en a de moins en moins ". Je lui ai suggéré d'aller aux Archives de l'Université Laval où l'on en trouve encore si je me fie à des nombreux groupes qui y font de la recherche. Je sais que Bernard Simard y a découvert quelques chansons que l'on retrouve sur son album solo lancé l'hiver dernier. Patrick ne semblait pas entendre ma suggestion. Peut-être est-il très difficile d'y trouver une bonne chanson. Le folkloriste Marcel Ducharme, à qui je viens de parler au téléphone, est aussi d'avis que les bonnes chansons à répondre sont devenues très rares. Un bon reel, selon lui, se trouve plus facilement.

Quant aux complaintes la réserve ne semble pas encore épuisée. Eric Beaudry de la Bottine Souriante m'a dit il y a quelques années qu'il y aurait, selon ce qu'il a estimé, au moins 2 complaintes pour une chanson à répondre à St-Côme (pourtant un endroit connu pour ses chansons à répondre). Eric avec Michel Bordeleau faisaient récemment de la collecte pour un fonds d'archives consacré à la musique et à la chanson traditionnelles lanaudoises. Vous pouvez le consulter au CRAPO à St-Jean-de-Matha (Centre régional d'animation du patrimoine oral) et au CÉGEP de Lanaudière à l'Assomption.

Hommage aux aînés lance un quatrième album cet été

Bientôt vous pourrez lire mon premier article dans la revue Québec Folklore publié par l'AQLF. On ne m'a pas imposé de sujet. J'ai donc choisi spontanément d'écrire sur Hommage aux aînés, un groupe que j'adore et qui n'a pas selon moi la reconnaissance qu'il mérite. On me répondra que le groupe ne cherche pas de reconnaissance nationale et qu'il se contente avec beaucoup de plaisir de jouer principalement dans les limites de sa région lanaudoise. C'est vrai. N'empêche que je suis content de présenter un petit portrait de ce groupe de St-Côme que j'ai vu en spectacle une dizaine de fois. Comme le souligne nombre de folkloristes cet ensemble contribue immensément à la préservation de la chanson traditionnelle (ce groupe se consacre presque exclusivement à la chanson à répondre). C'est Michel Bordeleau (membre des Charbonniers et ancien membre de la Bottine Souriante) qui me disait lors d'un échange téléphonique que le groupe veille à respecter l'esprit des chansons traditionnelles en ne les dénaturant pas ou presque. Il est important, pour le groupe, que la musique soit au service de la chanson et que la chanson ne serve pas de prétexte pour composer de la musique. Vous pigez ? Quiconque connaît le répertoire d'HAA vous dira que ce groupe n'a pas pris le virage néo-trad. Pas que les membres n'aiment pas. J'aimerais pas les faire passer pour une bande de ringards fermés au développement de la musique traditionnelle. Toutefois, le groupe s'est naturellement posé, sans prétentions, comme gardien de la tradition. N'oublions pas qu'encore récemment les chansons à répondre étaient chantées sans qu'elle ne soient accompagnées d'instruments, ou si peu. Michel m'a aussi dit, avec une fierté non dissimulée, qu'il se sent désormais membre à part entière d'HAA depuis l'enregistrement de leur quatrième album. lequel sera lancé au début de l'été. Il joue avec le groupe depuis quelques années déjà et sa venue au sein d'Hommage donne à l'ensemble encore plus de profondeur musicale et vocale.

Ils sont maintenant 6 membres. Dany Baillargon, Martin Bordeleau, Michel Bordeleau, Louise Lepage, Gaston Lepage, et Serge Thériault.

SPDTQ, vous connaissez?

On a souvent présenté nos régions comme gardiennes de nos traditions. Il est vrai qu'elles y ont veillé mais je remarque qu'à Montréal il y a nombre de gens qui sont attachés à notre culture traditionnelle et qui s'emploient à en faire la promotion. La SPDTQ (Société pour la promotion de la danse traditionnelle québécoise) propose depuis une vingtaine d'années toute une série d'activités ayant trait à la danse traditionnelle, on s'en doute, mais également à d'autres formes d'arts traditionnels. En 1998 la SPDTQ a fondé l'École des arts de la Veillée qui offre bien sûr des cours de danse mais aussi de violon, d'harmonica, de podorythmie et même d'histoires. Une gamme de cours variés animée par des professeurs reconnus de la scène traditionnelle est proposée aux amateurs d'arts traditionnels de la région montréalaise. La session du printemps est déjà bien engagée. Cet automne il y en aura une autre. Je vous en reparle. J'envisage même m'inscrire à un cours d'histoire, de gigue ou de podorythmie ?

La prochaine activité tenue par la SPDTQ à lieu ce samedi. Veillée du Plateau* avec Véronique Papillon au call, Sébastien Dionne à l'accordéon, Daniel Lemieux au violon, Manon Turcotte au piano. Cette veillée a lieu à Montréal au 2275 boul. St-Joseph Est (coin Fullum) dès 20h30. Sachez que l'on propose une initiation aux nouveaux danseurs, de 20h00 à 20h30, avant que ne commence la veillée. Des pas de base seront enseignés par le groupe Les Danseux.

Je vous invite à aller jeter un œil sur leur site http://www.spdtq.qc.ca/

Voici ce qui est écrit sur ce site à propos des Veillées du Plateau.

*Fondée en mai 1981 par des personnes désireuses de conserver la beauté, l'originalité et la richesse des pas et figures traditionnellement dansées au Québec, la Société pour la promotion de la danse traditionnelle québécoise organise les Veillées du Plateau le troisième samedi du mois, de septembre à avril.

Ces veillées, animées par des calleurs et calleuses, musiciens et musiciennes de toutes les régions du Québec, attirent plusieurs centaines de personnes venant de Montréal et des régions avoisinantes. La danse traditionnelle est un divertissement apprécié par de plus en plus de gens. Les veillées du Plateau la rendent accessible à toutes les personnes passionnées par ce savoir-faire transmis de génération en génération. Il est propre aux traditions vivantes de prendre des couleurs locales et d'enrichir ainsi le patrimoine de multiples variations. Chaque veillée que la SPDTQ amène au calendrier permet donc aux danseurs et danseuses de découvrir ces différentes versions du répertoire. Autour de la piste de danse, il y a place aussi pour les personnes préférant écouter les airs de musique et admirer le spectacle de ce beau monde dansant et joyeux. Au cours de la veillée, de courtes pauses nous font découvrir tantôt une chanson, tantôt un conte, tantôt une gigue, le tout porté par des artistes de talent.

Entendu il y a quelques soirs...

Samedi soir dernier j'étais à Notre-Dame-de-Lourdes où je présentais Bacchus et Les Campagnards. J'ai profité de cette soirée pour faire une cueillette de nouvelles. J'ai d'abord croisé Luc Bordeleau, chanteur, guitariste et leader de Bacchus. Il revient d'un voyage en France où il est allé joué avec Alex " le Pit " Bourgeois dans un gros congrès tenu à Nantes. Quelle belle virée ce fut ! Les Français ont pris soin d'eux. Par curiosité, je lui demandais en quoi les chansons interprétées par les Français étaient différentes des nôtres. Selon lui les chansons elles-mêmes se ressemblent. Le rythme de nos interprétations, par contre, seraient plus rapides. Est-ce que cela tient à l'influence de la musique irlandaise ? Peut-être.

Daniel Laforêt, chanteur des Campagnards, l'un des organisateurs de la soirée m'a confirmé que son groupe lancerait un premier album au mois de juin. Je peux avancer sans trop me tromper que l'album va réunir des chansons de nature entraînante.

L'un des Cousins Branchaud, le joueur d'accordéon, le chanteur toujours bien peigné, le gigueur infatiguable, Patrick Desmarais m'a dit que son groupe projetait de lancer un quatrième album cet été avant le Festival de la galette de Louiseville où chaque année Les Cousins y triomphent. Patrick me disait que Luc Croisetière interprète sur cet album une chanson a capela qui va faire un malheur. Je suis impatient de l'entendre. By the way, ce qui distingue Luc sur la scène traditionnelle c'est qu'il soit le seul à jouer du drum au sein d'un groupe de musique traditionnelle. Du moins, l'un des rares.

Au moment où j'écris, j'écoute le 4 à 5 de Nicolas (émission que j'écoute régulièrement). J'entends Normand Miron interprété le petit moine avec les Charbonniers de l'enfer. Pas méchant. La chanson se trouve sur leur plus récent album, À la grâce de Dieu. Bernard Simard l'a déjà interprété à la série TJB en 2003 alors qu'il était membre du Vent du Nord. L'enregistrement de cette chanson est encore souvent demandé.

L'AQLF vend des albums de musique traditionnelle

Le site est en développement. Je ne prévois pas au cours des prochains mois mériter de prix pour le design. Qu'importe. Je n'en attends pas, bien que j'aimerais que le site ait meilleure mine, anyway. Il y a quelques semaines j'écrivais sur ce blogue que je comptais ouvrir un magasin d'albums traditionnels. Après avoir mené une petite étude de marché bien informelle et pas scientifique du tout j'ai renoncé à vendre des albums pour financer les activités de radiotrad. Je propose plutôt aux internautes de faire des achats d'albums au magasin général de l'Association québécoise des loisirs folkloriques (AQLF). Un lien sur ma page d'accueil sous le titre " VENTE D'ALBUMS " vous renvoie au site de l'AQLF. Les " maigres " profits générés par les ventes contribuent à financer les activités de cet organisme qui veille à la promotion et la préservation des arts et loisirs folkloriques du Québec. L'AQLF compte une quinzaine d'associations régionales et pas moins de 3500 membres. Une visite sur leur site quebecfolklore.qc.ca vous apprendra comment et quand cette association a pris forme. J'aurai un jour l'occasion de vous en reparler.

Aussi, peut-être avez vous remarqué la création d'un babillard d'activités folkloriques* ? Les activités, actuellement proposées dans cette section, ont déjà eu lieu. Je compte faire des ajustements et des corrections bientôt. J'apprivoise l'informatique tranquillement et péniblement. Si seulement au secondaire j'avais choisi des cours en informatique plutôt que d'aller me la couler douce en arts plastiques. Pour les mêmes raisons j'ai choisi la radio au droit.

*Sheena Paré Queen est responsable de ce babillard. C'est elle qui veille à faire la collecte des informations et des annonces relatives aux activités traditionnelles. Vous pouvez lui écrire à folklore16@hotmail.com.

13ème édition du Festival Mémoire et Racines du 25 au 29 juillet

La préparation du Festival Mémoire et Racines va bon train. La programmation du Festival sera dévoilée à la fin du mois de mai. On connaît le porte-parole de cette année, Alain Lamontagne, conteur, musicien et podorythmiste. Il serait selon le plus récent bulletin du Festival le créateur du néologisme podorythmie, terme très chouette qui signifie élégamment le tapage de pieds. Alain a participé à la première édition en 1995. Il est reconnu comme l'un des plus populaires conteurs-auteurs de la francophonie.

L'organisation du Festival nécessite 350 bénévoles ! Vous avez jusqu'au 15 juin pour proposer vos services. Pour obtenir de l'information et s'inscrire allez consulter le site www.mémoireracines.qc.ca ou encore téléphonez au (450) 752-6798 .

L'une des équipes de bénévoles va veiller à " conscientiser " les festivaliers aux bienfaits de la récupération sur le site du Festival. Le Festival a établi une politique et s'est donné des moyens précis pour faire de cet événement un Festival vert.

Une offre de stage est proposée à des étudiants en animation culturelle, loisir, gestion des événements, production de spectacles ou autres domaines connexes. Ce stage s'étend sur 8 à 10 semaines cet été. Le festival attend votre curriculum vitae.

Je rappelle que jusqu'à la fin juillet deux émissions de musique traditionnelle produites par le Festival sont diffusées les week-ends. L'une à CFNJ (88,9 et 99,1), Le Cornet Accoustique, animé par Daniel Roy, le samedi entre 15h00 et 16h30. L'autre au M 103,5, Par un beau dimanche au soir, animée par Geneviève de Sousa, est en ondes le dimanche entre 17h30 et 18h30.

Samedi soir à Notre-Dame-de-Lourdes

Deux bons spectacles de musique traditionnelle avaient lieu samedi soir dans la région de Joliette. Alors qu'Hommage aux aînés et Le Vent du Nord jouaient devant une salle comble (au delà de 300 personnes) à l'occasion du bal du mai au Centre Bosco à St-Charles-Borromée, Baqqhus et Les Campagnards se produisaient devant une soixantaine de spectateurs à Notre-Dame-de-Lourdes. Qu'importe qu'il y ait foule ou pas, les gars ont joué avec entrain et générosité. Au moment où j'ai quitté à 1h17 (durant la soirée je présentais les groupes) les membres des 2 formations étaient réunies sur la scène pour entraîner les gens, encore présents, dans un délire de chansons, de musique et d'animation. C'était à la bonne franquette. Vraiment, on ne pourra leur reprocher d'avoir laissé les spectateurs en plan trop tôt. Je soupçonne que lorsqu'ils ont déposé leurs instruments ils étaient plus nombreux sur scène que dans la salle. Généreux, j'vous dis. Comme le disait Alex " le Pit " Bourgeois, mandoliniste de Baqqhus, -C'est pas la quantité qui compte mais la qualité de ceux qui célèbrent avec nous.

Les groupes m'ont autorisé à enregistrer quelques chansons du spectacle. Hélas, mon incompétence technique et informatique vous priveront des quelques extraits que je comptais partager avec vous. L'enregistrement est bon mais je ne parviens pas à télécharger l'enregistrement sur mon ordinateur. Si seulement Nicolas Bellemare, animateur du 4 à 5 ne demeurait pas si loin… (je suis établi à Montréal, lui à St-Gabriel-de-Brandon).

Je souligne la participation de M. Roger Bordeleau, père de Luc (membre fondateur de Baqqhus) qui a interprété 2 chansons en fin de soirée. On peut imaginer qu'à l'occasion de fêtes familiales le père et le fils partagent de bons moments et de bonnes chansons.

Je veux également souligner le bon travail de Christian Bourdon qui veille régulièrement à la sonorisation des spectacles de groupes traditionnels dans la région lanaudoise. Ce travail, en raison de son professionnalisme, lui est souvent confié par les artistes du milieu. Discret, coopératif, et efficace. Lâche pas Christian.

Autre show le 12 mai dans la région de Joliette

L'embarras de choisir.

Je vous disais hier que les Campagnards et Baqqhus se produisent à Notre-Dame-de-Lourdes ce samedi 12 mai. Ce même soir, toujours dans Lanaudière, une autre soirée tarditionnelle a lieu à St-Charles-Borromée au Centre Bosco. Le Festival Mémoire et Racines y tient son édition annuelle du bal du mai, événement-bénéfice au bénéfice du Festival. Deux groupes de haute-tenue s'y produiront, le Vent du Nord et Hommage aux aînés. Le Vent du Nord non seulement compte sur de bonnes voix mais s'illustre aussi sur le plan musical comme l'une des meilleures formations de trad au Québec. Leurs 2 albums proposent des airs musicaux variés interprétés par des musiciens de talent. Ces albums, Maudite moisson et Les Amants du St-Laurent ont chacun mérité des prix. Ces distinctions n'étonnent pas ceux qui les ont entendu. Notez que récemment Benoît Bourque a quitté l'ensemble, il est remplacé par Réjean Brunet ancien membre de la Volée d'Castors. L'un et l'autre sont des musiciens polyvalents.

Hommage aux aînés, l'esprit de Côme, sera également au Centre Bosco. Soyez certains que ça va lever. Les fans du groupe se réjouiront d'apprendre qu'il enregistre actuellement un autre album, un quatrième sur lequel vous entendrez 2 nouveaux membres soit Michel Bordeleau des Charbonniers de l'enfer et Dany Baillargeon. En avril dernier j'ai eu le bonheur de les voir pour une énième fois en spectacle. C'était à la cabane à sucre Jean Parent de St-Ambroise-de-Kildare. Cette occasion revêtait un caractère particulier car j'y emmenais des Français, les parents de ma femme. À leur retour en France ils m'ont écrit pour me dire que leur plus belle soirée au Québec ils la devaient à Hommage aux aînés. Eh ben ! Emmenez des amis. Ils vous seront surement reconnaissants.

Le Vent du Nord et Hommage aux aînés ce samedi 12 mai à 20h00 au Centre Bosco. Les billets sont au coût de 15 $ pour les membres et 18 $ pour les non-membres.

Baqqus et Les Campagnards ce samedi à Notre-Dame-de-Lourdes

Ce samedi 12 mai j'animerai une soirée bénéfice pour enfant soleil organisée par les Chevaliers de Colomb de Notre-Dame-de-Lourdes. L'événement a lieu à la salle municipale. Deux groupes traditionnels de Lanaudière s'y produiront : Baqqus et Les Campagnards. Ces formations réputées pour être " soulevantes " proposeront toutes deux des chansons à répondre qui feront chanter tout le monde. Baqqus, comme les Campagnards ne craignent pas de dire qu'elles font du bon trad de cuisine. Un genre très prisé par les auditeurs de CFNJ. D'ailleurs Baqqus est l'un des 5 groupes dont les chansons sont les plus demandées par les auditeurs de la bonne fréquence. Des hits Baqqus en fabrique à la douzaine. Leur plus récent disque, Tant qu'il y en aura…nous y resterons, en est rempli. Il est, selon moi, le plus réussi des 5 albums de leur discographie. Alex " le Pit " Bourgeois, nouveau membre de Baqqus, n'est pas étranger à cette belle production. Il se révèle être un très bon chanteur. Avant que le Pit n'arrive, Luc Bordeleau, le cœur et l'âme de cette joyeuse gang, interprétait sans partage tout le répertoire de leurs chansons. Pas que Luc chante mal, que non, mais cette nouvelle voix, d'une autre texture, est une heureuse acquisition pour ce groupe. Je souligne en passant que Sylvain " Fred " Desroches, guitariste et podorythmeur, l'un des membres fondateurs de Baqqus, a quitté cette formation en janvier dernier pour se joindre au nouvel ensemble du mathalois Daniel Perron, Grave aux portes.

Les Campagnards partageront la même scène que Baqqus ce samedi à Notre-Dame-de-Lourdes. Ce groupe que j'avais entendu il y a quelques années au même endroit participait cette année pour la première fois à la série TJB, c'est à la bonne franquette. Leur énergique passage à la station a été fort remarqué. En effet, Les Campagnards est l'un des groupes dont la performance a été la plus téléchargée sur radiotrad.com. Les nombreux téléchargements s'expliquent en partie par leur choix de chansons irrésistibles mais également par le fait qu'ils n'ont toujours pas d'album sur le marché. Je sais qu'un démo a été enregistré, et qu'un album ne saurait tarder.

Peut-être vous ai-je déjà raconté cette histoire. Je vous la répète car elle situe bien le style de ces joyeux drills. Un ami de Montréal, que j'ai croisé l'hiver dernier à l'occasion d'un party me confiait avoir téléchargé toutes les émissions de la série TJB qu'il a écouté et réécouté. Curieux je demande à cet ingénieur informatique qui découvre et prend goût à la musique traditionnelle lequel des enregistrements il avait préféré. Il me répondit sans hésiter -Les Campagnards. Un copain qui venait de se joindre à la conversation lui demanda -C'est quoi le genre ? -C'est RAW ! de répondre l'informaticien. Vous aurez compris que ce groupe ne se distingue pas par des arrangements musicaux subtils. On reconnaît plutôt Les Campagnards par leur choix de chansons enthousiasmantes interprétées avec un entrain imbattable.

Vous pouvez voir les membres de ses 2 formations en cliquant sur le nom du groupe dans la colonne à gauche de ce blogue. L'enregistrement de leur émission est encore disponible.

La politique de reconnaissance des comités régionaux bientôt en vigueur

Dans le plus récent numéro du magazine Québec Folklore publié par l'Association québécoise des loisirs folkloriques le président, Serge Mathon, rappelle aux associations régionales et leurs membres que la politique de reconnaissance des comités régionaux entrera en vigueur dès juin. Cette politique de reconnaissance prévoit que les activités tenues au nom de l'Association par un comité régional ou par le comité provincial respectent la mission de l'organisme qui vise à faire la promotion de la musique et de la chanson traditionnelles. Désormais toutes les musiques et chansons diffusées, interprétées, entendues à l'occasion d'activités organisées par les associations régionales seront de nature traditionnelle. Si cette politique de reconnaissance a été établie c'est que l'on remarque que depuis plusieurs années des associations, pour différentes raisons, autorisent, lors de leurs activités, que leurs membres interprètent des chansons country ou populaires !!! En admettant ces chansons les associations se détachent de leur mission. Souhaitons que cette politique de reconnaissance sera observée de bonne grâce par les 15 associations régionales.

La dernière chose que souhaite Serge Mathon et le comité provincial c'est que l'application de cette règle n'ait pour effet de froisser ou même de chasser des membres. Quiconque connaît le président vous dira qu'il est d'une nature à la fois généreuse et conciliante et n'a pas la réputation de se conduire en autocrate. Pour que cette politique réussisse, sans trop heurter les membres, les comités régionaux devront expliquer clairement la nécessité et la pertinence de cette mesure.

Cette politique de reconnaissance m'a rappelé un épisode qui s'est déroulé il y a quelques années dans le cadre de la série T-shirt, jeans, baskets, c'est à la bonne franquette alors que l'Association folklorique de Lanaudière était venue se produire dans le studio théâtre de CFNJ. Je les avais invité car j'estimais important d'offrir de la visibilité à cette association qui s'emploie à faire la promotion de la musique et de la chanson traditionnelles. Pourtant à la fin de l'émission une dame avait interprété une chanson country ! C'est pas un crime, direz-vous, mais je me suis dit que cela envoyait un curieux message aux gens qui écoutaient. En effet, si certains ne distinguent pas toujours le country de la musique traditionnelle il est de la responsabilité du comité, qui a comme mission de faire la promotion du trad, de tracer cette ligne et de ne pas profiter d'une émission de musique traditionnelle à la radio pour interpréter autre chose que de la musique traditionnelle.

Balade en voiture avec grand-maman

Ma grand-mère maternelle est décédée aujourd'hui à 87 ans. Elle a eu 7 enfants dont Liliane, ma mère. Je la voyais à l'occasion et régulièrement je lui parlais au téléphone. Un beau souvenir a refait surface. Il y a quelques années, un soir de Noël, je suis allé chercher Jacqueline à Rigaud, village au bord de la rivière Outaouais près de l'Ontario, où elle est demeurée toute sa vie. Ce soir là il neigeait un peu, le temps était doux et la chaussée était glissante par endroits. Sitôt qu'elle prit place à ma droite je démarre la voiture et glisse dans le lecteur une galette laser d'Hommage aux aînés. Quelle ne fut pas ma surprise d'entendre ma grand mère répondre à Serge Thériault qui interprétait " mon père a fait bâtir maison ". Tu connais ça ? Elle me raconta que dans les années 40 alors qu'elle était " maîtresse de rang " dans le haut de la chute, elle apprenait à ses élèves les chansons d'un cahier dont j'ai oublié le nom (ce n'était pas ceux de la bonne chanson de l'Abbé Gadbois). Jusque là je croyais qu'aucun membre de la famille ne connaissait une seule chanson traditionnelle à part moi (ne m'avez-vous jamais entendu chanter Ti-mini Ti-minou). Pendant que l'on faisait route pour la maison où la famille nous attendait, ma grand-mère me confia que, plus jeune, dans la famille des Chevrier, le côté paternel, tout le monde chantait, du fun il y en avait. Son père aimait beaucoup les chansons à répondre. Chez sa mère, par contre, on ne chantait pas. Les Séguin étaient plus snobs qu'elle m'apprit. On y chantait bien quelques chansons mais on y jouait surtout de la musique. Les Séguin avaient un piano… et des planchers très bien cirés. Depuis ce voyage en voiture lorsque j'entends cette belle chanson interprétée par Serge je revois ma grand-mère répondre dans ma Honda Civic.

Je vous confiais dans le paragraphe précédent qu'elle était " maîtresse de rang " dans les années 40 (avant qu'elle ne se marie). J'aimais lui parler de cette période d'autant plus que M. Prescott, chroniqueur à l'émission que j'animais à CFNJ, avait abondamment parlé de ces maîtresses de rang qui ont veillé à l'éducation des jeunes à la campagne. J'ai retenu des chroniques à Normand que ces éducatrices ne bénéficiaient pas des mêmes ressources que les enseignantes des grands centres, que non. Il me les présentait comme des saintes. Non seulement s'occupaient-elles des petits mais également du ménage. Toujours est-il qu'un soir où nous étions tous les 2 chez elle je lui disais qu'aujourd'hui, selon les médias, les garçons accusaient beaucoup de retard sur le plan académique par rapport aux filles. Elle me dit que ce retard ne datait pas d'hier et pour m'en convaincre alla chercher des relevés notes de classes à qui elle avait enseigné. Si aujourd'hui l'écart s'établit à 7 % en faveur des filles, dans ses classes il était de 12 % !!!

5 à 7 au Cabaret du Roi

Mercredi soir j'étais au Cabaret du roi pour le lancement du deuxième album de La Part du Quêteux. En attendant que ne se produise le groupe, qui avait quelques chansons à nous interpréter, je circulais en quête de nouvelles pour le blogue.

Evelyne Gélinas membre de Galant, tu perds ton temps (groupe de filles qui chante a capela) est la première que j'ai croisé. Elle me disait que la sympatique Patricia Beausoleil avait quitté le groupe. Isabelle Paquette, une fille de Joliette, la remplace. La nouvelle acquisition a déjà commencé à se produire avec cet adorable quintette. Evelyne joue également de la flûte avec Les Langues Fourchues qui viennent d'intégrer à leur formation l'accordéoniste Martin Langlais. Nicolas Pellerin, membre fondateur du groupe, ne fait plus partie des Langues Fourchues. Il joue désormais avec le Bébert Orchestra.

André Marchand, responsable technique du petit spectacle que donnait La Part du Quêteux me disait que Les Charbonniers vont bientôt enregistrer un album avec Gilles Vigneault. Les Charbonniers et Gilles travaillent ensemble depuis un bon moment déjà.

Le violoneux-violoniste David Boulanger, membre de La Part du Quêteux et membre de La Bottine Souriante (c'est lui qui remplace André Brunet) m'a confié qu'un nouvel album était en chantier, un quinzième.

Je vous rappelle que c'est jour de lancement, c'est un 5 à 7. Sers la mains de l'un, placote avec l'autre, prends une bière, vais en pisser 2,… toujours est-il qu'en faisant le tour je raconte à quelques connaissances que j'ai récemment découvert une super émission de trad sur les ondes de CIBL, Tradosphère. L'une d'elles me pointe le gars en face de moi. " En voilà un qui écoute attentivement ce que tu dis, c'est lui qui anime le show ". Oh boy ! Par chance que je ne déblatérait pas contre le show. Le gars c'est Marc Bolduc. Rapidement Jocelyn Thouin, coanimateur et réalisateur de l'émission, vient nous retrouver. Je lui dis que je trouve le show super. Il me raconte qu'il a lancé l'émission il y a quelques années. Il pensait n'animer que quelques mois, le temps de " roder " le show pour ensuite se consacrer à un autre projet. Puis d'une semaine à l'autre il demeure toujours à la barre de Tradosphère. Il propose à Marc Bolduc de faire équipe avec lui. Il savait que Marc, quelques années auparavant, avait animé une émission de trad à CIBL et connaissait bien la scène traditionnelle québécoise. L'équipe de Tradosphère compte aussi sur la collaboration de Christiane Campagna, laquelle propose de passionnantes chroniques à caractère historique. Une bonne émission j'vous dis, diffusée le mardi soir à 21h30 au 101,5 fm.

J'aimerais bien vous montrer une photo de l'équipe de Tradosphère mais je ne sais toujours pas comment en afficher une.

Nouvel album de La Part du Quêteux

Hier mercredi, La Part du Quêteux lançait un deuxième album sous l'étiquette de Roues et Archets*. L'événement se tenait au Cabaret du roi dans le Vieux Montréal où je n'avais encore jamais mis les pieds. Un resto-bar tout indiqué pour tenir un lancement. Il y a 2 raisons pour lesquelles j'apprécie des happenings de cette nature. D'abord parce que je vais découvrir un nouvel album mais aussi parce que ça devient le prétexte pour retrouver des folkloristes et des amateurs de trad avec qui j'aime bien fraterniser.

L'album Paye la traite que j'écoute avec beaucoup de plaisir pour une 4 ème fois depuis qu'on me l'a remis, réuni 11 pièces : chansons à répondre, airs instrumentaux et compositions originales. Le livret nous met en garde contre certaines chansons qui peuvent contenir un ou plusieurs doubles sens. La supervision des parents est donc conseillée. Le deuxième album de ce quartet montréalais propose différentes couleurs musicales. Les arrangements, sans être complexes, sont plus subtils et plus riches que sur l'album précédent, Ç'a l'air d'aller. Je réécoute l'album une cinquième fois (quand c'est bon…). Je souligne que l'album a été enregistré au Studio du chemin 4 à Joliette. Les albums y sont généralement très bien produits. Notez qu'à la toute fin du disque vous pouvez entendre un court échange entre André Marchand, responsable de l'enregistrement, et les membres du groupe. On devine, en écoutant ce petit extrait, que l'album a été enregistré dans la bonne humeur. Dans la brochure que l'on remettait aux médias à l'entrée, un paragraphe décrit la musique de ce nouvel album.

Le son unique de La Part du Quêteux se propage de la tête aux pieds, grâce à une rythmique endiablée assurée par le traditionnel tapage de pieds, la guitare et la contrebasse, ce qui assure une fondation sans faille ppour les violons, mandoline, osselets, banjo, flûtes, et bien sûr 4 voix qui s'accordent à merveille.

La Part du Quêteux est formé de qui ? Stéphane Poirier, membre fondateur et chanteur principal, joue de la mandoline et des os. Micheal Ayles, multi-instrumentiste, joue de la guitare, de la flûte, du banjo et du bouzouki. David Boulanger, qui s'est joint récemment à la Bottine Souriante joue du violon et veille à la podorythmie. Simon Lepage a remplacé Hervé Treille et joue à la contre-basse. Il est membre du groupe depuis 2004. Comme David il est membre d'un autre groupe, Matapat.

Hélas, hier, j'avais un engagement en début de soirée. Je n'ai donc pu assister au petit spectacle que La Part du Quêteux a offert aux amateurs de musique traditionnelle. J'ai dû quitter à 18h30, quelques minutes avant que le groupe ne monte sur scène. Sitôt que j'ai démarré la voiture j'ai, avec empressement, glissé l'album Paye la traite dans mon lecteur pour en faire une première écoute, laquelle fut très agréable.

J'ai un coup de cœur pour la chanson a capela Faut pas s'faire de bile. Le reel du crépuscule, avec la participation de l'accordéoniste Sabin Jacques, est une autre belle pièce. L'album en compte plusieurs.

*Roues et Archets est une maison de disques spécialisée en musique traditionnelle. rouesetarchets.com

Un site web nous raconte l'histoire de la musique traditionnelle dans Lanaudière

Il y a quelques années en naviguant sur internet j'ai découvert un site consacré à la musique traditionnelle dans Lanaudière. Encore aujourd'hui je retourne consulter occasionnellement ce site à la fois simple et riche de contenu.

Vous apprendrez sur quelques pages l'histoire de la musique et de la chanson traditionnelles dans Lanaudière. Il est écrit sur la page d'accueil que dans cette région l'affirmation de la musique traditionnelle est plus affichée et prononcée qu'ailleurs au Québec. Avant que je ne travaille à CFNJ, à St-Gabriel-de-Brandon, en 1993, je ne soupçonnais pas qu'au Québec il y ait une région où la musique traditionnelle était aussi populaire. Mes amis montréalais ont peine à se figurer à quel point ce genre musical demeure bien vivant dans cette région. Région dont je m'ennuie beaucoup.

Voici un court extrait de ce que l'on peut lire sur ce site fort bien réalisé.

Lanaudière accueille dès 1766 des déportés acadiens qui seront à la base du développement des villages de Saint-Jacques, Saint-Liguori, Sainte-Marie-Salomée et Saint-Alexis.

Puis, sous le régime anglais, des Écossais s'établissent à Rawdon et Saint-Gabriel-de-Brandon. Plus tard, un nombre important d'Irlandais les suivent.

La musique traditionnelle dans Lanaudière résulte donc d'un métissage de toutes ces cultures, principalement celles de l'Acadie et de l'Irlande.

Notre musique traditionnelle est donc issue essentiellement de la rencontre d'un peuple de chanteurs (les Acadiens) et d'un peuple de violoneux et de danseurs (les Irlandais).

Ces apports de différents courants ne seront pas les seuls à survenir au cours des années. Nous verrons un peu plus tard, notamment au début des années 1980, comment la musique traditionnelle a continué à emprunter et à se faire influencer par des cultures et des styles musicaux fort divers.

http://musiquetraditionnelle.connexion-lanaudiere.ca/ Le site est une initiative de Connexion Lanaudière et a bénéficié d'une subvention du Fonds de l'autoroute de l'information du Ministère de la Culture et des Communications.