Alex, Pascal Martel, Robert, Marie Noël, Pascal Doucet, Lyne
Les Cuillères à carreaux ! Ça fait 5 ans qu’on les attend à CFNJ. Il y a quelques années j’ai eu l’occasion de les entendre à un festival à Vaudreuil. J’avais gardé une bonne impression de cette joyeuse bande, habillée de costumes kétaine-chic-carrotés. Le groupe s’est développé en Mauricie au début du millénaire. À cette époque la formation n’avait comme seul projet que de jouer chez le voisin, chez des amis, chez n’importe qui pour peu qu’on leur ouvrait la porte. Ils entraient, se tiraient une bûche et poussaient des chansons à répondre (ils jouaient beaucoup de Bottine). Ils avaient eu la mauvaise idée de s’appeler La Guignolée. Michel Bordeleau, alors avec la Bottine Souriante, leur avait expliqué qu’un groupe avait déjà porté ce nom. Ce n’est pas un précédent. D’autres groupes se sont déjà fait dire qu’ils auraient dû consulter le registre des dénominations artistiques du Québec. Ils ont cessé, depuis, d’entrer inopinément chez les gens pour interpréter quelques chansons. Désormais ils n’ont plus à s’inviter lors de partys. Aujourd’hui c’est l’inverse, on réclame Les Cuillères à carreaux d’aussi loin que la Baie James où ils joueront ce week-end. Le groupe compte actuellement 6 musiciens. Pascal Doucet, chanteur du groupe, est le seul membre fondateur encore actif au sein de l’ensemble. Les autres se sont ajoutés au fil des ans à la faveur d’un départ, d’une mise à pied, d’un renvoie ou d’un burn out.
Les Cuillères à carreaux ont découvert, malgré eux, le sens donné à l’expression bonne franquette. Quelques minutes avant que le show ne commence Lyne, violoneuse des CàC, descend précipitamment au rez-de-chaussée pour me signifier que le show est sur le point de commencer. C’est bien à 17h00 que ça commence, demande-t-elle ? On a pas encore fait de sound check !!! La pauvre, me suis-je dit. Elle va être contrariée ce soir au moment d’entendre l’enregistrement de sa performance. Les ajustements se font en direct dans le studio par Nicolas Bellemare qui veille à calibrer le volume des instruments avec une paire d’écouteurs à 20 piasses (il ne veut pas des miennes qui valent surement le double). Généralement le «sound check» se fait au moment où le groupe interprète sa première pièce. Mais le plus à plaindre dans le groupe ce soir c’est ce brave Alex, pianiste des CàC. Son piano électrique n’avait pas d’enceintes acoustiques. Il prévoyait brancher son instrument dans notre console, ce qui n’est pas possible (pour des raisons que comprend seulement Nicolas). C’est ici qu’intervient Véronique, notre émoustillante réceptionniste, qui lui a prêté les haut-parleurs de son ordinateur. Les haut-parleurs, pour ne pas gêner le travail des photographes qui circulent en studio ont été déposés sur le sol où, ma foi, il n’y avait pas de micro pour capter toutes les nuances de son jeu. Il nous a tout de même serré la main en sortant et nous a même promis de revenir.
Marie-Noël Baron : percussions
Robert Bourdage : guitare
Pascal Doucet : voix, cuillères
Pascal Martel : accordéon, harmonica
Lyne Pothier : violon
Alex Pratte : piano
Consommation en studio : Un 6 pack de Laurentides
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