Je vous invitais hier à aller jeter un œil sur les sites de groupes traditionnels et de me dire lequel vous préférez (ne renoncez pas à un bon programme télé pour vous prêter à ce jeu mais si vous avez du temps dans les poches...). Pour faciliter votre recherche vous trouverez une liste de sites sur la page de Nicolas à cfnj.net. J’ai commencé à en faire le tour. Certains sont très beau, d’autres sont bien faits et quelques uns sont intéressants. J’ai attentivement consulté le site du Diabl’ dans la Fourche, un groupe normand qui interprète de la musique et des chansons traditionnelles québécoise. J’ai découvert ce groupe il y a 2 ans. Toute la discographie du groupe (4 albums) avait été envoyés à CFNJ. En réécoutant leurs albums récemment, je trouvais amusant d’entendre nos cousins français chanter « nos » tounes. Cette impression passée on entend que le band joue et chante très bien. Notre répertoire n’est pas maltraité, que non. Selon ce que j’ai lu sur leur site le groupe se produit en spectacle régulièrement. J’en déduis qu’ils sont appréciés en France et qu’il se trouve des gens de l’autre côté pour aller voir des spectacles de musique traditionnelle québécoise. Tant mieux. Je remarque d'ailleurs qu’il y a un nombre étonnant de Français qui communiquent avec moi par courriel.
Sur le site du groupe il est intéressant de lire de quelle façon est présentée la chanson traditionnelle québécoise à des internautes qui sont probablement Français pour la plupart. J’ai fait copier-coller. Ce n’est qu’un extrait. Voici l’adresse de leur site.
http://www.lediabldanslafourche.com
Les chansons
Le répertoire québécois offre plusieurs centres d’intérêt.
Déjà, les textes des chansons sont en français et présentent donc l’avantage de captiver l’attention de toute la population francophone mondiale sur des paroles qui racontent une culture qui la concerne de près ou de loin.
Ensuite, la diversité des versions existantes d’une même chanson est impressionnante, voire vertigineuse par le nombre. Elle s’explique par la tradition orale : les musiciens allaient de village en village pour célébrer diverses cérémonies ou bien animer des veillées et c’est ainsi que les morceaux, aussi bien mucicaux que chantés, ont connu des transformations. Un collectage de textes a été effectué par Manu, notamment à l’Université de Laval (Québec), et c’est en partie grâce à ce travail de recherche que le groupe s’évertue de sensibiliser le public, notamment lors de ses concerts, à un répertoire qui, à l’origine, a été apporté au Québec par les colons français et qui porte aujourd’hui les transformations engendrées non seulement par la tradition orale, mais aussi par l’évolution de la langue au cours des siècles et l’influence de la population anglosaxone environnante.
Le Diabl’ dans la Fourche s’intéresse également au contenu des textes. Ces derniers évoquent principalement des thèmes populaires, telles que les femmes et la boisson. Le ton sur lequel est abordé le sujet de la femme n’est pas sans rappeler un peu celui de la pastourelle (Ma Mie) ou bien du chant marin (Les Filles de la Rochelle). Le thème de la boisson vient parfois se mélanger à celui de la femme (M’en va-t’à la fontaine). Il arrive aussi qu’il soit fait allusion aux pratiques douteuses du Clergé. Celui-ci a été d’autant plus montré du doigt par les musiciens que le violon était très mal vu par l’Eglise jusqu’à être considéré comme l’instrument invitant à la perversité et à la débauche et il a été longtemps assimilé, par conséquent, à l’image du Diable.
Si les textes présentent une grande richesse culturelle et linguistique quant à leur contenu, la forme n’est pas moins dépourvue d’intérêt. En effet, les paroles étant avant tout populaires, elles sont organisées de façon à inviter l’assistance à reprendre les refrains et les morceaux de certains couplets. C’est pourquoi le répertoire traditionnel québécois est en grande partie composé de chansons à répondre. Bien évidemment, il est inutile d’apprécier les paroles d’une oreille ou d’un oeil académique. Les tournures, les mots, les formes verbales et les liaisons, en plus d’être vernaculaires pour certains, appartiennent au registre de l’oralité et au langage populaire.
mercredi 18 juin 2008
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